Et si l’erreur était l’un de nos plus grands maîtres ?
Dans l’article en lien ci-dessous, Serge Toussaint, Grand Maître de l'AMORC, explore l’importance de nos erreurs, non pas comme des échecs, mais comme des étapes essentielles pour notre transformation personnelle. À travers elles, il nous encourage à cultiver la sagesse, l’humilité et la résilience. Son message nous invite à accepter nos imperfections et nous rappelle que chaque erreur est une opportunité sur son cheminement spirituel.
Un des aspects importants de l’amour altruiste est le courage. Un vrai altruiste est prêt à se déplacer sans hésitation et sans peur vers les autres. Les sentiments d’insécurité et de peur sont des obstacles majeurs à l’altruisme.
JE VIENS DE METTRE EN PLACE POUR AUJOURD'HUI LA VIDEO DE LA MEDITATATION DE PAIX SUR NOTRE PLANETE
.
Édith Piaf (1915-1963), chanteuse française populaire dont on parle régulièrement dans les médias, a été membre de l’A.M.O.R.C. jusqu’à sa mort. Quelques mois après être devenue Rosicrucienne, elle chantait Soudain une vallée, chanson composée par Jean Dréjac, qui lui aussi fut membre de l’A.M.O.R.C. jusqu’à son décès en 2003. Dans cette chanson, elle se réfère notamment à la Paix Profonde si chère aux Rosicruciens.
Comme nombre de vertus, la compassion n’est donc pas un sentiment religieux ; elle s’inscrit dans une démarche philosophique.
Il est évident que si cette vertu était plus répandue parmi les hommes le monde serait infiniment meilleur, il faudrait pour cela que chacun se sente concerné par le bien-être et le bonheur des autres, sans distinction de race, d’ethnie, de nationalité, de culture ou de tout autre élément distinctif.
Malheureusement, la crise économique et sociale à laquelle nombre de pays sont confrontés depuis plusieurs années tend à rendre les gens plutôt individualistes, ce qui malheureusement favorise la discrimination et l’exclusion.
Peut-être dans un souci d’être ou de paraîtres laïques, certaines personnes préfèrent parler d’empathie plutôt que de compassion, notion à laquelle elles attribuent (à tort), un caractère religieux.
Pourquoi pas, puisque le mot « empathie » à pour définition « faculté de s’identifier à quelqu’un, de ressentir qu’il ressent ».
Cela étant, il me semble que le terme « compassion », qui se définit comme le « sentiment qui porte à plaindre et à partager les maux d’autrui », est à la fois plus précis et plus évocateur.
Il s’agit en effet de ressentir les difficultés, les peines et les souffrances des autres, et leur venir en aide si on le peut.
Une remarque pour conclure : il ne faut pas confondre COMPASSION et APTIOEMENT.
En effet s’apitoyer sur le sort d’autrui traduit souvent une certaine forme de condescendance à son égard, comme si celui-ci était d’une condition inférieure ou dans une position moins élevée sur le plan social, culturel ou autre.
Lorsque l’on compatit sincèrement à la situation d’une autre personne, on se projette en elle d’égale à égal, de cœur à cœur, et même d’âme à âme si l’on est spiritualiste.
Il n’y a donc aucun jugement de valeur en ce qui la concerne, mais simplement le désir réel de partager son affliction, et si possible de l’assister matériellement et spirituellement.
Exceptionnellement, Je vous une première partie de ce magnifique texte avant les vacances, pour que je mette demain matin la fin le 30 juin.
Texte de Serge Toussaint
L’une des plus belles vertus que l’être humain peut exprimer à l’égard de ses semblables est la compassion
Comme vous le savez, cette vertu consiste à compatir aux épreuves et aux souffrances d’autrui, c’est-à-dire à s’y associer et à les partager, ne serait-ce qu’intérieurement.
