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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 10:20

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

 

 Coach, Conférencière

 

 

 

 

 

 

 

Malgré toute la frénésie habituelle en cette période de l’année, il semble grandement temps de revoir notre manière de « vivre » cette période tellement plus importante qu’on ne le croit.

Les dernières années devraient nous avoir appris à revenir à l’essentiel, à vivre plus calmement, à réduire nos obligations et activités non essentielles pour revenir en Soi. Les soubresauts actuels semblent un signe que nous n’avons pas encore tous bien compris le message! C’est un temps d’introspection dont l’humain a bien besoin. C’est rarement dans le brouhaha que l’Éveil se manifeste. Nous avons besoin de faire silence et non bombance, d’ouvrir notre cœur et non notre portefeuille, d’offrir l’Amour sans compter et non des babioles usinées.

Nous avons besoin de lâcher notre téléphone et de lever les yeux au ciel. Depuis plus d’un an que je choisis avec soin des photos de phénomènes célestes exceptionnels pour illustrer chacun de mes textes. Ces photos ont aussi pour fonction de contribuer à l’ouverture des consciences. Il se passe tellement de choses dans le ciel qui nous annonce ce qui s’en vient mais rares sont ceux qui observent le firmament. Chaque jour, de jour comme de nuit, on peut voir les transformations inouïes que le ciel nous dévoile et pour qui veut bien lever les yeux et ouvrir son cœur, il y a là source d’éblouissement et d’émerveillement sans fin. Une œuvre d’art différente à chaque instant!

Si nous pouvions nous guérir de notre dépendance aux téléphones, tablettes et ordinateurs, nous pourrions consciemment plonger notre regard dans les yeux des gens que nous rencontrons, de ceux que nous aimons et les découvrir vraiment. Un instant d’éternité unit ceux qui se voient vraiment.

Si on pouvait faire silence dans notre mental, nous pourrions entendre les appels ininterrompus de notre cœur à aimer mieux, à écouter et regarder vraiment l’autre devant soi et à offrir la meilleure qualité de présence qui soit à toute personne qui croise notre route.

Si on voulait vraiment sortir de cette matrice dans laquelle nous sommes enfermés sans le savoir, nous pourrions constater que nous sommes bien plus grands que ce que nous croyons et que l’Amour est partout, même dans ce qui nous semble douloureux. Tout le reste n’est qu’illusion.

Nous sommes à une période plus que charnière de la Vie sur terre, de la condition humaine et du devenir de l’humanité mais beaucoup ne perçoivent malheureusement pas tous les signes que la Vie nous envoie à chaque instant. Le mieux que nous puissions faire en ce moment c’est de faire silence, de revenir en soi, de nettoyer ce qui nous semble négatif, de guérir et solder nos vieilles histoires et de nous ouvrir à plus d’Amour.

Célébrer, oui, mais célébrer la Vie, l’Amour, la Joie d’être vivants, la Paix en nos cœurs. Il y a urgence de Vivre enfin pour vrai, chers amis!

Sortons de tout ce qui n’est pas vivant, rappelons-nous que nous sommes Amour et diffusons notre Lumière autour de nous. Nous sommes hautement contagieux lorsque nous rayonnons pleinement : les autres peuvent ainsi se rappeler qu’ils sont Lumière et Amour eux aussi.

Laissons tomber les argumentations, les réactions colériques, les peurs de tout, la fermeture et la sécheresse du cœur, les jugements et les condamnations, l’orgueil et l’arrogance. Détachons-nous de ce qui ne nous est plus utile, il suffit de si peu pour être en Paix. En fait, nous avons trop de choses et si peu de ce qui compte vraiment. Le vide est plein de Paix! Entourons-nous d’Amour et Aimons ceux qui en ont le plus besoin.

C’est la Grâce que je vous souhaite en cette période de douces réjouissances : que la Paix que vous êtes se rappelle à vous avec toute sa Joie sans cause dans son Amour infini! Que votre lumineuse Présence réchauffe le cœur de tous ceux qui ont le Bonheur de croiser votre route!

Joyeuse Paix!

Avec Amour,

Diane

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 10:03

 

 

Texte de Diane Gagnon –

 

 Auteur, Coach, Conférencière

 

 

 

Plus nous avançons sur le chemin de la conscience, plus nous réalisons que ce qui sonne faux ou obligé ne nous ressemble plus.

 

 Et si, au lieu de vouloir que tout soit parfait, on créait un peu de magie pour nous et pour les autres en ces temps de réjouissances et tout au long de l’année?

 

Nous sommes le magicien de notre propre vie mais nous pouvons aussi créer de la magie dans la vie des autres.

 

 Dans cette période des Fêtes déjà bien amorcée, nous mettons tant d’efforts à tout préparer comme il faut, à recevoir à souper comme si notre vie en dépendait, à exiger que les autres fassent comme nous leur demandons, à vouloir tout contrôler, à mettre toute son énergie pour que les choses, et parfois aussi les gens, soient exactement comme on voudrait qu’ils soient. Bref, à vouloir que tout soit parfaitement parfait!

 

 Si, à la place de ce besoin inutile de contrôle, nous consacrions nos efforts à créer de la magie dans nos actions, dans nos relations? À poser le petit geste qui fait toute la différence? À offrir un sourire gratuit, à écrire un petit mot plein de reconnaissance ou d’amour? À organiser des chasses aux trésors plutôt qu’à trouver le cadeau parfait? À écrire une véritable lettre d’amour et de reconnaissance à ceux qui nous sont chers? À parler d’amour plutôt que de matériel?

 

 Si, plutôt que d’entretenir des conversations superficielles, nous apprenions à mieux connaître les gens que nous croyons connaître depuis longtemps, avec des questions différentes, une écoute différente, une ambiance spontanée plutôt que toute planifiée?

 

 Que croyons-nous que les autres vont retenir : la propreté de notre maison, les repas, les cadeaux? Ou la magie du moment, le plaisir, la folie des fous rires, les échanges nourrissants, les confidences échangées, l’amour partagé?

