Voici Victor Hugo (1802-1885) harmonisant les deux aspects symboliques de son être, le cœur et le cerveau dans une variante de salutation rosicrucienne.
Il s'exprime sur la jonction entre ces deux mondes dans ce passage, écrit vers 1860, mais publié seulement pour son centenaire en 1902. (*)
""L'homme est une frontière. Être double, il marque la limite des deux mondes. En deçà de lui est la création matérielle; au delà de lui est le mystère.
Naître, c'est entrer dans le monde visible; mourir c'est entrer dans le monde invisible.
Oh! de ces deux mondes, lequel est l'ombre? Lequel est la lumière?
Chose étrange à dire, le monde lumineux, c'est le monde invisible; le monde lumineux c'est celui que nous ne voyons pas. Nos yeux de chair ne voient que la nuit.
Oui, la matière, c'est la nuit.
Fixons du moins les yeux de l'âme sur cet immense mystère qui nous attend.
L'homme est sur le bord d'un abîme. Vous tremblez pour le somnambule qui se promène sans le savoir sur la crête d'un toit; et vous ne tremblez pas pour l'homme qui marche, en pensant à autre chose, le long de la mort!""