Dans la mesure du possible, l’idéal est de manifester cet élan intérieur à des actes d’entraide, de solidarité et de fraternité
A l’opposé de cette vertu, nous trouvons cette faiblesse, pour ne pas dire défaut, qu’est l’indifférence, avec son corollaire ; l’égoïsme.
Trop souvent, on donne à la compassion une connotation religieuse. S’il en est ainsi, c’est parce qu’elle occupe une place très importante dans la plupart des religions et des textes qui s’y rattachent.
Bouddha et Jésus en particulier en on fait le fondement de leur philosophie. Si je dis « philosophie », c’est parce que cette vertu ne constituait pas pour eux un point de doctrine, mais un idéal de comportement envers ceux qui souffrent ou sont dans le besoin. Vu sous cet angle, il n’est nul besoin d’avoir la foi pour compatir à la souffrance d’autrui et agir pour essayer de la soulager ou de la faire disparaitre.
La fraternité semble inscrite au cœur même du vivant. Dans la nature, elle est un facteur d’évolution, les espèces les mieux adaptées n’étant pas les plus agressives mais les plus solidaires, celles dont les individus s’associent entre eux, voire entre espèces différentes pour s’entraider. Chez les humains, la fraternité est avant tout liée au sentiment profond d’une maternité commune, mais de tout temps elle a été menacée par la rivalité. De nos jours, le sens de la solidarité tend à disparaître. La fraternité ne peut pas être imposée par une loi, une volonté de l’État, elle doit venir de nous, de nos capacités de compréhension, d’amour et de fraternité, qu’il est temps de réveiller pour ne pas tomber dans la barbarie.
La question majeure qui se pose à propos du hasard est de savoir s’il existe ou non, que ce soit en ce qui concerne l’origine de l’univers et de la vie sur Terre, ou à propos de ce qu’il advient dans l’existence de chacun d’entre nous et du devenir de l’humanité dans son ensemble. Nombre de scientifiques font du hasard (et de la nécessité) un facteur déterminant en toute chose et considèrent qu’il est omniprésent. À l’inverse, les mystiques ont tendance à dire qu’il n’existe pas. Qu’en est-il exactement ?
le hasard dans l’univers
Comme la plupart des Rose-Croix, je pense que le hasard n’existe pas, en ce sens que tout effet procède d’une cause. Pour reprendre l’exemple de l’univers, il est le résultat d’un processus d‘autant plus admirable qu’il repose sur des lois qui font l’admiration des savants, notamment des astrophysiciens. Dès lors, comment penser que la Création est due au hasard ou à un concours de circonstances, de même que l’apparition de la vie sur Terre ? Étant donné que l’on « juge un arbre à ses fruits », il paraît évident que l’une et l’autre sont les effets d’une Cause transcendantale, c’est-à-dire d’une Intelligence prodigieuse que les spiritualistes assimilent à Dieu.
Qu’en est-il maintenant du hasard dans l’existence humaine ? D’un point de vue rosicrucien, tout individu vient au monde dans un pays et une famille que son âme a choisis avant même de s’incarner, sachant qu’elle y trouvera les conditions générales qui contribueront le mieux à son évolution spirituelle. Au fur et à mesure qu’il grandit, il en vient à appliquer de plus en plus son libre arbitre et à forger lui-même son destin. Ainsi donc, au-delà des apparences et contrairement à l’opinion courante, ce n’est pas le hasard qui fait que telle personne naît à tel endroit, à tel moment, dans tel milieu… Naturellement, cela ne veut pas dire qu’elle est destinée à vivre définitivement dans le pays où elle est venue au monde.
Le hasard dans l’existence humaine
Tout au long de notre vie, nous faisons des choix qui conditionnent notre existence, tant sur le plan personnel que familial, social, professionnel, etc. Considérer que tout ce qui nous arrive d’heure en heure, de jour en jour et d’année en année est dû au hasard, reviendrait à admettre que nous n’avons pas le libre arbitre et que nous ne pouvons pas influer sur notre avenir. Or, nous sommes en grande partie responsables de ce que nous pensons, disons et faisons au quotidien, et par là-même, de ce qu’il advient dans notre existence, en négatif comme en positif.
