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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 21:41

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

Cette "lettre" à Dieu est longue mais il m'était impossible de la mettre en plusieurs fois sur mon blog.

 

 

 

Lettre ouverte à Dieu

 

 

 

 

Dieu,

 

Cela faisait longtemps que je songeais à T’adresser une lettre ouverte, mais chaque fois que je réfléchissais à l’intérêt de le faire, j’en venais à la conclusion qu’il n’y en avait pas vraiment. Mais au cours des années et des mois passés, l’intégrisme et le fanatisme religieux, en particulier à travers l’islamisme, ont plongé le monde dans l’effroi, le doute et l’inquiétude. Cela m’a décidé à T’écrire cette lettre. Certes, je sais parfaitement que Tu n’as nul besoin de me lire pour savoir ce que je pense, mais c’est là un prétexte pour partager avec d’autres des réflexions et des interrogations qui Te concernent directement ou indirectement.

 

Comme Tu le sais, la croyance en Toi est presque aussi ancienne que l’humanité. Très tôt, les hommes ont envisagé l’existence d’un esprit en chaque chose et en chaque être, puis celle d’un Esprit suprême à l’œuvre dans la nature et dans l’univers. À leurs yeux, cet Esprit leur était tantôt favorable, tantôt défavorable, selon Son humeur du moment. C’est pourquoi ils éprouvèrent le besoin de concevoir des rites et des rituels ayant pour but d’obtenir Ses faveurs, mais aussi Sa protection contre tout ce qui mettait leur vie en péril. Certains individus donnèrent alors le sentiment de pouvoir communiquer avec Lui et de savoir ce qu’Il voulait. Ainsi prirent naissance les premiers clergés, dont les membres étaient considérés comme des intermédiaires entre les hommes et la Divinité, telle qu’ils La concevaient.

 

Le temps a passé depuis cette lointaine époque, mais la manière dont les croyants Te conçoivent de nos jours a peu évolué. Lorsqu’on lit ce qui est dit à Ton sujet dans les Livres qualifiés de «sacrés», Tu apparais tantôt bienveillant, aimant et miséricordieux, tantôt mal- veillant, haineux et vengeur. Et s’il est dit dans la Genèse que Tu as créé l’homme à Ton image, il semblerait plutôt, à en juger l’histoire des hommes, que ce sont eux qui T’ont conçu à la leur. C’est ce qui expliquerait pourquoi, en Ton nom, ils ont mené tant de croisades, de conquêtes et autres campagnes destinées à imposer par la force l’idée qu’ils se faisaient de Toi : «Dieu le veut !», se serait exclamé le pape Urbain II pour justifier les croisades menées en Palestine contre les Musulmans, soi-disant parce qu’ils empêchaient les Chrétiens de se rendre au Saint-Sépulcre, lieu présumé de la crucifixion de Jésus.

 

Le Judaïsme n’est pas exempt de massacres menés en Ton nom ou à Ta demande. À titre d’exemple, si l’on en croit l’Ancien Testament, c’est Toi qui aurait ordonné aux Juifs de l’époque de conquérir Canaan par le sang, afin qu’ils puissent s’établir au «pays ruisselant de lait et de miel» : «Josué conquit tout le pays ; il ne laissa aucun survivant. Il frappa d’anathème tout ce qui respirait, comme l’avait ordonné le Seigneur, le Dieu d’Israël» (Jos 10:40). Dans le même ordre d’idée, on prétend également que c’est Toi qui, au XIIIe siècle, commanda l’invasion des Indes par les Musulmans, lesquels se livrèrent à des massacres de grande ampleur, sans parler de la destruction de nombreux temples hindous. En fait, l’histoire est jalonnée de guerres de religion, plus étendues et meurtrières les unes que les autres. Même le Bouddhisme a généré malgré lui des comportements violents et sectaires, dont l’Hindouisme fut quant à lui coutumier.

 

Si je respecte les Livres sacrés, notamment ceux qui servent de fondement aux religions dites «révélées» (Judaïsme, Christianisme et Islam), il me semble évident qu’ils ne sont pas l’expression directe et absolue de Ta pensée ou de Ta parole, comme certains fidèles et responsables le prétendent. S’il en était ainsi, cela voudrait dire que tel un Surhomme, Tu les as écrits ou dictés à qui de droit. Outre que cela ferait de Toi un Être anthropomorphique (ce que Tu n’es pas), comment expliquer alors que ces mêmes Livres contiennent autant de contradictions, de désaccords et même d’oppositions ? En réalité, ils ont été rédigés par des hommes (et des femmes ?) qui, aussi intelligents, cultivés et inspirés qu’ils aient pu être, étaient imparfaits et sujets à l’erreur. Ne serait-ce que sur le plan historique, on sait désormais que nombre d’événements rapportés n’ont pas vraiment eu lieu et ont été inventés par les narrateurs, certains n’étant au mieux que symboliques ou allégoriques.

 

À propos des récits que l’on trouve dans la littérature religieuse, je ne crois aucune- ment que Tu as créé le monde en six jours, comme cela est expliqué en détail dans la Genèse. À l’aube du XXIe siècle, il devrait sembler évident, à toute personne sensée et capable de réfléchir par elle-même, qu’une telle chose n’a aucun fondement cosmologique ou ontologique. Et pourtant, des millions de fidèles croient encore que c’est de cette manière que Tu as donné naissance à la Création et à tout ce qu’elle contient. Malheureusement, cette croyance erronée sert de base à ce que l’on appelle le «créationnisme», dogme qui est en totale contradiction avec la loi qui sous-tend et justifie Ton Grand Œuvre : l’Évolution. La science a pourtant démontré que l’univers, la Terre et l’homme lui-même sont le résultat d’un processus évolutif qui n’a cessé d’opérer depuis le Big Bang. C’est là l’un des exemples les plus marquants de contrevérités générées par une interprétation littérale des «Saintes Écritures».

 

Mais les Livres sacrés, dont on T’attribue en quelque sorte la Paternité, ne se limitent pas à rapporter des événements liés à la manière dont Tu aurais créé le monde, ou à la façon dont telle religion se réclamant de Toi se serait développée, généralement à travers la vie et l’œuvre d’un prophète ou d’un messie, tels Moïse, Jésus, Bouddha ou Mahomet, pour ne citer qu’eux. Ils contiennent également des Commandements que Tu leur aurais transmis de vive voix, à travers leurs rêves, ou selon d’autres voies “miraculeuses”. Sans nier que ces Commandements aient pu être inspirés par Toi, ils portent nécessairement l’empreinte de ceux qui les ont écrits ou exprimés à travers leurs prêches et leurs sermons. Or, si certains d’entre eux sont toujours valables et constituent des repères éthiques, pour ne pas dire moraux («Tu ne tueras point»), d’autres sont devenus obsolètes et ne sont plus adaptés à la société actuelle. C’est ce qui explique leur rejet par un nombre croissant de fidèles.