 

 Nos plus beaux souvenirs sont-ils liés à un objet reçu ou à un moment vécu?

 

 Semons de la magie dans notre vie et dans celle des autres! Cette année, célébrons différemment!

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

Je me joint à lui pour vous vous adresser mes meilleurs voeux de Paix , de santé , de fraternité et d'amour pour cette nouvelle année 2023.

Vous faite partie de ma vie, amicalement à chacun de vous .  

 

Matthieu Ricard 

 

Moine bouddhiste  Humanitaire

 

 

 

 

Matthieu Ricard tient à vous adresser chaleureusement ses meilleurs vœux pour 2023

 

"Plus que jamais, l'altruisme est la solution aux grands défis de notre temps. Je vous souhaite donc une année plus paisible, pleine de sérénité, de détermination et surtout de bienveillance, de considération d'autrui et de confiance dans la nature humaine. "

 

 

 

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23 décembre 2022 5 23 /12 /décembre /2022 10:12

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

Coach, Conférencière

 

 

 

 

 

 

Avec tous les changements que nous vivons, avec tous les événements qui se bousculent, notre relation aux autres, au monde et à la fête de Noël se modifie sans cesse. Jusqu’à tout récemment, Noël s’était empêtré dans une surconsommation qui assèche non seulement le portefeuille, mais surtout le cœur. Beaucoup arrivaient à Noël épuisés, fauchés, irrités avec un sentiment de vide nostalgique qui tentait de leur rappeler que Noël, c’est bien autre chose que ce que la société a voulu nous faire croire.

 

Nous sommes de plus en plus nombreux, à travers ce chaos, à réaliser à quel point nos relations avec les autres sont précieuses… et tellement fragiles. Certains se laissent influencer par les courants de pensées qui divisent au lieu de rassembler, qui jugent au lieu d’aimer, qui rejettent au lieu d’accueillir. D’autres se sentent rejetés, jugés, laissés de côté.

Cette année, faisons de ce Noël un moment exceptionnel. Mettons de côté nos vieilles rancunes et créons ensemble la Fête de la Réconciliation. Ouvrons notre cœur aux autres, ouvrons notre âme à la Vie qui pulse en chacun de nous. Transformons le rejet, le jugement, la colère en douceur, pardon, acceptation, Amour, ouverture. Abandonnons le clinquant futile et choisissons consciemment la simplicité aimante, accueillante, remplie de tendresse.

L’Amour peut se déployer à travers notre relation avec tout ce qui est, avec les autres. Cela exige de nous une qualité de présence, de conscience permanente, en toute circonstance. Soyons présents de cœur et d’esprit aux autres ce Noël : écoutons-les vraiment, intéressons-nous à eux, offrons la qualité de notre présence et de notre Amour peu importe la distance, peu importe les croyances, peu importent nos histoires.

Comme le dit si merveilleusement Yvan Amar, « ce n’est qu’ensemble que nous pouvons grandir ». C’est en prenant le risque de l’autre, en entrant en relation profonde avec l’autre que nous pourrons voir en nous ce que nous ne sommes pas capables de voir seuls.

L’Amour, c’est être responsable : responsable de Soi, responsable de notre relation à l’autre, responsable de nos réactions face à la Vie. Plus nous incarnons cette responsabilité dans notre quotidien, étonnamment, plus nous sommes libres. Cette responsabilité transforme notre relation à tout ce qui est, aux autres, à Soi. Elle transforme notre Vie pour le mieux

Je vous souhaite donc un merveilleux Noël d’Amour à tous les niveaux, de relations chaleureuses, de paix dans votre cœur, d’étincelles de joie dans vos yeux. Je vous souhaite de rayonner sans limite, d’éclairer avec la chaleur de votre amour chaque personne que vous rencontrerez. Je vous souhaite d’avoir la capacité de voir la Beauté de chaque être humain qui vous entoure et la Sagesse de les accepter comme ils sont.

Je vous souhaite un Noël mémorable dont vous vous souviendrez toute votre vie, car ce sera le Noël de la chaleur humaine, de la solidarité, de la réconciliation, de la Joie de grandir ensemble que VOUS aurez créé, car nous n’avons plus le temps pour des pensées négatives, des conflits ni des rancunes.

Nous sommes à un tournant important de l’Humanité et ce Noël pourrait bien être, si nous le voulons tous, le Noël où tout a changé, où le Nouveau Monde s’est incarné, où l’Amour a repris sa place dans le cœur de tous les humains, où la Lumière divine a rayonné sur la planète entière.

Il n’en tient qu’à nous.

Que ce Noël soit votre plus beau Noël!

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

L’expérience du partage authentique

 

Matthieu Ricard

 

Moine bouddhiste  Humanitaire

 

 

 

Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de célébrer les liens avec nos proches et nos amis et de partager des attentions bienveillantes.

 

 Ces moments de partage sont essentiels et permettent de développer un état d’esprit altruiste mais leur conditionnement par la surconsommation institutionnalisée appauvrit l’expérience des relations authentiques, épuise les ressources planétaires et sape les conditions sociales de nombreuses personnes. Selon le média Qqf, seulement 7% des jouets vendus en France sont fabriqués sur le territoire. À l’échelle de l’Union Européenne, 85% des jouets commercialisés proviennent de Chine ainsi que la moitié des produits jugés dangereux pour les consommateurs.

 

 

Les fêtes de fin d’année sont l’opportunité d'examiner et de transformer nos habitudes conditionnées par des logiques consuméristes. En prendre conscience permet d’inscrire ces moments de fêtes dans une dynamique plus holistique et plus altruiste aussi bien dans une considération économique, environnementale que sociale. Être lucide sur nos habitudes de consommation permet de repenser nos pratiques et de faire l’expérience du bonheur et du partage authentique.

 

 

 

 

 

 

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17 décembre 2022 6 17 /12 /décembre /2022 10:16

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

 

 Coach, Conférencière

 

 

 

 

 

Cette phrase magnifique, qui résume tout, est de la lumineuse Julie Ann - S'éveiller maintenant, que j’ai eu le bonheur d’interviewer cette semaine et dont l’entrevue sera disponible dès ce dimanche pour les membres de la communauté Merci-la-vie (https://merci-la-vie.com/visiteurs/ ).