S’il est vrai que la vie de chacun d’entre nous est conditionnée en grande partie par ses propres choix, elle comporte néanmoins une part de ce que nous appelons « hasard », en ce sens qu’elle comporte des situations, des événements, des rencontres, etc., qui n’ont apparemment aucun lien direct avec ce que nous avons pu penser, dire ou faire. Lorsque cela a une connotation négative, on parle de « fatalité » ; lorsque cela a une connotation positive, on parle de « providence ». Mais dans les deux cas, cela ne doit rien au hasard, car il y a nécessairement une cause, une origine, une raison, une explication à ce qui nous arrive, même si c’est apparemment malgré nous.
En conclusion, je dirai que le hasard n’existe aux yeux des hommes que parce qu’ils ne peuvent comprendre, ni toutes les causes des événements qui jalonnent leur existence, ni toutes celles des phénomènes qui se produisent dans la nature, et encore moins celles qui sont à l’œuvre dans l’univers. Et dans nombre de cas, il faut voir en lui ce qu’Albert Einstein en a dit, à savoir « le chemin que Dieu emprunte lorsqu’Il veut rester anonyme ».
Par Serge Toussaint | Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Comme on le sait, le coronavirus, appelé aussi covid 19, a fait son apparition en Chine, dans la ville de Wuhan, vers la mi-décembre 2019. Selon la version officielle, ce serait un pangolin ou une chauve-souris qui l’aurait transmis à l’homme sur un marché. Une autre source non officielle postule qu’il serait parti d’un laboratoire construit dans cette ville en 2003, dans lequel des recherches étaient entreprises sur les coronavirus, famille de virus dont certains sont mortels. Il appartient à chacun de se faire son opinion à ce sujet, et je me garderai bien d’alimenter toute polémique ; il y en a déjà suffisamment. Cela dit, il est évident que certains scientifiques œuvrant dans le domaine médical jouent les « apprentis sorciers » et sont préoccupés davantage par les profits que peuvent générer leurs « découvertes » que par les questions d’éthique et de sécurité. On peut dire la même chose à propos du nucléaire, qui constitue un danger réel pour le monde entier, sans parler des déchets radioactifs qui ont une durée de vie de plusieurs centaines de milliers d’années et dont on ne sait que faire.
Indépendamment de son origine, cette pandémie a révélé une évidence : le monde n’est désormais qu’un seul pays. Parti de Chine, le coronavirus a parcouru la planète en faisant fi des frontières. Si l’on peut comprendre que certains pays aient fermé les leurs (trop tard ?) dans l’espoir de freiner la propagation entrante ou sortante du virus, cela n’en a mis aucun à l’abri. Quoi qu’il en soit, le retour au nationalisme dans un futur proche, voire à l’isolationnisme, comme certains le réclament avec vigueur, ne permettrait pas d’empêcher un nouveau fléau de ce genre de se répandre sur l’ensemble de la planète (au mieux, cela ralentirait son expansion), mais il renforcerait les égoïsmes individuels et collectifs, et donc les risques de conflits. De mon point de vue, la mondialisation, malgré ses faiblesses et ses dérives, est plutôt une bonne chose, car elle rapproche les êtres humains et contribue à la paix entre les peuples. Néanmoins, il faudrait en changer les fondements politiques et économiques, et faire en sorte qu’elle soit un vecteur de mieux-être pour tous, ce qui suppose qu’elle soit fondée sur la coopération et non sur la compétition.
