C'est une épreuve terrible que certaines personnes ont à subir dans leurs incarnations, de vivre de merveilleuses relations affectives ou amoureuses et que celles-ci soient interrompues par le décès inattendu du proche, de la compagne ou du compagnon.
Ce n'est naturellement pas imaginable de penser à intervenir directement lorsque la personne encore incarnée se laisse submerger par la tristesse, n'accepte pas de faire son deuil et de retourner à la vie pour s'enfermer dans la souffrance:
Je t'aime mon amour, mon âme sœur et j'espère te rejoindre bientôt...
Difficile dans ce cas d'expliquer l'illusion des "âmes sœurs" que certains pseudos gourous théorisent, récupérant à leur sauce l'idée qu'il y a effectivement des familles incarnatives, ou des relations diverses, rassemblant des personnalités qui se retrouvent parfois régulièrement de vies en vies.
Difficile également d'amener la prise de conscience que la fréquentation affective de défunts dégénère souvent en maladies graves qui empoisonnent la vie du vivant.
Difficile enfin de faire comprendre qu'avec parfois de la bonne volonté, divers "rituels" de fréquentations "coincent" le défunt et l'empêchent de préparer correctement sa "suite" tandis que nous devons penser davantage à remplir de Vie les vivants.
Laissons les défunts poursuivre leur cheminement et profitons intensément des possibilités d'évolution qu'offre l'incarnation.
Pensons un instant aux efforts des Maîtres pour que dans chaque maison, il n'y ait non pas un lieu consacré aux défunts mais un sanctum consacré à la Vie.
Nous avons tous connu un jour ou l’autre cette peur du vide, comme l’impression que le tapis glisse sous nos pieds. La peur d’être seul, la peur du manque conditionne longtemps notre vie, jusqu’à ce qu’un jour, peut-être poussés par la Grâce, nous osons enfin regarder en face cette peur, toutes ces peurs qui relèvent de la peur de la mort, du néant, de l’anéantissement.
Si nous restons au niveau de notre personnage et que nous laissons le mental prendre les commandes, il est évident qu’une angoisse sourde peut émerger : le mental, l’ego a tellement peur de disparaître car il sait qu’un jour ou l’autre il n’exercera plus son influence tyrannique sur Ce que nous sommes. Alors il crée toutes sortes de scénarios de peur et nous plonge en mode protection et survie pendant des années.
Toutefois, si nous accueillons ces peurs, si nous nous laissons traverser par elles et les observons à partir du point de vue plus élevé de la Conscience, nous ne nous sentirons pas menacés, nous n’angoisserons pas car nous voyons que toutes les peurs ne sont que des pensées. Et toutes les pensées finissent par passer.
La peur de vivre d’autres épreuves disparaît car nous reconnaissons alors qu’au sens de la Conscience, il n’y a pas d’épreuves destinées à nous faire souffrir, il n’y a que des aiguillages pour nous ramener à Soi, toujours. Lorsque nous ne voyons pas que la Vie conspire constamment pour nous ramener vers Soi, nous avons parfois un plaisir coupable à raconter tout ce qui semble aller mal dans notre vie, attirant ainsi encore plus d’événements qui nous semblent fâcheux, désagréables, injustes. Mais dès que l’on prend conscience que tout fait partie de l’expérience que nous sommes invités à vivre pour nous rappeler qui nous sommes, nous portons une attention spéciale aux situations qui apparaissent sur notre route, puisqu’elles agissent toutes comme des panneaux indicateurs pour nous ramener sur le chemin de la maison.
La peur du vide vient sans doute du fait que nous ne savons pas encore à quel point le vide est plein de vie! La peur de disparaître est une chimère puisque la Conscience que nous sommes ne meurt jamais. Quand nous retournons notre attention en nous-mêmes, une paix de plus en plus grande s’installe, jusqu’à ce que nous y restions à demeure.
Accueillir ses peurs comme des enfants égarés nous permet de voir à quel point nous vivons dans l’illusion. Bien que nos peurs nous semblent bien réelles, et que les émotions les accompagnant sont vécues dans le corps, on finit un jour par voir que les peurs ne sont que des pensées, fausses, pour la majorité et on les laisse passer sans s’y accrocher.
Faire la paix avec la peur de la mort, sachant que l’on ne meurt pas, apporte un immense sentiment de plénitude. Être libéré de la peur de la mort, c’est l’une des plus grandes libertés qui soient.