 

Qu’ils aient été ou non inspirés par Toi, les Livres sacrés ont été écrits à une époque donnée, dans un contexte socio-historique particulier, et souvent à l’intention d’un peuple déterminé. Il est donc erroné de penser qu’ils sont universels et éternels. Rien ne peut l’être en ce monde, précisément parce qu’il est évolutif et transitoire. Aussi, ne penses-Tu pas que les grandes religions, je pense en particulier au Judaïsme, au Christianisme et à l’Islam, devraient revoir entièrement les textes qui servent de base à leur doctrine et à leur morale ? Une telle révision leur permettrait, non seulement de les expurger de concepts auxquels de moins en moins de croyants adhèrent (Adam et Ève comme couple originel, Satan, paradis et enfer, résurrection des corps, etc.), mais également et surtout de supprimer tout ce qui peut être utilisé par des esprits limités et manipulables pour justifier des comportements fanatiques et intégristes, à commencer par les injonctions du genre : «Tuez les infidèles et autres mécréants !».

 

Naturellement, je fais partie de ceux et de celles qui sont convaincus que Tu n’as jamais ordonné de soumettre tel pays à telle religion, et encore moins de tuer quiconque au nom de la foi juive, chrétienne, musulmane ou autre. Mais puisque certains de Tes fidèles l’ont prétendu et le prétendent encore, laisse-moi Te faire dire ce Commandement : «Quiconque croit en Moi doit s’évertuer à manifester ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine !». Respect, tolérance, non-violence, bienveillance et amour sont donc les valeurs que tout fidèle a le devoir de cultiver et d’exprimer à travers son comportement. Et s’il se laisse aller à l’irrespect, à l’intolérance, à la violence, à la malveillance et à la haine, c’est évidemment sous l’effet de ses défauts, de ses faiblesses, de son ignorance, voire de sa folie, et en aucun cas à Ta demande ou sous Ton influence.

 

Si toutes les religions ont généré des comportements fanatiques et intégristes au cours des âges, Tu sais mieux que moi que c’est aujourd’hui l’Islam qui est au cœur de la tourmente : prises d’otages, assassinats, attentats, tortures, viols, autant de crimes plus atroces les uns que les autres commis par des islamistes qui se revendiquent d’Allah, nom que Te donnent tous les Musulmans à travers le monde. Mais Toi, vois-Tu en eux des fidèles de l’Islam ? Évidemment non. Ces terroristes utilisent la religion comme prétexte et sont en fait des idéologues qui dévoient le Coran à des fins socio-politiques et utilisent les sourates les plus vindicatives et les plus ambiguës pour justifier leurs délires, leurs frustrations et leurs fantasmes. On est là dans le domaine de la pathologie, et même de la folie.

 

L’émergence relativement récente des islamistes a fait naître une notion devenue courante, celle de «Musulmans modérés». J’aimerais savoir ce que cette notion T’inspire, car d’un point de vue humain, elle prête, me semble-t-il, à confusion. En effet, elle laisse supposer que les Musulmans que l’on qualifie de «modérés» sont potentiellement non modérés, c’est-à-dire potentiellement extrémistes, voire terroristes, ce que je me refuse à penser. Ce qualificatif est donc quelque peu insultant pour tous ceux qui vivent leur foi paisiblement et dans le respect des lois du pays où ils vivent. Tu auras d’ailleurs noté que l’on ne parle pas de «Juifs modérés» ou de «Chrétiens modérés». Pourtant, il y a parmi eux des fidèles qui font preuve d’intégrisme et de fanatisme. Il est vrai néanmoins qu’ils ne vont pas jusqu’à se faire exploser au milieu d’innocents et n’utilisent pas systématiquement la force pour faire valoir leurs idées.

 

Mieux que moi encore, Tu as pu constater que les crimes commis par les islamistes ne se limitent pas, et c’est bien sûr le plus grave, à semer la mort, la terreur et le chaos à l’échelle mondiale. Ils produisent également chez nombre de personnes une remise en cause de leur foi et accentuent un processus en cours depuis déjà longtemps : le rejet de la spiritualité et la montée de l’athéisme, notamment en Occident. C’est là un effet pernicieux qui me semble très dommageable, car il favorise le développement du matérialisme et des fausses valeurs qu’il distille dans la société : désir de possession, de richesse, de célébrité, de pouvoir, de reconnaissance, de puissance… Une telle orientation des mœurs ne peut qu’aggraver la situation chaotique du monde et entraîner sa déliquescence à moyen terme.

 

S’il ne fait aucun doute que Tu es spiritualiste par nature, on peut se demander si Tu es laïc. Je pense que Tu l’es profondément. Pour être plus précis, il me semble évident que Ton but n’est pas et n’a jamais été d’instaurer sur Terre une théocratie et de gouverner le monde à travers les religions. Celles-ci n’ont pas vocation à se substituer aux institutions politiques et aux lois qui en émanent. Jésus lui-même n’a-t-il pas déclaré : «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu !» ? Autrement dit : «Ne mélangez pas le matériel et le spirituel !». Je regrette néanmoins que dans certains pays, la laïcité soit utilisée par des laïcistes pour combattre la spiritualité en général. À Tes yeux, valent-ils mieux que les intégristes religieux qu’ils s’emploient à fustiger, non sans se livrer à toutes sortes d’amalgames ?

 

Plus que quiconque, Tu sais qu’aucune religion ne détient le monopole de la foi, et encore moins celui de la vérité. De même, aucune n’a Ta préférence. C’est donc une hérésie de prétendre que l’une d’elles, à l’exclusion des autres, est destinée à dominer le monde. Ce genre de visée expansionniste a fait son temps et nous ramène à une époque où les religions se préoccupaient davantage du pouvoir temporel que des questions spirituelles. Plus que jamais, ceux qui ont foi en Toi et veulent œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur pour tous doivent se sentir aussi bien Juifs que Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes et autres. Ce n’est plus Yahvé, Dieu le Père, Allah, Brahma ou Autre qui doit avoir l’exclusivité dans leur cœur et dans leur âme ; ils doivent s’ouvrir à Toi, le Dieu de tous les hommes et de toute vie.