La « Positio Rose-Croix »
De toute évidence, la pandémie à laquelle le monde est confronté doit conduire tous les gouvernements et tous les peuples à s’interroger profondément sur l’état du monde, ce que les dirigeants de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix ont fait en 2001, il y a près de vingt ans, à travers la « Positio Rose-Croix ». Dans le prologue, il est dit ceci : « L’humanité est à la fois troublée et désemparée. Les progrès immenses qu’elle a accomplis sur le plan matériel ne lui ont pas vraiment apporté le bonheur et ne lui permettent pas d’entrevoir le futur avec sérénité : guerres, famines, épidémies, catastrophes écologiques, crises sociales, atteintes aux libertés fondamentales, autant de maux qui contredisent l’espoir que l’homme avait placé dans son avenir. » S’ensuit dans ce Manifeste une réflexion générale sur la situation du monde (en 2000-2001) dans des domaines aussi divers que l’économie, la politique, la science, la technologie, la religion, l’art, la morale… D’une manière générale, il en ressort que si l’humanité veut s’ouvrir à un bel avenir, elle doit prendre pour devise : « Ecologie – Humanisme – Spiritualité », thème de « L’Appellation Rose-Croix », publiée par l’A.M.O.R.C. en 2014.
La conséquence la plus dramatique de la pandémie est le nombre de personnes qui sont décédées prématurément et qui ont plongé autant de familles dans la peine et le désarroi, d’autant que les funérailles ont été réduites dans tous les pays à leur plus simple expression. Un autre effet très négatif est la fermeture parfois définitive d’un grand nombre d’usines, d’entreprises, de sociétés, de commerces et autres pôles d’emplois et d’activités, ce qui va conduire des millions de personnes à perdre leur emploi et à rejoindre des millions d’autres dans la précarité. C’est toute une économie qu’il va falloir reconstruire, mais ce peut être l’occasion de tenir compte des erreurs du passé et de mettre en place un nouveau « modèle », au sens le plus vertueux du terme. Fondée jusqu’à présent sur la « croissance », elle n’a eu de cesse d’inciter les populations à consommer toujours davantage, de manière à produire toujours plus. En application de ce dogme, on a délocalisé, machinisé, robotisé, développé à l’excès l’intelligence artificielle…, ce qui a déshumanisé la société, l’a fragilisée et l’a rendue encore plus inégalitaire. Quant à l’argent, il n’a peut-être jamais autant été un agent de cupidité et de corruption, au mépris des valeurs éthiques les plus élémentaires.
Les effets positifs de la pandémie
Mais la pandémie a eu aussi des effets positifs : de nombreuses personnes se sont recentrées sur elles-mêmes et se sont posé des questions existentielles : la vie a-t-elle un sens ? Qu’en est-il de la mort ? Avons-nous une destinée ? Que penser de la fatalité ?… Par ailleurs, beaucoup ont pris conscience de la fragilité du monde et de l’état de folie dans lequel il se trouve depuis trop longtemps. Sans parler du dévouement et de l’abnégation du personnel médical et paramédical, on a vu réapparaître des attitudes et des gestes qui étaient depuis longtemps en voie de disparition : courtoisie, gentillesse, patience, entraide, sourire, compassion… Sur le plan écologique, les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines ont chuté. Les forêts ont respiré librement le temps d’un printemps, et des millions d’arbres n’ont pas été coupés. La pêche étant quasiment à l’arrêt, les coraux et les fonds marins se sont quelque peu reconstitués. Les fleuves, les mers et les océans ont pu se « reposer » et se « ressourcer ». La flore et la faune ont bénéficié d’un répit bénéfique dans la plupart des pays, etc. La preuve nous est ainsi donnée que si elle le veut vraiment, l’humanité peut diminuer l’impact négatif qu’elle a sur la nature et lui permettre de se régénérer. Il suffit de lui en donner le temps.