Depuis des années, nous entendons parler d’Éveil, souvent perçu comme un moment « feux d’artifice » où tout est vu en un instant et qui change notre vie à jamais. Certes, quelques personnes le vivent ainsi. Mais pour beaucoup « d’autres », cet Éveil semble presque inaccessible, d’autant plus qu’il semble que ce soit la Grâce qui décide quand la Conscience se retourne vers Elle-même et se voit enfin comme Elle est, comme Elle a toujours été. On a parfois l’impression d’être à la loterie, espérant que notre numéro gagnant sorte un jour pour qu’enfin nous aussi puissions connaître la réalisation de Soi!

Qu’on l’appelle Éveil, Illumination, Réalisation, Retournement, il est impossible pour notre mental de comprendre de quoi il en retourne, puisque le mental et l’ego appartiennent à la personnalité et que l’Éveil est justement la dissolution de cet ego, de ce mental que nous avons vénéré toute notre vie. L’ego sait que l’Éveil signe sa disparition, à toutes fins pratiques. Alors le mental nous transforme en chercheur, et tant que nous sommes dans la recherche, nous ne faisons que nous éloigner de ce qui est déjà là. C’est pourquoi ici, ces derniers temps, il y a un puissant élan à éclairer la trop grande importance que nous accordons au mental.

L’ego a besoin de problèmes, de conflits et d’ennemis pour renforcer son sens de la séparation dont dépend son identité. Chaque fois que nous argumentons, nous nous identifions à notre mental, nous défendons notre position et notre fausse identité. Car nous ne sommes pas notre mental, nous ne sommes pas notre corps, nous ne sommes pas cette personnalité : nous sommes la Conscience infinie, l’Amour illimité, la Joie Pure, la Paix profonde, tout ce que notre mental ne pourra jamais saisir.

Dans cette fausse impression que l’Éveil est comme l’attente d’un événement fabuleux dans le futur, cette phrase de Julie-Anne m’a profondément touchée : l’Éveil, c’est le glissement de l’ego! C’est donc l’ego qui se dissout devant la Puissance de la Conscience. Ce sont tous ces voiles que la plupart d’entre nous enlevons un à un, ces voiles de l’illusion qui semblent nous cacher cet Amour infini que nous sommes, ces voiles que nous semblons avoir accumulés avec les années qui se dissolvent plus ou moins rapidement, selon la résistance que nous démontrons peut-être encore à nous fusionner avec la Vie. La dissolution de l'ego, c'est aussi la dissolution des souffrances. Moins de mental, c’est moins de résistance. Moins de résistance nous permet d’ouvrir la porte à la Libération.   L’Éveil, c’est être libéré du mental, de l’ego, des croyances, des peurs et c’est enfin vivre notre vrai Soi.

Ce glissement de l’ego peut donc aussi se faire petit à petit, chaque fois que nous choisissons l’intuition plutôt que le raisonnement, l’élan du cœur plutôt que les obligations mentales, l’accueil total de ce qui est plutôt que la résistance, l’abandon à la Sagesse de la Vie plutôt que la lutte pour la survie.

Chaque fois donc que nous honorons ce que nous sommes sans prêter foi à nos croyances, sans croire les pensées qui se présentent à nous, sans entrer dans le jugement et la condamnation, sans entrer dans le jeu des confrontations et des comparaisons, nous enlevons un voile de plus à ce qui semble nous séparer de la réalité. Pour qu’au final, nous réalisions que nous n’en avons jamais été séparés.

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 décembre 2022 6 10 /12 /décembre /2022 10:08

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

 

 Coach, Conférencière

 

 

 

Je suis encore étonnée de constater la virulence avec laquelle certaines personnes jugent, critiquent, ridiculisent ou insultent carrément les publications pourtant bienveillantes sur les réseaux sociaux, ou les comportements des voisins, ou les choix personnels des membres de la famille, quand ce n’est pas le caractère de l’une, la taille de l’autre et tutti quanti. J’ai même vu récemment une personne écrire « quelle perversité! » sous un texte qui parlait pourtant d’amour et –je vous le donne en mille – de non-jugement!

En ces temps de chaos et d’éveil individuel et collectif, l’offre pour des soutiens dits spirituels est abondante et variée et beaucoup optent pour ces solutions externes qui semblent pouvoir les rassurer, les inspirer.

Mais c’est bien beau de prier les anges et d’invoquer les Archanges, si nous continuons d’être impatients ou impolis avec la caissière à l’épicerie, ou si nous continuons de critiquer tout un chacun qui ne pense pas comme nous ou ne fait pas comme nous, alors nous n’avons rien compris à la Vie spirituelle et encore moins à l’Amour.

Même en sortant d’un satsang de 5 jours avec Mooji ou Pierre et Gérald, si nous rageons contre la personne qui nous coupe au volant ou contre le manque d’expérience du serveur au restaurant, nous n’avons rien appris.

Ce que nous appelons « la Vie spirituelle » ne reflète pas la Vérité; comme s’il y avait la Vie de tous les jours d’un côté, puis la Vie spirituelle de l’autre, ou comme s’il y avait la vie personnelle d’un bord et la vie professionnelle de l’autre côté.

Mais non! Il y a LA Vie. Partout. Point.

Il ne s’agit pas de séparer nos moments de spiritualité d’avec nos activités quotidiennes. TOUT est spirituel. Tout est une invitation à vivre dans l’Amour. Chaque moment, chaque rencontre, chaque relation est une invitation à se rencontrer. Pas seulement avec des gens qui partagent nos convictions, pas seulement lors de rassemblements de prières ou de méditations, pas seulement lors de notre participation à des événements sur la Conscience, l’Éveil, la Présence mais en tout temps et avec tous.