 

L’idéal, me semble-t-il, serait que les plus hauts responsables des grandes religions actuelles accentuent le dialogue interreligieux et accélèrent l’émergence d’une Religion universelle dans laquelle tous les fidèles (pas nécessairement tous les croyants) puissent vivre leur foi en commun. Si je précise «accélèrent», c’est parce que sous l’effet de la mondialisation et des mélanges entre nationalités, ethnies et cultures, une telle Religion en viendra nécessairement à prendre forme. Ce n’est qu’une question de temps ; dès lors, autant faire en sorte qu’elle advienne le plus tôt possible et favorise le rapprochement entre le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam et autres religions. Cela suppose de réfléchir dès à présent à l’élaboration d’un enseignement universel pouvant répondre au besoin de croyance de leurs fidèles, sans distinction. Et puisque Toi, le Dieu unique auquel ils croient, est le même pour tous, comment pourrais-Tu être opposé à la perspective qu’ils Te vénèrent un jour à l’unisson d’un même credo ?

 

Je ne voudrais surtout pas donner l’impression que j’éprouve du ressentiment à l’égard des religions et de l’idée qu’elles se font de Toi, même si je ne la partage pas. Certes, je pense qu’elles devraient revoir leur doctrine et leur morale, mais elles ont toujours leur raison d’être, ne serait-ce que parce qu’elles répondent encore à la foi de milliards de croyants. Je sais également qu’elles intègrent des courants ésotériques très riches en connaissances et en sagesse, tels le kabbalisme, le gnosticisme et le soufisme. Par ailleurs, elles ont accompagné et inspiré le développement de l’art, de la littérature, de l’architecture et autres domaines qui font partie intégrante de la tradition, de l’histoire et de la culture. Il est vrai qu’elles ont été une source de conflits et de guerres, mais la politique l’a été tout autant, si ce n’est plus. Et paradoxalement, les Textes sacrés, et davantage encore leurs exégèses, contiennent un grand nombre de messages de tolérance et de paix.

 

Sois assuré que je me fais un devoir de respecter toutes les religions et de mettre en exergue les valeurs les plus positives qu’elles véhiculent à travers leurs credo respectifs. Un article du code de vie rosicrucien énonce d’ailleurs : «Respecte toutes les croyances religieuses ou philosophiques, dès lors qu’elles ne portent pas atteinte à la dignité humaine». Mais je pense que les temps sont venus, en ce début de XXIe siècle, de repenser la manière de Te concevoir et, par là même, le message que doit transmettre la Religion en général. Comme c’est le cas de la plupart des Rosicruciens, j’ai l’intime conviction qu’il est devenu nécessaire de passer de la religiosité à la spiritualité, c’est-à-dire de la croyance à la connaissance. Mais c’est là un autre sujet…

 

Si je me suis adressé à Toi d’une manière quelque peu anthropomorphique, le Rosicrucien que je suis Te conçoit plutôt comme l’Intelligence absolue et impersonnelle qui est à l’origine de l’univers, et qui opère à travers lui, et par extension à travers la nature et l’homme lui-même, au moyen de lois naturelles, universelles et même spirituelles. Et c’est l’étude de ces lois plutôt que celle des textes que Tu aurais inspirés qui retient mon attention et mon intérêt. Il est vrai que cette conception de ce que Tu es a une connotation plus scientifique que religieuse, mais la science, dans son expression la plus humaniste, ne s’oppose pas à la spiritualité. Dans une approche différente mais complémentaire, elle est également une voie de connaissance. Peut-être même apportera-t-elle un jour la preuve de Ton existence ?

 

Dieu, voici donc les quelques réflexions que j’ai souhaité partager avec Toi et avec ceux qui auront bien voulu prendre connaissance de cette lettre. J’ai bien conscience qu’elle ne T’apprendra rien et qu’elle semblera puérile à certains. Mais d’autres y trouveront peut-être un intérêt, voire un écho à leurs propres interrogations. Ce qui est certain, c’est que ceux qui croient en Ton existence devraient avoir à cœur d’exprimer le meilleur d’eux-mêmes et mettre leur foi au service des valeurs les plus nobles que l’on puisse concevoir en ce monde. Toutes religions confondues, telle est la condition pour que l’idée que leurs fidèles se font de Toi bénéficie à toute l’humanité et la rende heureuse sur tous les plans.

 

Dans les liens de la spiritualité et le respect de la laïcité,

 

Sincèrement.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/lettre-ouverte-a-dieu/

 

 

 

 

 

 

 

Lettre ouverte à Dieu

 

 

«La spiritualité transcende la religiosité. Autrement dit, elle ne se limite pas à croire en Dieu et à suivre un credo religieux, aussi respectable soit-il.

 

Elle consiste plutôt à rechercher le sens profond de l’existence et à éveiller graduellement ce qu’il y a de meilleur en nous-mêmes».

 

Appellatio Fraternitatis Rosae Crucis (janvier 2014)

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 22:23

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

A propos du luxe

 

 

 

 

Dans les pays dits développés, la société accorde de plus en plus d’importance au luxe et encourage les gens à le rechercher : maison de luxe, hôtel de luxe, voiture de luxe, bateau de luxe, article de luxe, produit de luxe… Quel que soit le domaine concerné, le luxe nécessite des moyens financiers que tout le monde n’a pas. Or, il est avéré que de plus en plus de personnes le consomment sous une forme ou sous une autre, y compris parmi celles qui n’ont pas (vraiment) les ressources financières adéquates. Cela suppose que nombre d’entre elles s’endettent ou se privent de l’essentiel pour satisfaire tel ou tel désir de luxe.

 

Pour justifier l’attrait que le luxe exerce sur un nombre croissant d’individus, certains diront qu’il répond à un droit légitime auquel tout être humain devrait avoir accès, et que c’est une bonne chose qu’il se « démocratise ». Ce point de vue, auquel chacun est libre de souscrire, élude à mon avis la vraie question qui se pose en la matière, à savoir : le luxe est-il une nécessité pour être heureux et connaître le bonheur ? De toute évidence, la réponse est non. Pour s’en convaincre, il suffit de penser à tous ceux et à toutes celles qui mènent une vie luxueuse et qui néanmoins sont tristes et malheureux.