L’Apocalypse
On a parlé de l’« Apocalypse » à propos de la pandémie. Si besoin est, rappelons que dans la Bible, ce terme désigne le récit que Jean l’Evangéliste fait de la fin du monde. Il est pour moi évident que ce récit est allégorique et ne se rapporte pas à la situation actuelle de l’humanité. Ce qu’elle vit depuis quelques mois n’a donc rien d’apocalyptique, au sens biblique du terme ; il ne s’agit pas non plus d’un Châtiment divin, comme certains le prétendent. Cela dit, nous pouvons espérer et souhaiter que cette épreuve collective soit « un mal pour un bien » et donne lieu à des prises de conscience et des changement salutaires qui marqueront le début d’un autre monde, d’un monde nouveau, fondé sur ce que les êtres humains peuvent exprimer de meilleur sur les plans individuel et collectif. Alors, le mot « Apocalypse » prendra tout son sens, puisqu’il veut dire littéralement « Révélation ». Mais pour qu’il en soit ainsi, il faut qu’ils se livrent à une profonde introspection, n’oublient pas ce qui est arrivé, et cessent de se comporter eux-mêmes comme des coronavirus à l’égard de notre planète. Sinon, il est évident que de nouvelles catastrophes sanitaires, scientifiques, nucléaires ou technologiques se produiront, avec encore plus de conséquences dramatiques.
À n’en pas douter, on va vouloir, dans les prochaines semaines et les prochains mois, trouver les responsables de la pandémie, de sa propagation, des décès qu’elle a provoqués… La « chasse aux sorcières et aux boucs émissaires » a déjà commencé sur internet et dans certains médias, non sans arrière-pensées politiques, idéologiques, corporatistes, complotistes, opportunistes et autres. Les révisionnistes en tous genres vont s’employer à refaire l’histoire de cette pandémie et à expliquer à qui voudra les lire et les écouter ce qu’il aurait fallu faire et ne pas faire, dire et ne pas dire, pour qu’elle n’arrive jamais, soit endiguée rapidement et fasse beaucoup moins de victimes, voire aucune. En ces temps où l’on aime tant polémiquer et donner son avis, souvent de façon anonyme sur les réseaux sociaux, rien n’est plus tentant que de refaire ce qui, pourtant, ne peut plus être changé. Tous pays confondus, il est évident que des erreurs plus ou moins graves ont été commises à différents niveaux et dans divers domaines, et qu’il faudra en tirer des leçons pour l’avenir. Mais ne sommes-nous pas tous en partie responsables de la situation actuelle du monde ? N’avons-nous pas nous-mêmes à changer dans notre manière de penser et de nous comporter ?
La notion d’Amour universel, si chère aux Rosicruciens, correspond à deux concepts différents mais complémentaires. En premier lieu, elle se rapporte à l’Amour que toutes les religions et toutes les traditions ésotériques attribuent à Dieu, quelle que soit la conception que l’on en ait. En second lieu, elle désigne l’idéal vers lequel tout individu devrait tendre, à savoir aimer tous les êtres humains (sans aucune distinction de race, de nationalité, de culture, de classe sociale et de religion pour ceux qui en suivent une), mais également les animaux et la nature en général. Si la première approche a une connotation religieuse ou spirituelle, la seconde correspond à un objectif que tout humaniste peut se donner, même s’il n’est pas spiritualiste. Il lui “suffit” pour cela de considérer que l’humanité entière ne forme qu’une seule et même famille.
Aucun croyant ne peut prouver que « Dieu est Amour ». C’est là un acte de foi, une conviction intérieure. En réponse à cette conviction, un athée dira que si c’était vraiment le cas, il n’y aurait ni guerre, ni maladie, ni souffrance, ni injustice, ni mal en ce monde. Ce à quoi on pourrait rétorquer que ce n’est pas Dieu qui crée les guerres, fait preuve de malveillance, se comporte de façon injuste, viole les lois naturelles…, mais l’homme lui-même en raison d’une application négative de son libre arbitre. On pourrait ajouter que l’amour existe dans la nature. Pour s’en convaincre, il suffit de songer à cet instinct qui conduit la plupart des animaux à prendre grand soin de leur progéniture, au point d’aller jusqu’à se sacrifier pour la protéger des prédateurs. Songez également à la manière dont un animal de compagnie se comporte à l’égard de son maître ! Quiconque a un chien, un chat… ne peut douter de l’affection que celui-ci lui porte.
