Diane Gagnon - Auteur,
Coach, Conférencière
Nous sommes constamment distraits par tout ce qui bouge autour de nous. Nous passons notre temps à aller d’un objet à un autre, de discuter d’un sujet à un autre, d’aller d’une pensée à une autre, d’une émotion à une autre, d’un problème à un autre, de faire une chose, puis une autre, puis une autre et c’est ainsi du matin au soir. Nous laissons tout ce qui est à l’extérieur de nous nous distraire – et nous éloigner- de ce que nous sommes à l’intérieur.
Nous savons que nous sommes Présence. Mais nous ne focalisons pas sur Ce que nous sommes, cette Unique Présence, parce que nous sommes trop occupés et trop absorbés par tout ce qui se passe à l’extérieur de nous et même par ce qui ce passe à l’intérieur de nous – pensées, émotions – mais qui n’est pas Ce que nous sommes. Nous nous perdons dans les objets de la Conscience plutôt que de rester centrés sur la Source même de la Conscience.
Ce n’est que par l’accueil total et le lâcher-prise complet que nous nous désertifierons de ce qui se passe autour. Si chacun de nous pouvait goûter, ne serait-ce que l’espace de quelques secondes, à quel point l’accueil et le lâcher-prise sont puissants et nous rendent libres, nous ne voudrions plus jamais revenir en arrière! C’est dans cet espace que nous retrouvons la Paix profonde qui nous habite en permanence. Alors nous réaliserions que rien ne peut jamais troubler cette paix : même s’il peut parfois y avoir des vagues en surface, le fond de l’océan est toujours calme. Ni nos pensées, ni nos émotions, ni les événements extérieurs ne peuvent venir perturber cette Paix absolue que nous sommes.
Pouvons-nous arrêter, ou du moins diminuer considérablement, de consacrer la majorité de notre temps et de notre attention à ce qu’il y a à l’extérieur et qui jamais ne nous apportera le bonheur ou la Paix? Nous pourrions ainsi retourner notre attention et dédier notre énergie au seul endroit où se trouvent Bonheur, Joie et paix : en nous.
Et si on se donnait de l’espace, de la douceur, du silence, de la Joie en laissant la Vie prendre soin d’elle-même, et donc de nous?
Moine bouddhiste Humanitaire
T Texte de : Matthieu Ricard
Avant de vouloir prendre soin d'autrui, il faut d'abord être capable de s'aimer soi-même. L'amour de soi ne s'appuie pas sur un sentiment de dette personnelle dont nous serions redevables envers nous-mêmes, mais simplement sur le fait que, par nature, nous aspirons tous à être heureux et à ne pas souffrir. Ce n'est qu'après avoir accepté cette bienveillance à l'égard de soi qu'il est possible de l'étendre à tous les autres.