 

Dans certains de ses aspects, on ne peut nier que le luxe est un gage de qualité, de beauté et de raffinement, ce qui ne veut pas dire, naturellement, que la qualité, la beauté et le raffinement ne se trouvent que dans le luxe. Mais trop souvent, celui-ci sert également à mettre en évidence un rang social élevé et à « briller » par les apparences. Il devient alors la vitrine d’une certaine vanité et d’un certain snobisme, et confine à l’indécence. « Étaler » sa richesse et faire du luxe un faire-valoir dénote à la fois un manque d’intelligence et un manque de considération à l’égard des pauvres et des plus défavorisés. Malheureusement, la société actuelle banalise et encourage ce genre de comportement.

 

Il est naturel et légitime de rechercher et d’apprécier ce qui est bon, beau, confortable, agréable, etc. Cela répond à un désir inné de l’âme humaine, ce qui explique pourquoi tout individu aspire à améliorer sa condition et à être heureux. Et lorsque l’on a la chance et le privilège d’être comblés sur le plan matériel, au point de vivre dans le luxe ou d’y avoir accès de temps à autre, on devrait songer à remercier régulièrement, sinon la Divine Providence, au moins la Vie elle-même. Plus encore : on devrait avoir à cœur d’aider ceux qui sont dans le besoin et qui n’ont pas même le nécessaire pour vivre décemment.

 

L’accès au luxe a toujours été considéré comme une marque de réussite sociale. Pourtant, «réussir dans la vie» n’est ni un but en soi ni un gage de bonheur. Ce qui l’est, c’est de «réussir sa vie», c’est-à-dire d’en faire le support d’une quête de sens et de réalisation intérieure, au contact des autres. Pour cela, nul n’est besoin de vivre dans le luxe, et encore moins d’en faire étalage. Au plus profond de lui-même, tout individu sait que la vraie richesse ne se situe pas dans l’avoir et le paraître, mais dans l’être. Aussi longtemps que l’on ne se conforme pas à cette vérité, on se ment à soi-même et on ne peut être heureux, aussi riche et célèbre soit-on.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-du-luxe/

 

 

 

 

 

A propos du luxe
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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 21:34

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

A propos de la méditation

 

La méditation fait naturellement partie des pratiques auxquelles les Rosicruciens s’adonnent depuis toujours. Ils utilisent pour cela une méthode précise que je ne peux révéler dans le cadre de ce blog, car elle s’inscrit dans le cursus initiatique qu’ils suivent au sein de l’A.M.O.R.C.  Je dirai simplement qu’elle est fondée sur l’emploi combiné de la relaxation, de la visualisation et de la contemplation, non sans avoir recours à un type particulier de respirations. Lorsqu’elle est appliquée régulièrement et consciencieusement, elle permet, non seulement de se détendre physiquement et mentalement, mais également et surtout de s’élever spirituellement, ce qui se traduit toujours par un profond sentiment de purification, de régénération et de révélation.

 

 

 

Depuis quelques années, la méditation est devenue une pratique courante en occident, alors qu’elle fut longtemps l’apanage de l’orient. On notera néanmoins que dans les pays occidentaux, elle est utilisée davantage comme un moyen de relaxation que comme une technique spirituelle. C’est ainsi que nombre de personnes disent et pensent méditer, alors qu’elles ne font que se détendre physiquement et mentalement, ce qui certes est utile, mais ne constitue qu’un aspect mineur de cet art mystique. Cela s’explique par le fait que la méditation est utilisée par beaucoup d’individus pour évacuer le stress accumulé au quotidien, et non pour répondre à une aspiration intérieure.

 

D’un point de vue rosicrucien, la méditation ne se limite ni à pratiquer la relaxation, ni à faire le vide dans son mental pour oublier toute préoccupation liée à la vie quotidienne. Une fois encore, ce genre de pratique peut être utile pour se détendre et se rééquilibrer, mais la désigner sous le nom de «méditation» me semble incorrect. En effet, méditer, au sens mystique du terme, c’est communier avec l’Âme universelle, dans le but de recevoir l’influx de la sagesse qui lui est propre. C’est donc une pratique spirituelle qui transcende l’usage qu’en font de nos jours de nombreuses personnes, parmi lesquelles des athées, ce qui est quelque peu contradictoire.

 

La méditation fait naturellement partie des pratiques auxquelles les Rosicruciens s’adonnent depuis toujours. Ils utilisent pour cela une méthode précise que je ne peux révéler dans le cadre de ce blog, car elle s’inscrit dans le cursus initiatique qu’ils suivent au sein de l’A.M.O.R.C. Je dirai simplement qu’elle est fondée sur l’emploi combiné de la relaxation, de la visualisation et de la contemplation, non sans avoir recours à un type particulier de respirations. Lorsqu’elle est appliquée régulièrement et consciencieusement, elle permet, non seulement de se détendre physiquement et mentalement, mais également et surtout de s’élever spirituellement, ce qui se traduit toujours par un profond sentiment de purification, de régénération et de révélation.

 

Cela étant, la méditation n’a pas uniquement pour but de s’élever vers un état spirituel qui permet d’échapper momentanément aux contingences matérielles. On peut l’utiliser également pour obtenir la solution aux problèmes qui se posent à nous dans la vie courante. Si tel est le cas, c’est parce qu’elle donne accès à des niveaux de conscience qui transcendent les limites de nos facultés d’analyse et de raisonnement. En méditant comme il se doit, il est donc possible de recevoir l’inspiration voulue pour résoudre des difficultés de tous ordres. Vue sous cet angle, la méditation a un caractère éminemment pratique et constitue une alliée précieuse pour rendre notre existence aussi conforme que possible à nos espérances.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-meditation/

 

 

 

 

 

A propos de la méditation

 

 

Rose-Croix d’aujourd’hui

 

Depuis des siècles, les Rose-Croix cultivent une sagesse universelle dans un idéal humaniste et spiritualiste.

 

Dans son dernier opuscule, Les Rose-Croix aujourd’hui, Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, explique que l’humanisme et la spiritualité permettent à chacun d’exprimer la générosité, la bienveillance, la tolérance et toutes les vertus qui ouvrent les portes d’un monde meilleur.

 

La philosophie rosicrucienne, parce qu’elle repose sur ces deux notions essentielles, humanisme et spiritualité, contribue au perfectionnement individuel de l’être humain et par voie de conséquence à l’élévation de la conscience collective de l’humanité.