S’il est un fait que les religions considèrent que Dieu est Amour, elles enseignent que si l’homme vit sur Terre et connaît tant d’épreuves et de souffrances, c’est en raison du « péché originel » commis à l’aube des temps par Adam et Ève. Alors qu’Il leur avait interdit de manger le « fruit de l’arbre » (une pomme dans la Bible), ils bravèrent cette interdiction, ce qui leur valut d’être châtiés du paradis et de perdre à jamais l’état de bonheur et de félicité qui était le leur. Et si l’on en croit la Genèse, l’humanité actuelle est toujours sous le joug de ce Châtiment, ce qui expliquerait les malheurs et les vicissitudes qu’elle connaît depuis ses origines. Est-ce là une preuve d’amour et de miséricorde ? Une contradiction interpelle même les croyants. En effet, comment comprendre et admettre qu’un Dieu aimant et miséricordieux puisse Se montrer à ce point injuste et rancunier envers Ses créatures ?
Au regard de l’Ontologie rosicrucienne, l’humanité n’est pas et n’a jamais été sous le joug d’un « péché d’originel ». Par ailleurs, Dieu n’a rien d’un Être anthropomorphique susceptible de Se montrer injuste et rancunier. Il s’agit plutôt d’une Intelligence impersonnelle et absolue, d’une Énergie universelle et intemporelle. À un “moment” que l’on ne peut situer dans le temps (puisque celui-ci n’existait pas), cette Intelligence éprouva le désir et le besoin de partager la Sagesse qui Lui est propre avec des créatures. C’est ainsi qu’Elle matérialisa l’univers à travers le Big Bang (le « Fiat Lux » dans la Bible) et insuffla en lui une Âme dite universelle, et à travers elle l’essence même de la Vie. Commença alors ce que les mystiques en général et les Rosicruciens en particulier appellent l’« Évolution cosmique ». Sur Terre, ce processus à la fois cosmogonique et cosmologique opère à travers les règnes minéral, végétal, animal et humain.
D’un point de vue rosicrucien, l’émergence de la Création, et par extension l’apparition de la vie sur Terre et de l’humanité elle-même, ne furent en aucun cas la conséquence d’un Châtiment divin, mais au contraire d’un acte d’Amour que l’on peut qualifier à juste titre d’« universel », car concernant toute la Création. Dans l’absolu, l’être humain est donc le fruit de cet Amour ; mieux encore, l’âme qui l’anime en est imprégnée, ce qui explique pourquoi tout individu a besoin d’aimer et d’être aimé pour s’épanouir et être heureux. C’est aussi pour cette raison que nous sommes virtuellement capables de ressentir l’Amour universel et de l’exprimer à travers nos jugements et notre comportement. Cela suppose de donner à notre vie une orientation, sinon spiritualiste, du moins humaniste.
Texte d’un rosicrucien faisant parti de l’ U.R.C.I.
(L’université Rose-Croix Internationale)
« Il faut bien que le corps exulte », disait si bien Jacques Brel ; car en effet, l’expression du corps est un élément indispensable à l’équilibre et à l’harmonie de l’être incarné.
On connait mieux aujourd’hui, le « poids » de l’esprit sur la santé de notre organisme.
Mais quel élément à la plus grande influence sur notre esprit : le conditionnement culturel ou la volonté de l’âme ?
L’habitude ou bien le libre arbitre ? C’est en effet le type d’équilibre que nous installerons entre le corps, l’esprit et l’âme qui déterminera le mieux « qui » nous sommes, et définira le chemin que nous avons choisi de parcourir. Le tandem corps-esprit est aujourd’hui mieux connu des Occidentaux qui découvriront demain qu’il s’agit en fait d’un triumvirat au sein duquel l’esprit devra, finalement, redonner le pouvoir à l’âme.