Le vrai défi est là. Nous pouvons nous croire évolués spirituellement, mais si nous ne tolérons pas les imperfections de l’autre, alors nous ne sommes pas plus évolués que lui. Si nous avons encore des gestes d’impatience, des excès de colères, des jugements gratuits sur les autres, c’est que nous nous confortons dans un rôle où nous nous croyons supérieurs, alors qu’en fait nous ne le sommes pas.

Certes, ce n’est pas évident de ne pas juger et d’agir avec Amour, car notre mental se délecte des jugements qu’il se croit autorisé à prononcer envers les autres comme des condamnations. Mais le mental, ce n’est pas nous. Ce n’est qu’une programmation, un conditionnement, un égrégore de pensées que nous laissons trop souvent mener notre Vie car nous avons oublié Ce que nous sommes vraiment. Chaque jugement est une pensée, et si nous arrivons à la voir, à la capter avant qu’elle ne s’imprègne dans notre mental et que nous la laissons partir sans nous y accrocher, elle n’aura pas de pouvoir sur nous. Ainsi nous vivrons au moins autant dans l’Amour que pendant un satsang ou une soirée de prières.

Bien sûr, cela demande pour le moment une vigilance de tous les instants. Capter ces pensées qui sont moins que la Lumière, voir ces gestes que nous nous apprêtons à poser et qui n’honorent pas la Vie, prendre du recul pour nous observer et voir ce qui a besoin d’être vue en soi, tout cela est la véritable alchimie spirituelle que nous pouvons choisir. Cela demande de l’humilité et du courage de voir tout ce qui est moins que l’Amour en nous, mais c’est ainsi que nous arrivons à vivre dans l’Amour de chaque instant miraculeux de cette Vie si précieuse.

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

 

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3 décembre 2022 6 03 /12 /décembre /2022 10:52

 

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

Coach, Conférencière

 

 

 

 

Jour après jour, depuis notre adolescence, nous dépensons une quantité phénoménale d’énergie pour des choses sans importance. Gaspiller serait plutôt le mot juste. Nous nous épuisons à courir après des chimères, à lutter contre moulins à vents, à entreprendre des batailles inutiles… et nous nous étonnons d’être épuisés!

Nous gaspillons notre énergie à ressasser le passé, à y repenser, à entretenir dans notre tête un vieux scénario d’un film déjà vu 1000 fois, revisitant sans cesse les mêmes scènes, jouant tous les personnages à la fois, avec des finales différentes où notre ego jubile de se voir attribuer le meilleur rôle.

Nous gaspillons notre énergie à nous inquiéter pour le futur, pour ce qui risque d’arriver à la planète, à notre pays, à notre famille, à nous. Nous nous inquiétons parce que notre mental adore les scénarios catastrophes où il y a toujours des gros méchants et des gentilles personnes, catégorie dans laquelle il se place toujours.

Nous gaspillons notre énergie à tenter de prévoir ou même de savoir ce qui va se passer lors de l’inversion des pôles tout comme du bulletin scolaire de notre enfant. Nous pensons que nous devons tout savoir d’avance pour nous préparer à toute éventualité, comme si cela changeait quoi que ce soit.

Nous gaspillons ainsi notre énergie à lire et à regarder tout ce qui nous tombe sous la main ou les yeux nous rapportant- en faux ou en vrai, on ne le sait plus! – ce qui se passe ici ou ailleurs. Nous perdons un temps précieux, surtout en cette période charnière, devant la télé, l’ordinateur, ou pire encore sur notre portable, pratiquement greffé à notre main du matin au soir, en oubliant de vivre.

Nous gaspillons notre énergie à regarder ce que les autres font, disent, pensent et sont, jugeant, interprétant, prêtant intentions et attention à ce qui ne nous concerne pas.

Nous gaspillons notre énergie à nous plaindre de nos problèmes, réels ou imaginaires, à résister à ce qui est, à vouloir que les choses soient autrement, à tenter d’imposer notre volonté aux autres ou même à la Vie elle-même, à espérer que demain sera mieux qu’aujourd’hui sans réaliser qu’aujourd’hui est toujours tout ce que nous avons.

Nous gaspillons notre énergie à tenter de comprendre ce qui se passe à l’extérieur, à petite et grande échelle, alors que nous ne comprenons même pas ce qui se passe à l’intérieur de nous et que nous y consacrons vraiment peu ou pas d’énergie.

Que d’énergies gaspillées à nous forcer à faire ce que nous n’aimons pas vraiment et à consacrer si peu de temps à faire de ce que nous aimons, ce qui nous fait vibrer, ce qui nous donne de l’énergie!

Nous gaspillons notre énergie à vouloir faire mieux, être plus, changer les autres, projeter une image lisse de notre personnage, ce qui demande des efforts et de l’attention constante pour ne pas que notre « jupon dépasse », pour ne pas que nos zones d’ombre soient apparents aux yeux des autres. Nous mettons tant d’énergie à préserver notre personnage, même si souvent nous ne l’aimons pas vraiment, que nous finissons de gaspiller nos dernières réserves d’énergie pour quelque chose qui n’est même pas le vrai Nous!

Et nous nous étonnons d’être fatigués, épuisés, écœurés ! De ne plus avoir envie de rien faire, de ne plus nous forcer, de ne plus avoir le goût de faire de plans, ni même de maintenir cet Atlas que nous portons à bout de bras depuis trop longtemps.

Et vous savez quoi? C’est parfait ainsi!

Ne forçons plus! Ne dépensons plus notre énergie à vouloir maintenir notre fausse façade, à protéger cette image de nous qui nous fait tant souffrir par son besoin infini de protection, à nous croire en état de survie permanent.

Ce que nous sommes vraiment n’est jamais en état de survie, mais notre mental lui l’est.

Nous sommes de plus en plus nombreux ces temps-ci à vouloir nous arrêter, à faire silence, à créer du vide en nous et autour de nous, non pas pour exclure les autres mais pour nous inclure, nous… peut-être même pour nous rencontrer, pour la première fois de notre vie.