Car une fois libéré de cette peur, il émerge un appétit de vivre inouï, effervescent, infini! Une envie de vivre toutes les expériences pour lesquelles l’élan intérieur se présente, sans se demander si cela se fait ou pas. C’est l’Amour de la Vie sous toutes ses formes qui prend le dessus, qui goûte tout de la Vie. La Vie devient à la fois incroyablement douce et immensément intense quand on n’a plus peur. C’est ça, vivre libre!
Pendant de nombreuses années, comme la majorité des gens, j’ai travaillé beaucoup, beaucoup. Au point de ne pas avoir de temps pour les passe-temps! Mais depuis quelques années, encore plus depuis quelques mois, tout ce qui vibrait en moi dans mon enfance remonte à la surface avec tellement d’intensité que je ne peux qu’écouter et suivre ces élans du cœur : écriture bien sûr, et peinture, mais aussi harpe, piano, chant, violon, flûte, handpan et aussi culture de potager, de fleurs, etc. Et même comédienne, juste pour le plaisir de jouer! Sans oublier mon nouveau rôle de grand-mère qui fait fondre mon cœur! Tous ces nouveaux aspects dans ma vie étaient pourtant déjà en moi, mais enfouis bien loin sous les responsabilités, les rôles imposés, la survie.
Nous avons tous plein de facettes, plein de talents, plein d’aptitudes, plein de dons : comment se fait-il que nous les oublions pour ne polir qu’un seul ou deux côtés de ce que nous sommes venus incarner ici sur terre?
Plus que jamais, devant ce monde qui semble avoir envie de dériver, nous pouvons explorer avec encore plus d’amour toutes les facettes de la pierre précieuse que nous sommes pour que notre lumière brille encore davantage.
Chaque fois que nous laissons de côté l’une des facettes de ce que nous sommes, nous privons le monde d’une partie de notre lumière. Chaque déni de soi finit par nous rattraper et se manifester sous la forme de maladies, d’accidents, d’événements désagréables.
Nous nous sommes faits mettre dans des petites cases depuis que nous sommes tout-petits avec des étiquettes pour nous rappeler ce que les autres semblaient avoir décidé que nous étions. Pour la majorité d’entre nous, notre « identité » vient du feedback des autres face à nos élans spontanés. Nous sommes devenus sérieux, travaillants, logiques, intellectuels, habiles ou malhabiles, et même forts ou plutôt faibles en fonction de ce que les autres ont dit de nous ou nous ont dit à nous.
Mais ce temps est terminé maintenant. Un jour, tout le monde doit sortir du placard! Le placard dans lequel on nous a rangés, enfermés, définis, programmés. Il est temps d’être pleinement ce que nous sommes sans nous soucier le moins du monde de ce que les autres pensent ou disent de nous. Il est temps d’enlever nos propres chaînes. Depuis si longtemps nous avons cru les autres, il est temps maintenant de croire en soi!
Et si on exploitait toutes nos facettes? Si on (re)découvrait tous nos talents, ceux que nous avons mis de côté, ceux que nous n’avons pas encore explorés et qui attendent impatiemment d’être éclairés? La Vie est un Grand Jeu que nous avons pris trop au sérieux. Faisons le contrepoids à l’ombre en illuminant avantage ce monde avec chaque aspect lumineux de ce que nous sommes. Sans limite. Librement.
En ce moment charnière de l’humanité, nous sommes appelés plus que jamais à revenir dans notre cœur, à nous tourner vers l’intérieur, à rejoindre cette Paix en Soi que nous sommes.
Depuis presque 12 ans maintenant, je vous écris ici régulièrement, tous les jours les 10 premières années et maintenant plusieurs fois par mois. Ici, tous ces textes sont écrits avec le cœur, de manière totalement inspirée, sans que mon mental n’intervienne, sauf à la toute fin pour corriger les fautes de frappes! Ainsi, ces textes sont conçus pour rejoindre votre cœur et il vaut mieux ne pas les lire ou les analyser avec le mental. Laissez-vous toucher par ce qui vous rejoint et mettez le reste de côté.