La grande majorité des scientifiques s’accordent à dire que le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse, mais une réalité. Les mesures régulières effectuées dans ce domaine montrent que les températures moyennes ont augmenté de plusieurs degrés sur l’ensemble de notre planète. C’est ce qui explique notamment que la calotte glaciaire se réduit d’année en année et se fractionne en d’énormes icebergs dérivants, et que nombre de glaciers fondent graduellement, certains étant même en voie de disparition.
Parallèlement à ce réchauffement avéré, chacun est à même de constater que les catastrophes naturelles se multiplient sur tous les continents, avec son lot de cyclones, de tempêtes, d’intempéries, d’inondations, de sécheresse, etc. Malheureusement, tous ces désordres naturels ont des conséquences dramatiques sur les populations et font de plus en plus de victimes, sans parler des dégâts matériels qui se chiffrent à des coûts exorbitants. J’ajouterai, et l’on n’y pense pas suffisamment, qu’ils ont des conséquences désastreuses sur la flore et la faune. En effet, combien d’animaux sauvages et domestiques disparaissent chaque fois dans des souffrances terribles ?
Pour la plupart des scientifiques, il ne fait aucun doute que les désordres naturels qui se succèdent sur l’ensemble de la planète sont la conséquence du réchauffement climatique. La majorité d’entre eux pense également que ce réchauffement est, sinon provoqué, du moins accéléré par l’activité humaine, notamment par l’émission de gaz “à effet de serre“, la déforestation excessive, la pollution des sols et des océans, etc. En toute hypothèse, l’homme aurait donc une grande part de responsabilité dans l’élévation des températures à la surface du globe et, parallèlement, dans la multiplication des intempéries.
Certes, quelques scientifiques ne partagent pas cette analyse et affirment que le réchauffement climatique comme les désordres qui l’accompagnent résultent de causes purement naturelles, indépendantes de l’activité humaine. Selon eux, ce réchauffement et ces désordres s’inscrivent dans l’évolution de la Terre, à l’instar des changements qu’elle a connus depuis qu’elle existe et dont certains correspondent à des âges géologiques et climatologiques. En supposant que ces quelques scientifiques aient raison, je pense néanmoins que dans le doute, nous ne devrions pas nous abstenir de mettre un terme à tous les maux que nous faisons subir depuis trop longtemps à notre planète, et qui ne peuvent qu’entraîner des réactions de sa part.
Les choses étant ce qu’elles sont, la sauvegarde et la préservation de la Terre devrait être une cause à laquelle tous les gouvernements et tous les peuples devraient souscrire. En effet, il semble évident que si l’humanité persiste à ne pas la respecter et à l’exploiter jusqu’à l’extrême, il viendra nécessairement un moment où elle deviendra invivable pour la plupart des êtres humains. Et contrairement aux générations passées, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. C’est pourquoi l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a publié dernièrement un « Plaidoyer pour une écologie spirituelle ».
Qui était Socrate ? Il fut un Maître de sagesse Qui révéla aux Grecs que l’essentiel n’est pas de vivre, mais de bien vivre.
Menant une vie exemplaire, enseignant la vertu et prêchant l’exemple.
Socrate se promenait sur l’Agora et exhortait ses concitoyens à s’enquérir du Vrai, du Beau, du Juste et du Bien ; il les invitait notamment à examiner s’il est juste et raisonnable de se conduire ou d’agir de telle ou telle manière.
Mais Socrate, initiateur ironique et bienveillant, exhortait surtout ses concitoyens à « prendre souci de leur âme ».
Il cherchait, en effet, à parvenir à une connaissance en intériorité ; c’est pourquoi il fit sienne la maxime inscrite au fronton du temple d’Apollon à Delphes :