Lorsque l’on s’arrête, qu’on fait silence en soi, qu’on cesse de s’étourdir avec toutes sortes de choses à faire ou de gens à voir, qu’on devient de plus en plus présent à Soi, à Ça qui est là, depuis toujours, on retrouve cette Paix immense que nous sommes, cette Joie infinie que nous sommes…

Et on réalise qu’il n’y a rien à faire, rien à prévoir, rien à protéger, rien à regretter. La Vie s’occupe de tout. La Vie est Tout.

Évidemment, dans ce monde, on doit se nourrir, se vêtir et se loger, cela va de soi qu’un minimum d’actions doivent être faites pour fonctionner dans le quotidien.

Mais on se trompe quand on croit qu’on doit tout prévoir, tout assurer, tout protéger.

Pour beaucoup, la peur de s’arrêter et de faire silence est immense et beaucoup chercheront à se fuir toute leur vie, trouvant toutes sortes de moyens et de justifications pour ne pas se rencontrer.

Et pourtant, c’est la plus belle rencontre que nous puissions faire, c’est la plus importante de notre vie, la seule qui compte : dans ce silence, ce ralentissement presque complet d’activités, cette mise à l’arrêt du mental, se crée tout l’espace en nous pour découvrir que ce que nous sommes vraiment n’a ni début ni fin, que rien ne peut l’altérer ni le blesser, que l’Amour est notre véritable Nature.

Alors, il n’y a plus de gaspillage d’énergie, ni d’épuisement.

Il n’y a que la Vie qui bat, éternellement.

 

www.dianegagnon.net.

 

 

 

 

 

 

La petite voix... Attends-toi au meilleur

 

 

"Vois toujours le bon côté de la vie ! Attends-toi seulement au meilleur, et vois-le advenir ! Ne t'en prends jamais à quelqu'un d'autre pour l'état négatif dans lequel tu te trouves. Tu es ton propre maître ; il ne dépend que de toi de retourner le tableau et de voir ce qu'il y a de l'autre côté. Si tu choisis de voir le côté sombre de la vie, ne t'attends pas à attirer à toi les âmes qui connaissent la joie de la vraie liberté, car qui se ressemble s'assemble. Tu n'attireras à toi que les âmes qui sont dans le même état. Lorsque tu seras en pleine forme et que l'amour coulera de toi librement, tu attireras tout à toi, car tout le monde apprécie une âme joyeuse.

Apprends à élever une personne ou une situation, et ne te laisse jamais engloutir dans les profondeurs du désespoir par l'attitude de quelqu'un d'autre. Tu es ici pour créer la paix, l'harmonie, la beauté et la perfection, et le meilleur de la vie, alors vas-y et fais quelque chose dans ce sens!"

 

Extrait de "La petite voix, méditation quotidienne" d'Eileen Caddy

 

 

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 09:57

 

 

Diane Gagnon –

 

 

Auteur, Coach, Conférencière

 

   

 

 

ous voulez vous libérer? Lâchez prise! Lâchez prise sur votre histoire, sur vos souffrances, sur vos conflits, vos rancœurs, votre désir d’avoir raison, votre soif de contrôle, vos peurs, votre enfance blessée, vos relations difficiles, vos parents, vos enfants, vos amis, votre patron, vos collègues, vos employés. Tout ce qu’on retient nous retient!

Tant que nous sommes accrochés à nos vieilles blessures et que nous les traînons comme un boulet ou une fatalité, nous ne sommes pas libres et nous rejouons sans cesse des scénarios qui nous ramènent en plein visage cela même que nous tentons de fuir… jusqu’à ce que nous fassions la paix avec ces blessures en voyant ce qu’elles nous ont permis de développer en nous, ou de lâcher en nous.

Tant que nous en voulons à nos parents de ce qu’ils semblent nous avoir fait ou ne pas nous avoir fait, nous restons bloqués à ce stade de notre cheminement émotionnel, l’enfant en nous attendant patiemment que nous revisitions notre histoire afin de finalement comprendre que tout ce qui a été orchestré par la grande sagesse de la Vie a toujours été juste et nécessaire à notre éveil de conscience. Il convient alors de nous offrir nous-mêmes ce que nous estimons ne pas avoir reçu de nos parents ou de prendre soin de ce qui semble avoir été reçu « en trop ».

Tant que nous ne pardonnons pas (et je sais qu’ici beaucoup auront des résistances!), nous restons prostrés dans notre rôle apparent de victime de la personne qui semble nous avoir fait du mal et nous lui donnons du pouvoir sur nos émotions et notre bonheur. Nous ne pouvons avancer sur le chemin de la Paix et de la Joie tant que nous en voulons à d’autres. Et ironiquement, c’est en pardonnant que la Paix et la Joie émergent à nouveau. On ne peut pas vivre notre mission si on blâme les autres : nous devons assumer tout ce que nous vivons. Ce n’est pas se sentir coupable, c’est assumer la leçon qui cherche à être enseignée. Le refus de pardonner est un boulet pire que la blessure qui l’a causé qui ralentit toute votre évolution et qui nous prive d’être heureux.

Tant que nous restons campés sur nos positions, nos idées, nos opinions, notre manière de faire, nous nous privons de toute la richesse de la Vie et de la créativité des autres qui peuvent offrir bien davantage que les petits moules dans lesquels nous recueillons leurs contribution. S’ouvrir aux autres c’est aussi s’ouvrir à la Vie. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne!

Tant que nous exerçons nos jugements sur les autres, que nous les blâmons pour tout et son contraire, que nous les tenons responsables pour les émotions que nous vivons, nous n’assumons pas pleinement ce que nous sommes et tentons de refiler la facture à la table d’à côté! Tout ce que nous vivons sert notre évolution, sans exception. L’autre est toujours notre partenaire de liberté.

Tant que nous résistons à nos élans intérieurs, nous qui sommes toujours prompts à inventer 1000 excuses pour ne pas suivre ces élans, nous qui rationnalisons, analysons, synthétisons et réfléchissons tant que nous passons à côté du plus important de la Vie, nous manquons d’authenticité envers nous-mêmes car nous renions une partie de nous, soi-disant pour convenir à des normes sociales que d’autres ont créées. Mais quand donc nous mettrons-nous vraiment à l’écoute de ce qui vit en nous, de ce qui vibre en nous et à laisser toute cette abondance d’amour s’exprimer librement à travers ce que nous sommes vraiment, sans avoir peur de déranger ou de déplaire?

