En tant qu'individu nous nous identifions à notre corps physique, à nos émotions, nos pensées, nos croyances, notre mémoire, notre savoir, etc... Cela crée le sentiment du "moi" limité et séparé.
Nous allons alors nous demander qui nous sommes réellement et notre pensée qui est limitée et qui est à la source de ce "moi" va adopter des stratagèmes pour découvrir qui se tient réellement derrière la pensée.
Seulement, tant que nous écouterons notre pensée, nous tournerons en rond dans cet espace limité. Bien sûr nous adopterons de nouvelles croyances en nous disant : Ceci est bien et ceci n'est pas bien pour mon chemin spirituel et notre ego se vêtira alors d'une plus belle image mais ce n'en sera pas moins une image faite de nos constructions mentales et nos conditionnements.
Alors ayant tourné et tourné en rond dans cet espace limité arrive un jour où nous cessons d'alimenter les pensées, simplement en nous donnant l'autorisation de ne pas les juger, de ne pas tenter de les capturer ou de les chasser, de ne pas les analyser ni les contrôler.
Le penseur s'efface alors en douceur, la pensée devient plus subtile et s'évapore laissant se révéler le silence infini de la conscience.
Nous sommes tellement habitués à entendre le vacarme perpétuel du mental que nous n'avons plus conscience qu'en arrière plan existe un monde infini de tranquillité.
C'est un peu comme le bruit de la ville, nous finissons par ne plus y prêter attention et dès que nous allons en montagne nous prenons à nouveau conscience du silence et du calme, pourtant même en ville le silence est sous-jacent au vacarme.
Tout le monde à un moment ou un autre a déjà ressenti ce calme infini mais lorsqu'il survient, la pensée se remet aussitôt en route pour tenter de capturer cet instant, cette douce sensation, afin de pouvoir la vivre le plus longtemps possible ou de pouvoir la revivre plus tard, alors cela nous échappe instantanément car nous sommes revenus dans le cadre limité du mental.
Lorsque nous sommes simplement là, pleinement attentifs, sans rien attendre, sans tenter de retenir cet instant ou d'y échapper, sans analyse, sans contrôle, alors l'observateur s'efface, le penseur s'efface, celui qui est attentif s'efface.
Ne reste plus que l'observation elle-même, l'attention éclairée de la conscience.
La beauté lumineuse de ce qui Est, rayonne alors de toute sa Splendeur.
Alors oui, en cet instant, cet instant présent et éternel, hors du temps, nous réalisons que de toute éternité nous sommes cela, cela a toujours été et sera toujours, non pas dans un continuum temps mais hors du temps.
Sur le plan de la forme et de l'identité, je suis un individu soumis aux lois du changement et sur le plan de l'absolu je suis cela, alors nous pouvons dire que le chemin ou que le fait d'atteindre un état de réalisation est une illusion, un concept, une idée créée par la pensée.
Est-ce que vous y croyez ?
Hahahahaha….est-ce que votre pensée est en train de dire : Ceci me semble bien ou juste, ceci pourrait me servir et cela je le laisse de côté ?
Voyez comment fonctionne la pensée plutôt que de croire ou de ne pas croire ce que je viens d'écrire.
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