 

Serge Toussaint

 

 

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 22:19

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

A propos de la compassion + Vidéo

 

 

 

 

 

L’une des plus belles vertus que l’être humain peut exprimer à l’égard de ses semblables est la compassion. Comme vous le savez, cette vertu consiste à compatir aux épreuves et aux souffrances d’autrui, c’est-à-dire à s’y associer et à les partager, ne serait-ce qu’intérieurement. Dans la mesure du possible, l’idéal est de manifester cet élan intérieur à travers des actes d’entraide, de solidarité et de fraternité, ce que les Rosicruciens s’efforcent de faire en application de leur philosophie. À l’opposé de cette vertu, nous trouvons cette faiblesse, pour ne pas dire ce défaut, qu’est l’indifférence, avec son corollaire : l’égoïsme.

 

Trop souvent, on donne à la compassion une connotation religieuse. S’il en est ainsi, c’est parce qu’elle occupe une place très importante dans la plupart des religions et des textes qui s’y rattachent. Bouddha et Jésus, en particulier, en ont fait le fondement de leur philosophie. Si je dis «philosophie», c’est parce que cette vertu ne constituait pas pour eux un point de doctrine, mais un idéal de comportement envers ceux qui souffrent ou sont dans le besoin. Vu sous cet angle, il n’est nul besoin d’avoir la foi pour compatir à la souffrance d’autrui et agir pour essayer de la soulager ou de la faire disparaître. Il suffit, si l’on peut dire, d’être humaniste.

 

Comme nombre de vertus, la compassion n’est donc pas un sentiment religieux ; elle s’inscrit dans une démarche philosophique et humaniste. Il est évident que si cette vertu était plus répandue parmi les hommes, le monde serait infiniment meilleur. Il faudrait pour cela que chacun se sente concerné par le bien-être et le bonheur des autres, sans distinction de race, d’ethnie, de nationalité, de culture, ou autre élément apparemment distinctif. Malheureusement, la crise économique et sociale à laquelle nombre de pays sont confrontés depuis plusieurs années tend à rendre les gens encore plus individualistes et nationalistes, deux comportements qui sont facteurs de discrimination et d’exclusion.

 

Peut-être dans un souci d’être ou de paraître laïques, certaines personnes préfèrent parler d’empathie plutôt que de compassion, terme auquel elles attribuent (à tort) un caractère religieux. Pourquoi pas, puisque le mot «empathie» a pour définition «faculté de s’identifier à quelqu’un, de ressentir ce qu’il ressent». Cela étant, il me semble que le mot «compassion», qui se définit comme le «sentiment qui porte à plaindre et à partager les maux d’autrui», est à la fois plus précis et plus évocateur. Il s’agit en effet de ressentir les difficultés, les peines et les souffrances des autres, et d’agir en conséquence si on le peut pour leur venir en aide.

 

Une remarque pour conclure : il ne faut pas confondre «compassion» et «apitoiement». En effet, s’apitoyer sur le sort d’autrui traduit souvent une certaine forme de condescendance à son égard, comme si celui-ci était d’une condition inférieure ou dans une position moins élevée. Lorsque l’on compatit sincèrement à la situation d’une autre personne, on se projette en elle, d’égal à égal. Il n’y a donc aucun jugement de valeur en ce qui la concerne, mais simplement le désir réel de partager son affliction et de lui venir en aide.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-compassion/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici une vidéo sur Hymne à la fraternité 

 

  texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 21:58

 

 

 

Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos de la sagesse

 

 

 

 

Avant de définir ce que j’entends par «sagesse» au regard de la philosophie rosicrucienne, il me semble important d’insister sur le fait qu’elle correspond à un archétype dans la conscience humaine. C’est ce qui explique pourquoi, dans nombre de contes et de légendes, on trouve des personnages qui l’incarnent, tantôt sous l’aspect d’un vieillard, tantôt sous celui d’une fée, tantôt sous celui d’un roi, d’une reine, d’un chevalier… En règle générale, ces personnages ont en commun d’être bienveillants, intègres, justes, clairvoyants… en un mot : quasiment parfaits. Vous noterez également que nous avons tendance à respecter, et même à admirer, une personne qui nous semble sage dans ses jugements et son comportement.

 

À propos d’archétype, on ne peut faire l’impasse sur la Sophia, personnification de la sagesse dans la plupart des traditions religieuses et mystiques, notamment dans le platonisme et le gnosticisme. Socrate voyait en elle la vertu la plus élevée chez l’être humain et considérait qu’elle était d’essence divine. Platon, son disciple, l’assimilait à l’Âme du monde, laquelle, dans l’absolu, ne fait qu’un avec l’Âme universelle. On trouve également des références à la Sophia dans l’Ancien Testament et dans les Évangiles apocryphes. Dans le Christianisme canonique, elle a été personnifiée à travers sainte Sophie.

 

D’un point de vue rosicrucien, la sagesse est l’état de conscience manifesté par toute personne ayant éveillé les vertus que l’on attribue à l’âme humaine, dans ce qu’elle a de plus divin. Est donc sage celui ou celle qui fait preuve au quotidien d’humilité, d’honnêteté, de générosité, de tolérance, de non-violence… Si vous admettez cette approche de la sagesse, vous comprendrez qu’il est impossible de l’atteindre en une seule vie. C’est pourquoi la plupart des Rosicruciens adhèrent à la réincarnation. Ils pensent en effet que tout être humain est destiné à réaliser cet état, mais que cela nécessite de se réincarner de nombreuses fois. L’ayant atteint, nous ne sommes plus dans l’obligation d’expérimenter la condition humaine. En termes bouddhistes, nous avons mis fin au samsâra, à la «roue des incarnations successives».

 

Puisque tout être humain est destiné à atteindre l’état de sagesse, appelé «état Rose-Croix» dans la Tradition rosicrucienne, il est amené un jour ou l’autre, dans une vie ou dans une autre, à commencer une «quête de sagesse». Autrement dit, il en vient tôt ou tard à comprendre que le bien-être et le bonheur auquel il aspire sont liés à ses aspirations et à son comportement.

 

En règle générale, ce sont les expériences de la vie, positives et négatives, heureuses et malheureuses, qui conduisent à cette prise de conscience. Dès lors, la personne concernée ressent le besoin intérieur de s’interroger sur elle-même et sur le sens profond de l’existence. Ce faisant, elle s’ouvre à la spiritualité et commence à fouler le sentier du «connais-toi toi-même».