Tant que nous résistons à la Vie, nous vivons souffrance après souffrance, oubliant que c’est précisément notre résistance à ce qui est là qui est la cause de nos souffrances. Tant que nous ne disons pas un grand et inconditionnel Oui à la Vie, nous demeurons prostrés dans notre petite vie et exerçons tous les contrôles possibles pour que cela marche à notre façon, oubliant de réaliser que cela ne fonctionne jamais! La Vie a toujours le dernier mot.

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

Pensée de la semaine de

 

 

Matthieu Ricard


Moine bouddhiste, Humanitaire, Auteur et Photographe

 

 

 

 

 

Avant de cultiver l'amour et la compassion, il importe de bien comprendre ce que recouvrent ces deux termes. Dans la tradition bouddhiste, on les considère comme deux aspects d'un même sentiment de bienveillance : l'amour est le désir que tous les êtres soient heureux, et la compassion, le souhait qu'ils soient libérés de la souffrance.

 

 

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 10:15

 

 

Texte de Pierre Pradervand

 

 

Au réveil, bénissez votre journée, car elle déborde déjà d’une abondance de biens que vos bénédictions font apparaître. Car bénir signifie reconnaître le bien infini qui fait partie intégrante de la trame même de l’univers. Il n’attend qu’un signe de nous pour se manifester.

 

En croisant les gens dans la rue, dans le bus, sur votre lieu de travail, bénissez-les tous. La paix de votre bénédiction sera la compagne de leur chemin, et l’aura de son discret parfum une lumière sur leur route. Bénissez ceux que vous rencontrez dans leur santé, dans leur travail, leur joie, leur relation au divin, à eux-mêmes et aux autres. Bénissez-les dans leur abondance et dans leurs finances. Bénissez-les de toutes les façons concevables, car de telles bénédictions ne sèment pas seulement les semences de la guérison, mais, un jour, jailliront comme autant de fleurs de joie dans les espaces arides de votre propre vie.

 

En vous promenant, bénissez votre village ou votre cité, ceux qui la gouvernent et ses enseignants, ses infirmières et ses balayeurs, ses prêtres et ses prostituées. A l’instant même où quelqu’un exprime la moindre agressivité, colère ou manque de bonté à votre égard, répondez avec une bénédiction silencieuse. Bénissez-les totalement, sincèrement, joyeusement, car de telles bénédictions sont un bouclier qui vous protège de l’ignorance de leurs méfaits, et détourne la flèche qui vous est adressée.

 

Bénir signifie désirer et vouloir inconditionnellement, totalement et sans réserve aucune le bien illimité – pour les autres et les événements de la vie – en puisant aux sources les plus profondes et les plus intimes de votre être. Cela signifie révérer et considérer avec un émerveillement total ce qui est toujours un don du Créateur et cela quelles que soient les apparences. Celui qui est porté par votre bénédiction est mis à part, consacré, entier.

 

Bénir tout et tous, sans discrimination aucune, constitue la forme ultime du don, car ceux que vous bénissez ne sauront jamais d’où vient ce rayon de soleil qui soudain perça les nuages de leur ciel, et vous serez rarement témoins de cette lumière dans leur vie.

 

Quand, dans votre journée, quelque événement inattendu vous bouleverse vous autant que vos plans, éclatez en bénédictions, car la vie est en train de vous apprendre une leçon, même si sa coupe peut vous sembler amère. Car cet événement que vous pensez être si indésirable, vous l’avez en fait suscité, afin d’apprendre la leçon qui vous échapperait si vous hésitiez à le bénir. Les épreuves sont des bénédictions cachées, et des cohortes d’anges suivent leur traces.

 

Bénir signifie reconnaître une beauté omniprésente cachée aux yeux matériels. C’est activer la loi universelle de l’attraction qui, du fond de l’univers, amènera dans votre vie exactement ce dont vous avez besoin dans le moment présent pour grandir, progresser, et remplir la coupe de votre joie.

 

Quand vous passez devant une prison, bénissez ses habitants dans leur innocence et leur liberté, leur bonté, la pureté de leur essence et leur pardon inconditionnel. Car on ne peut qu’être prisonnier de l’image qu’on a de soi-même, et un homme libre peut marcher sans chaînes dans la cour d’une prison, tout comme les citoyens d’un pays libre peuvent être prisonniers quand la peur se tapit dans leur pensée.

 

Quand vous passez devant un hôpital, bénissez ses patients dans la plénitude de leur santé, car même dans leur souffrance et leur maladie, cette plénitude attend simplement d’être découverte. Et quand vous voyez une personne en pleurs ou apparemment brisée par la vie, bénissez-la dans sa vitalité et sa joie: car les sens ne présentent que l’inverse de la splendeur et de la perfection ultimes que seul l’œil intérieur peut percevoir.

 

Il est impossible de bénir et de juger en même temps. Alors maintenez en vous ce désir de bénir comme une incessante résonance intérieure et comme une perpétuelle prière silencieuse, car ainsi vous serez de ceux qui procurent la paix, et, un jour, vous découvrirez partout la face même de Dieu.

 

Texte de

Pierre Pradervand

 

P.S. Et par dessus tout, n’oubliez-pas de bénir cette personne merveilleuse, totalement belle dans sa vraie nature, et si digne d’amour que VOUS êtes.

