Texte de Diane Gagnon –
Auteur, Coach, Conférencière
Oui, en effet, nous pouvons trop aider. Nous aidons trop quand nous pensons à la place de l’autre; quand nous croyons savoir mieux que lui ce qui est bon pour lui; quand nous aidons sans avoir été sollicités; quand nous répondons à une question qui ne nous a pas été posée; quand nous voulons à tout prix que l’autre fonctionne comme nous croyons qu’il devrait fonctionner ou qu’il fasse les choix que nous croyons meilleurs pour lui.
Nous aidons trop quand nous voulons préserver l’autre de faire des erreurs, alors que celles-ci sont fort probablement nécessaires pour sa propre évolution, tout comme elles l’ont été pour nous.
Nous aidons trop quand nous nous emportons parce que l’autre ne suit pas nos suggestions.
Nous voulons trop aider quand nous intervenons dans le cours de la vie de l’autre, fut-il notre enfant.
Nous aidons trop quand nous nous fâchons parce que l’autre ose penser différemment de ce que nos conseils prodiguent comme décisions à prendre.
Nous aidons trop quand nous ne nous mêlons pas de nos affaires, ce qui représente la plupart du temps ce que nous faisons!
Un bon indice pour savoir si nous aidons trop les autres, c’est d’être attentif à notre état émotionnel lorsque l’autre ne fait pas ce qu’on lui recommande!
Je remarque que parfois, à trop vouloir forcer pour empêcher l’autre de commettre une bévue, de se faire du mal, ou de retourner dans quelque chose qui n’est pas sain, on l’empêche probablement de faire une expérience dont il aurait vraiment besoin pour poursuivre son évolution. Lorsque je me rends compte que je suis peut-être en train d’empêcher l’autre de vivre ce qu’il a à vivre, alors je m’arrête et je comprends que
Nous devons faire confiance à l’autre, et à
Comme le phare sur son île, soyons là pour l’autre seulement quand l’autre a besoin de nous et qu’il nous en fait la demande, ou que nous lui demandons humblement s’il a besoin d’aide. Le reste n’est que notre ego qui se croit supérieur!