 

Précisément, quel lien peut-on faire entre «connaissance» et «sagesse» ? Comme vous l’aurez compris, les deux sont intimement liées, car on ne peut devenir sage sans s’évertuer à se connaître soi-même. Par ailleurs, la quête de sagesse est indissociable de la quête de connaissance, en ce sens que l’être humain, sous l’impulsion de l’âme qui évolue à travers lui, ressent le désir de comprendre ce que l’on appelle communément les «mystères de l’existence». À ce propos, rappelons que le mysticisme est par définition l’«étude des mystères». Cela revient à dire qu’un mystique, au sens noble du terme, est quelqu’un qui mène une quête de connaissance et de sagesse. Tel est notamment le cas des Rosicruciens.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-sagesse/

 

 

 

 

 

 

 

L’ontologie des Rose-Croix

 

Si la tolérance est la plus belle et la plus noble des vertus, rien n’est possible sans cette disposition de l’âme.

 

Le niveau de tolérance d’une personne est le reflet de son degré d’évolution.

 

De plus ce n’est pas tolérer l’autre, c’est l’accepter tel qu’il est, car celui qui n’a jamais souffert ne connaît pas la valeur de la tolérance.

 

 

 

 

 

 

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 22:36

 

 

 

Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

A propos de la voyance

 

 

 

Comme chacun sait, certaines personnes prétendent qu’elles sont capables de prédire l’avenir et en font profession. Désignées communément sous les noms de “voyants“ ou de “voyantes“, elles s’adonnent à leurs pratiques en utilisant des supports divers et variés : cartes, runes, boules de cristal, pendules, etc. À l’échelle de la planète, ce sont des millions de personnes qui consultent régulièrement ces voyant(e)s, avec l’espoir de savoir ce que le futur leur réserve sur le plan personnel, familial, professionnel, etc. Toutes les catégories socioculturelles sont concernées, ce qui veut dire que l’intérêt porté à la voyance transcende les croyances religieuses, les idées politiques, le niveau d’études, l’éducation, etc.

 

La pratique consistant à “voir“ l’avenir a toujours existé. Depuis l’Ancienne Egypte jusqu’à nos jours, en passant par la Grèce et la Rome antiques ainsi que l’Europe du Moyen-âge, des personnes se sont employées à prédire le futur aux puissants comme aux gens du peuple. Dans l’Antiquité, cette pratique revenait essentiellement aux prêtres et aux prêtresses, qui disaient détenir ce don des dieux. Avec l’émergence des religions monothéistes, ces personnes furent considérées comme “hérétiques“ par les autorités religieuses, lesquelles affirmaient que Dieu n’avait accordé ce pouvoir qu’aux messies et aux prophètes envoyés par Lui, dans le cadre exclusif de leur mission parmi les hommes.

 

De nos jours, la voyance s’est “démocratisée“ et “laïcisée“, à tel point qu’il y a pléthore de voyant(e)s qui exercent leur art publiquement, non sans avoir recours à toutes les formes possibles de publicité : presse, radio, télévision, Internet. Est-ce à dire que tous sont réellement capables de prédire l’avenir à ceux qui viennent les consulter ? Bien sûr que non. La grande majorité d’entre eux en sont totalement incapables et se livrent au mieux à une manipulation psychologique du sujet, lequel “en a pour son argent“. Autrement dit, ils font commerce d’un don ou d’une faculté qu’ils ne possèdent pas.

 

La question qui se pose est de savoir s’il est possible de “voir“ l’avenir ? La réponse est «oui», mais c’est une entreprise difficile que très peu de personnes maîtrisent. J’ajouterai que celles qui ont réellement cette aptitude n’en font généralement pas commerce et gardent pour elles les “visions“ qu’elles peuvent avoir. Bien que cela soit difficile à comprendre intellectuellement, ce que nous appelons «Passé», «Présent» et «Futur» ne font qu’un dans la Conscience cosmique, car le temps ne s’applique qu’au monde matériel. En s’harmonisant intérieurement avec cette Conscience, il est possible d’avoir des impressions fugitives sur son propre avenir ou sur celui de telle personne, voire de l’humanité. Et pour cela, nul n’est besoin de recourir à une boule de cristal ou autre support.

 

S’il est possible de s’harmoniser avec la Conscience cosmique et d’avoir des “visions“ sur l’avenir, cette pratique mystique n’est pas une science, mais un art. Autrement dit, elle peut donner lieu à des erreurs d’interprétation, de sorte qu’il faut considérer ces “visions“ avec prudence et non avec certitude. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il n’est pas vraiment utile de chercher à connaître l’avenir, d’autant que dès lors qu’on le voit tel qu’il sera, il n’est plus possible de le changer s’il nous est défavorable. C’est pourquoi une prophétie n’en est une qu’à partir du moment où elle s’est réalisée. Le mieux, dans ce domaine, est d’agir aussi bien que possible dans le présent, de manière à nous forger un futur aussi conforme que possible à nos espérances. C’est ce que les Rose-Croix s’évertuent à faire au quotidien.

 

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-voyance/

 

 

 

 

 

 

A propos de la voyance

La méditation est une expérience créatrice qui nous plonge au cœur même de l’existence, un éveil des sens à la vie intérieure. L’art est une expérience méditative, une méditation en acte.

 

Philippe Filliot

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 21:42

 

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

A propos de la tolérance

 

 

 

Parmi toutes les qualités (Socrate disait les «vertus») que nous devons éveiller au cours de notre vie, la tolérance est l’une des plus importantes, car elle est le garant de relations harmonieuses entre les individus. À l’inverse, l’intolérance est un vecteur de discorde, et même de conflits et de guerres. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer l’état de la société et du monde en général. Aussi longtemps que les êtres humains seront intolérants les uns vis-à-vis des autres, l’harmonie et la paix seront impossibles sur Terre. Malheureusement, trop peu d’entre eux s’évertuent à être tolérants dans leurs jugements et dans leur comportement.

 

Mais qu’est-ce que la tolérance ? D’une manière générale, c’est l’aptitude à accepter que les autres pensent et vivent différemment de nous. Cela n’est pas évident, car sous l’impulsion de notre ego, mais également de notre éducation, de notre culture et de notre vécu, nous avons tendance à croire que nos idées, nos opinions et nos convictions sont meilleures et plus justes que celles d’autrui. Dès lors, il en résulte des incompréhensions et des oppositions qui, dans les cas extrêmes, peuvent conduire des individus à se quereller, à se battre et même à s’entretuer. En cela, l’intolérance est l’une des causes majeures de la violence, sous toutes ses formes.