 

http://www.gentleartofblessing.org/fr/le-texte

 

 

 

 Pensée de Matthieu Ricard

 

 

Moine bouddhiste

 

Un jour, je contemplais longuement un papillon posé sur une fleur qui oscillait doucement sous la brise. Il butinait, puis, sans raison apparente, s’envolait, voletait de-ci de-là̀ et revenait déployer ses belles ailes bleues sur le pistil orange. Ce manège, ré́pété à plusieurs reprises, évoqua en moi les instructions sur la façon de stabiliser l’esprit : « Lorsque tu t’aperçois que tu es distrait par des pensées nouvelles, reviens encore et encore vers l’objet de ta concentration. Si ton esprit se fatigue et que ta concentration se relâche, laisse-le simplement reposer dans son état naturel, préservant cette liberté́ intérieure, sans encourager les pensées ni tenter de les supprimer. Contemple la nature même de l’esprit. A-t-il une forme, une couleur, une localisation ? N’y trouvant rien, demeure à l’aise, détendu, dans cet “introuvable”. Laisse les pensées se défaire à mesure qu’elles se forment, comme un dessin tracé du doigt à la surface de l’eau.1»

 

Je ne suis guère poète, mais un jour j’écrivis ces lignes reflétant les divagations de mon esprit :

 

Las de combattre mes pensées, je leur demandai :

« N’allez-vous pas me laisser tranquille ? »

Comme une bande de gamines gouailleuses.

 

Elles éclatèrent de rire.

J’essayai de m’enfuir,

Elles me poursuivirent en se moquant de plus belle.

 

Fatigué, je m’assis au flanc d’une colline. «Vais-je jamais leur échapper ? »

Je regardai pensivement le ciel.

Soudain une idée me vint :

« Il suffirait que je devienne invisible :

Un morceau de ciel par exemple ! »

Mais je ne trouvai nulle part où accrocher

Mon petit bout de ciel dans le grand ciel.

 

À mesure, que, désarmé, je contemplais l’espace,

Mon esprit commença à se fondre en lui.

« Nous y sommes ! » me dis-je,

Riant de bon cœur à l’idée de la tête de mes pensées déconfites. Mais, bientôt, je ne riais plus,

Car je n’étais plus là.

 

[…]

 

L’une des grandes leçons que je tirai de ces années passées en retraite dans des ermitages de montagne, à méditer et à contempler la nature sauvage et, à l’opposé, plongé dans le chaos de la vie moderne, est celle de la simplicité.

 

Un jour, alors que j’étais assis sur le balcon de mon ermitage, je me fis cette réflexion : « Si une fée me proposait de prononcer trois vœux, uniquement sur le plan matériel, qu’est-ce que je pourrais bien lui demander ? » Vu la taille de mon ermitage, les possibilités étaient limitées : impossible d’y caser une chaîne hi-fi, ni même un ordinateur grand écran. J’ai un autel où sont disposées des statues, une vingtaine de livres, quelques vêtements et objets utiles. Au bout d’un moment, j’éclatai de rire : je ne trouvais rien à souhaiter qui présente un avantage et ne soit pas une simple source d’encombrement. Ainsi s’impose ce mantra qui me procure un immense sentiment de soulagement dès que je le récite une dizaine de fois: « Je n’ai besoin de rien ! je n’ai besoin de rien ! je n’ai besoin de rien ! » Vive la simplicité́ heureuse !

 

J’aime beaucoup ces mots de Henry David Thoreau2 : « Simplifier, simplifier, simplifier...» Simplifier nos pensées, simplifier nos paroles et simplifier nos actes, ce n’est pas diminuer notre créativité́ ou rétrécir notre existence, c’est apprécier intensément la sérénité sans égale d’un esprit au repos dans son état naturel. C’est déposer le fardeau, si longtemps coltiné, des constructions artificielles et distordues qui ne cessent de foisonner dans notre esprit, de le troubler, de l’agiter en tous sens, de le fragmenter, de le comprimer, de l’enchainer – en un mot de le tourmenter.

 

La simplicité, c’est de laisser nos pensées reposer dans la nature de l’esprit, tout comme les feuilles qui se détachent de l’arbre et tombent naturellement sur le sol ; c’est le soleil qui se lève au-dessus d’une mer de nuages ; c’est le miroir d’un lac aux eaux transparentes ; c’est l’air vif et pur de la montagne ; c’est le regard qui se fond dans un ciel sans nuages, ou s’étend au loin sur un enchaînement de collines boisées ; c’est le regard intérieur qui se pose dans la simplicité́ naturelle de l’esprit.

 

1 Traduit du tibétain d’après un enseignement oral de Dilgo Khyentsé Rinpoché.

 

2 Henry David Thoreau (1817-1862) est un philosophe, artiste, écrivain, essayiste et poète américain. Il tenait à marcher tous les jours trois ou quatre heures dans la nature. Voir son ouvrage le plus connu sur la vie simple, Walden ou la vie dans les bois [1854], Gallimard, 1921.

 

 

 

Nous vous souhaitons une belle journée,

et vous remercions de votre présence à nos côtés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 novembre 2022 6 12 /11 /novembre /2022 09:21

 

 

 

Diane Gagnon - Auteur,

 

 

Coach, Conférencière

 

 

Tant d’efforts sont longuement déployés pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés ou pire, ceux que d’autres ont fixés pour nous. Beaucoup croient qu’il est impossible « d’avancer » dans la Vie sans d’abord se fixer des objectifs qui, dit-on en management, se doivent d’être réalistes et réalisables, mesurables et quantifiables. Mais avancer pour aller où, puisque nous sommes déjà là, dans le moment présent!

Nous passons ainsi la majeure partie de notre vie à vouloir avoir plus, être reconnus, gravir les échelons, avoir du pouvoir et même changer le monde ou, comme il est courant de l’entendre dans les milieux de « croissance personnelle », devenir une meilleure version de soi-même.

Les objectifs que nous cherchons à atteindre au prix de tant d’efforts et de renoncements deviennent précisément les obstacles à notre bonheur. Ils nous éloignent de ce que nous sommes, ici et maintenant.

Beaucoup veulent changer les choses, améliorer ce monde, se « développer », faire une différence et pour cela, ils sont prêts à fournir tous les efforts nécessaires, omettant de voir à quel point on se renie souvent à force de forcer, de lutter, de « faire » plus, de viser un but jugé respectable par la société. On veut « changer le monde »! Rien que ça!

Vouloir que ça change n’est pas la voie.