 

Parmi les domaines où l’intolérance fait le plus de ravages, nous trouvons la politique et la religion. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la plupart des guerres qui ont jalonné l’histoire de l’humanité ont été causées par des divergences politiques ou religieuses. Si tel est le cas, c’est parce que chacun a ses propres croyances dans ces deux domaines, lesquelles ont tendance à être dogmatiques, voire sectaires. C’est également parce qu’ils exercent une grande influence sur la vie en société et ne laissent personne indifférent. Pourtant, aucun parti politique ne détient le monopole de la vérité. De même, aucune religion ne détient le monopole de la foi. Dès lors, il faut savoir être tolérant et puiser dans les idées d’autrui une opportunité de remettre les nôtres en cause.

 

Une mise en garde est néanmoins nécessaire : être tolérant ne veut pas dire tout tolérer. En effet, il y a des comportements et des propos qui ne sont pas acceptables. D’une manière générale, tel est le cas de ceux qui portent atteinte à la dignité humaine, qu’ils soient racistes, sexistes, xénophobes, homophobes ou autres. Faire preuve de tolérance à leur égard est une marque, non pas de sagesse, mais de faiblesse. Nous devons, non seulement ne pas les accepter et les condamner, mais également nous y opposer autant que possible. Ne pas le faire reviendrait à les cautionner et, par là même, à les banaliser, pour ne pas dire à les normaliser.

 

Depuis toujours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a pour devise : «La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance». En application de cette devise, il est tolérant et même respectueux à l’égard de tous les mouvements philosophiques, religieux, culturels, politiques ou autres, dès lors, naturellement, que ces mouvements ne portent pas atteinte à la dignité humaine à travers leurs idéaux, leurs enseignements, leurs doctrines et leurs pratiques. Par ailleurs, l’A.M.O.R.C. n’est lié ni inféodé à aucun d’eux, ce qui explique pourquoi il compte parmi ses membres des hommes et des femmes de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes catégories sociales, etc.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-tolerance/

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSÉE DU JOUR

 

« La crise actuelle est due au fait que les sociétés se sont développées sur des valeurs de plus en plus matérialistes et ont généré un individualisme à la fois excessif et exclusif. Pour remédier à cette situation, il faut (re)penser la place que l’humanité occupe dans la Création, et (re)nouer en toute conscience la relation ternaire Homme-Nature-Dieu. »

 

L’utopie rosicrucienne

 

 

 

Pensée

 

« Si la tolérance est la plus belle et la plus noble des vertus, rien n’est possible sans cette disposition de l’âme. Le niveau de tolérance d’une personne est le reflet de son degré d’évolution. De plus ce n’est pas tolérer l’autre, c’est l’accepter tel qu’il est, car celui qui n’a jamais souffert ne connaît pas la valeur de la tolérance».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 21:57

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

A propos de l’aura

 

 

 

 

Tous ceux qui s’intéressent au mysticisme, à l’ésotérisme et à l’occultisme ont entendu parler de l’aura et, pour la plupart, ont lu des livres à son sujet. Tous les membres de l’A.M.O.R.C. sont familiarisés avec cette notion dès le début de leurs études rosicruciennes, car elle sert de fondement à des expériences, non pas essentielles, mais intéressantes sur le plan mystique. Par ailleurs, l’aura constitue en elle-même un phénomène mystérieux, à tel point qu’elle est un objet de recherche dans certains laboratoires spécialisés dans le paranormal, notamment aux États-Unis, où les scientifiques sont ouverts à ce genre d’investigation.

 

Si l’aura est un phénomène connu des mystiques depuis la plus haute Antiquité, ce n’est qu’à une époque relativement récente que son existence a été démontrée de manière expérimentale, et c’est au technicien soviétique Semyon Kirlian que nous le devons. En 1939, à l’aide d’un appareil électrographique, il mit en évidence la présence d’un rayonnement autour de divers objets. Comme lui-même l’expliqua, sa surprise fut plus grande encore lorsqu’il constata que l’électrographie d’une feuille d’arbre à laquelle il manquait une partie laissait apparaître un halo complet, comme si elle était toujours entière.

 

En fait, ce que l’on appelle encore de nos jours l’«effet kirlian» n’est pas à proprement parler une photographie de l’aura, mais une électrographie de l’interférence vibratoire qui se produit entre toute chose et son environnement immédiat. Appliquée aux êtres vivants, cette électrographie est encore plus subtile, car elle met également en évidence l’énergie vitale qui les anime. Quoi qu’il en soit, les clichés obtenus au moyen de ce procédé donnent une bonne idée de ce qu’est le phénomène aurique, à savoir le rayonnement électromagnétique qui émane des objets, mais aussi et surtout des êtres vivants.

 

Sans dévoiler les explications détaillées données au sujet de l’aura dans l’enseignement rosicrucien, je dirai que chez l’être humain, elle correspond au rayonnement électromagnétique qui entoure l’ensemble de son corps, avec une intensité plus marquée autour de la tête et des épaules. C’est ce qui explique pourquoi, dans l’iconographie de la plupart des religions, les personnages fondateurs (Moïse, Jésus, Bouddha, Mahomet…) et les saints sont souvent représentés avec une auréole lumineuse, symbole de leur nature divine ou de leur sainteté. Ajoutons que l’aura de tout être humain laisse apparaître une couleur prédominante qui traduit son état de santé général et son niveau d’évolution spirituelle.

 

Contrairement à ce que prétendent certaines personnes, il est impossible de voir l’aura au moyen de la vue physique, car son rayonnement ne laisse aucune impression objective sur nos yeux. En revanche, il est possible de la percevoir au moyen de la vision psychique, laquelle est liée au centre pinéalien, situé approximativement au centre de la tête. Dans certains textes, cette vision est assimilée à l’activité d’un «troisième œil» mythique. Cela suppose naturellement que ce centre psychique soit suffisamment éveillé. La manière de procéder à cet éveil est expliquée dans l’un des degrés de l’A.M.O.R.C., de sorte que certains Rosicruciens sont capables de percevoir l’aura humaine, étant entendu que c’est là un art et non une science.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-l-aura/

 

 

 

 

 

A propos de l’aura
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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 21:40

 

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

A propos du développement personnel

 

 

 

La notion de «développement personnel» est devenue très courante de nos jours, et pas uniquement chez les personnes qui mènent une quête spirituelle. Régulièrement, des magazines liés à la santé, au bien-être et à la psychologie lui consacrent des articles. Mais l’approche qui en est faite varie beaucoup d’un auteur à l’autre et fait appel à des concepts parfois très différents. Il m’a donc semblé intéressant de partager avec vous les réflexions que cette notion m’inspire à la lumière de mon vécu personnel et de la philosophie rosicrucienne.

 

Dans sa dimension purement psychologique, le développement personnel se rapporte au besoin, chez certaines personnes, d’acquérir plus de confiance en elle et de conscientiser davantage les dons, les talents et les aptitudes qu’elles possèdent à l’état latent (nous en possédons tous). Pour répondre à ce besoin légitime, elles font généralement appel à un coach (pour prendre un terme à la mode) ou à un psychologue spécialisé dans ce domaine. Les résultats obtenus varient en fonction du praticien et du sujet. Dans le meilleur des cas, ce dernier en vient à acquérir une meilleure estime de lui-même et à développer des aspects positifs de sa personnalité jusqu’alors occultés, ce qui contribue à le rendre plus heureux.

 

Par «développement personnel», certaines personnes entendent l’éveil de facultés latentes telles que la télépathie, la télékinésie, la radiesthésie, la vibroturgie, la perception extrasensorielle et, d’une manière générale, de facultés qui entrent dans le cadre de ce que l’on désigne communément sous le nom de «parapsychologie». Effectivement, comme l’ont prouvé des expériences effectuées en laboratoire, sous le contrôle de scientifiques dûment mandatés, l’être humain possède des facultés parapsychologiques que les Rosicruciens qualifient plutôt de «psychiques». Cela étant, il me semble impropre d’assimiler leur éveil au développement personnel, dans la mesure où cet éveil, bien que digne d’intérêt, n’a pas vraiment d’incidence sur notre personnalité profonde.

 

De mon point de vue, la plus haute forme de développement personnel concerne l’éveil des vertus qui font la valeur et la dignité de tout être humain : l’humilité, l’honnêteté, la générosité, la tolérance, la non-violence, etc. Développer ces vertus, ou plutôt les éveiller, est ce que nous pouvons faire de mieux au cours de notre existence, car cela fait nécessairement de nous quelqu’un, non seulement de meilleur, mais également de plus heureux. Je pense en effet que le fait de s’améliorer et d’en avoir conscience procure une satisfaction intérieure qui contribue à notre bien-être, et même à notre bonheur. C’est ce qui explique pourquoi nous sommes contents de nous lorsque nous avons accompli quelque chose de bien.

 

Si la parapsychologie fait depuis longtemps partie de l’enseignement rosicrucien, l’A.M.O.R.C. met plutôt l’accent sur l’éveil intérieur, c’est-à-dire sur la quête de sagesse, laquelle est par nature philosophique. Aux yeux de ses dirigeants et de ses membres, le développement personnel concerne avant tout l’éveil de ce qu’ils désignent sous le nom d’«âme-personnalité» ou de «personnalité animique». C’est ce qui explique l’importance qu’ils accordent à l’alchimie spirituelle, laquelle, rappelons-le, a pour but de transmuter nos défauts en leurs qualités opposées, afin de devenir une meilleure compagnie pour nous-mêmes et pour les autres.

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-du-developpement-personnel/

 

 

 

 

 

 

A propos du développement personnel
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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 00:49

 

 

Texte de Serge Toussaint

 

Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos du pardon

 

 

 

 

 

 

 

 

La notion de pardon est présente dans quasiment toutes les religions. Dans ce contexte, il consiste à ne pas entretenir de rancune, d’hostilité et encore moins de haine à l’encontre d’une personne qui nous a offensés, que cette offense soit d’ailleurs réelle ou supposée. Par extension, c’est renoncer à punir ou à sanctionner autrui pour une faute qu’il a commise. Cela étant, et contrairement à ce que l’on croit généralement, le pardon n’est pas une notion exclusivement religieuse. En effet, un athée peut tout autant pardonner qu’un croyant. Dans ce cas, il le fait au nom des valeurs “laïques” qui sont les siennes.

 

Est-il facile de pardonner ? Évidemment non. Lorsqu’on a le sentiment, à tort ou à raison, d’avoir été offensé, c’est-à-dire trompé, trahi, bafoué, manipulé, meurtri… par une autre personne, la réaction la plus courante consiste à lui en vouloir, parfois et même souvent au point d’éprouver le désir de se venger. Autrement dit, c’est la loi du Talion («œil pour œil…») qui vient alors à l’esprit et à laquelle cèdent la plupart des gens. À ce propos, rappelons le commentaire du Mahatma Gandhi :

«À ce compte là, le monde finira par devenir aveugle…».

 

Est-il bien de pardonner ? Je pense que oui, et ce, pour au moins trois raisons : en premier lieu, parce que c’est un acte d’humilité, en ce sens que c’est reconnaître que l’on est soi-même imparfait et que l’on a des choses à se faire pardonner. En second lieu, parce que cela libère de toute rancœur et contribue à la paix intérieure, ce qui est un facteur de bien-être. En troisième lieu, parce que c’est un acte d’amour qui grandit celui qui en fait preuve, et ce, d’autant plus que l’offense qu’il a subie est grande. Par ailleurs, dès lors que l’on admet l’existence de la loi karmique, rien n’est plus sage que de la laisser s’accomplir, sans désir de vengeance.

 

Naturellement, il y a des choses plus faciles à pardonner que d’autres. À titre d’exemple, il n’est pas très difficile d’accorder son pardon à un proche qui a été injuste à notre égard et qui s’en est excusé avec sincérité. En revanche, nous pouvons comprendre qu’une personne dont on a assassiné ou violenté un être cher refuse de pardonner au criminel et lui en veuille terriblement, notamment si celui-ci ne manifeste aucun regret. Cela étant, plus nous estimons avoir de bonnes raisons de ne pas pardonner, plus la notion même de pardon prend tout son sens et toute sa valeur.

 

Dans le langage courant, on dit souvent qu’il faut pardonner mais ne pas oublier. Cela me semble tout à fait vrai, car si l’on oublie les expériences qui ont donné lieu à ce que nous avons vécu en termes d’offense et de souffrance, on se condamne à les revivre tôt ou tard, tant sur un plan individuel que collectif. L’idéal est donc de garder ces expériences en mémoire, mais d’être capable de se les rappeler sans éprouver de regret, de remord ou de rancœur, et sans en vouloir à ceux qui nous les ont fait vivre. De toute évidence, c’est difficile…

 

http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-du-pardon/

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos du pardon

« Je ne crains pas demain,

 

car j'ai vécu hier et j'adore aujourd'hui.

 

» Inconnu

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