Vouloir que ça change, vouloir changer le monde n’est pas la voie. Le monde n’a pas besoin d’être sauvé. Le monde a besoin d’être aimé. Tel qu’il est! Plus difficile, n’est-ce pas?

On passe notre vie à lutter contre la Vie, croyant présomptueusement que NOUS pouvons l’améliorer, niant ainsi que la Vie sait toujours ce qu’elle fait, même si cela nous paraît injuste, cruel, inacceptable. C’est justement dans ces collisions avec la Réalité Ultime que nous finissons par lâcher prise et accueillons ce qui est là. Sans chercher à le changer, sans vouloir l’améliorer, sans tenter d’imposer notre volonté par-dessus celle de la Vie.

Dès que l’on met notre orgueil de côté et que nous renonçons à vouloir que les choses fonctionnent à « notre » façon, une grande et douce Paix s’installe en nous : c’est la fin des luttes pour la survie, pour se protéger, pour courir après plus de choses vaines et inutiles. On comprend enfin que tout est déjà accompli et que c’est la Vie qui décide de tout, pas notre personnage.

L’arrêt des luttes et de la souffrance est dans l’acceptation, l’abandon total, car refuser la souffrance crée encore plus de souffrance. Ces luttes et cette souffrance ont leur origine dans les pensées que nous croyons vraies. Dès que nous cessons de croire nos pensées, nous revenons pleinement dans le moment présent, où tout est parfait, peu importe les apparences qui semblent prétendre le contraire.  Être avec la Vie, être la Vie même, c’est intégrer le fait que toute chose, que nous la jugions bonne ou mauvaise, a sa raison d’être et que tout événement ne vise qu’à nous rappeler Ce que nous sommes, à nous éveiller à Ça.

S’abandonner dans les bras bienveillants de la Vie, dire Oui à ce qui est là, est un point tournant dans notre existence, une révolution personnelle même. Essayez, vous verrez!

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

 


Matthieu Ricard

 

Moine bouddhiste, Humanitaire, Auteur et Photographe

 

Prends pour objet de méditation l'ensemble des êtres et applique-toi à mettre en œuvre les quatre attitudes immensurables : l'amour, ou le désir que tous les êtres soient heureux ; la compassion, ou le désir qu'ils soient affranchis de la souffrance ; la joie devant le bonheur d'autrui ; et l'impartialité qui consiste à traiter tous les êtres de manière égale, sans attachement ni rejet.

 

Nous vous souhaitons une belle journée,

 

 

 

 

 

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 09:55

Diane Gagnon - Auteur,

 

 Coach, Conférencière

 

 

Toute notre vie, la société a abondamment valorisé le mental, l’intellect, les connaissances. On nous a dit de nous « battre » pour surmonter les difficultés, de ne jamais lâcher, de tout faire pour atteindre nos objectifs. On a louangé la réussite, l’ego, le succès, les pensées réfléchies, les discours intellectuels. On nous a fait croire que le bonheur résidait dans l’atteinte de nos buts, dans la réussite matérielle, le succès populaire, le sommet de l’échelle. Qu’avec de la volonté, de la persévérance et de l’organisation on peut tout faire!

Mais on avait tout faux.

Beaucoup ont payé de leurs relations familiales, de leur santé, de leur vie de couple, de leur temps et de leurs rêves d’enfants cette fichue réussite. Pour finalement se rendre compte que non, le bonheur ne se trouve pas au sommet de l’échelle, ni dans le nombre de likes, ni dans la notoriété, ni dans la richesse matérielle.

On réalise ainsi un jour que notre mental, nourri trop longtemps, a pris le contrôle de notre vie, de notre créativité, de nos élans, de notre intuition. On finit par comprendre que nos pensées, lorsque nous les croyons, n’améliorent jamais les choses, elles les aggravent. Le mental ne peut pas comprendre la Vie, il est dépourvu de ce qu’il faut pour nous laisser vivre sereinement. Même le mental dit spirituel, qui s’enorgueillit trop souvent de sa prétention infinie, constitue la plupart du temps une fuite de notre réalité intérieure. On écoute ce qu’il y a au-dehors plutôt que de suivre ce qu’il y a à l’intérieur de nous.

Plus nous concédons de l’importance à notre mental et de la crédibilité à nos pensées, plus nous nous éloignons de ce que nous sommes vraiment. Nous ne sommes pas notre mental, nous ne sommes pas ce corps, nous ne sommes pas nos pensées : nous sommes bien plus que ça.

Nous n’avons pas à lutter : tout ce qui apparaît comme une lutte est une invitation à voir ce qui n’a pas encore été vu, ce qui n’a pas encore lâché. Toute cette structure mentale d’organisation, de planification, d’analyse, de jugement est souvent ce qui nous empêche de Réaliser le Soi, de connaitre l’Éveil. Nous sommes trop dans notre tête… et pas assez dans notre cœur.

La meilleure manière de faire taire le mental et de se déprogrammer de tout ce qui nous a été imposé, c’est d’apprendre à se connaître vraiment. Pas connaître notre personnalité. Mais nous rappeler Ce que nous sommes, cette Conscience infinie, éternelle, Unique. Pour cela, le Silence est nécessaire, l’humilité est un atout, le lâcher prise est essentiel et surtout, la Confiance en la Vie Absolue est la pierre angulaire de ce changement de regard.

Le mental ne comprendra jamais ce revirement vers Soi. Espérer une compréhension intellectuelle est le meilleur moyen de rester pris dans les mêmes ornières, les mêmes souffrances. Mais revenir en Soi et se connecter à Ce qui sait, à cette connaissance innée en soi, à cette intuition absolue, c’est déjà vivre plus pleinement que jamais. Moins de mental et plus de Vie! Moins de questions et plus de réponses! Moins de souffrance et plus de joie!

La plus grande guérison est de nous réveiller de ce que nous ne sommes pas. La plus grande Joie c’est de nous éveiller à Ce que nous sommes vraiment : l’Amour, la Paix lumineuse, la Joie Pure!

 

www.dianegagnon.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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