Les temps ne sont plus à l’analyse, aux argumentations, aux discussions pour avoir raison. De plus en plus, en accéléré, tout ce qui se déroule constitue une invitation à se rencontrer, en Soi. Ce n’est plus le temps des jugements, des critiques, du mépris et des luttes. C’est le temps de se découvrir pleinement, de laisser tomber les tentatives de contrôle, de faire la paix avec ce qui est et de se laisser traverser par ce qui nous est proposé chaque jour.
Nous devons cesser de vouloir tout comprendre de l’extérieur, et commencer par nous comprendre nous-mêmes. Cessons de vouloir tout apprendre de l’extérieur et découvrons tout ce que nous pouvons apprendre de l’intérieur. Car en nous, en cette Présence que nous sommes, se trouvent toutes les réponses, tout ce qu’il y a à savoir, tout ce qu’il y a à comprendre par le cœur. Tout ce qu’il y a à vivre et à aimer.
Comprendre par le cœur signifie que ce n’est plus la volonté personnelle ni le mental qui interprète, mais bien la Présence qui s’imprègne de cette Vie si immense et qui Sait, toujours.
Tout est appelé à passer par le cœur, tout sans exception. Le mental ne peut pas saisir cette nuance, lui qui veut toujours tout contrôler. C’est pourquoi on parle souvent ici de lâcher prise, de n’offrir aucune résistance, de se laisser traverser par les émotions, les événements, sans tenter de les retenir ou de s’y attacher. Même le mental dit « spirituel » ne peut comprendre ce que le cœur a déjà compris. Parfois, le mental qui s’investit trop dans la spiritualité nous éloigne de la réalité en nous maintenant dans l’illusion d’un vouloir toujours plus : plus de connaissances, plus de lectures, plus d’évènements dits spirituels, cherchant au-dehors ce qu’il y a déjà en-dedans, nous limitant ainsi dans cette Vie pourtant illimitée.
Pourtant, tout est là, en nous. Nous sommes déjà complets.
Il n’y a rien après quoi courir, il n’y a rien à rejeter, il n’y a rien à retenir, rien à apprendre de plus, rien de plus à comprendre avec le mental.
Il y a tout à accueillir par le cœur. Sa Volonté, et non celle de notre mental.
Tout est terreau pour notre éveil. Tout est divinement orchestré pour que l’humanité s’éveille à sa vraie nature.
Il nous semble pourtant extrêmement difficile de s’accorder avec ces énoncés lorsque nous vivons personnellement quelque chose qui nous semble injuste, difficile, inacceptable, révoltant. Nous aurions envie de nous révolter justement et de crier que ces phrases sont creuses et bien naïves.
Et pourtant… Qu’on le veuille ou non, que cela fasse notre affaire ou pas, qu’on accueille ou qu’on résiste, rien de tout cela ne changera quoi que ce soit au Grand plan qui est en place pour que nous nous rappelions tous et chacun de Ce que nous sommes, en réalité.
Ce que nous appelons des drames peuvent s’avérer des bénédictions si nous avons la sagesse d’y voir le Grand Plan à l’œuvre. Si nous restons focalisés sur notre personnalité, sur ce qu’on appelle le personnage, nous perdons de vue l’invitation à voir plus Grand, à lâcher toute résistance, à se laisser traverser par ce que « la Vie » a prévu pour que nous nous réalisions le Soi.
Peu importe ce qui se passe à l’extérieur, rien n’est fait contre nous. Tout semble se produire pour que nous revenions à la Source, notre vraie Nature, et que nous voyions enfin l’illusion dans laquelle nous vivons depuis trop longtemps.
Tout ce que nous vivons, ce que nous semblons vivre, ce ne sont que des expériences. Que nous les qualifions de positives, de neutre ou d’extrêmement négatives, rien n’est le fruit du hasard et tout nous serre de terreau pour que nous puissions abandonner tous les voiles qui obscurcissent notre vision de la réalité. Tout n’est qu’expérience ici-bas, fut-elle difficile, voire inacceptable. Si nous pouvions prendre conscience que tout n’est expérience, créée par la Source pour nous ramener à Elle, nous pourrions plus aisément nous laisser traverser par ce qui arrive plutôt que d’en faire une histoire additionnelle à notre histoire personnelle. Rien ne nous arrive À nous, tout arrive POUR nous, pour notre Éveil. Comprendre cela nous relie à cette gratitude infinie que tout est toujours pour le mieux, même quand cela semble être le pire.
Certains sages affirment que la Conscience joue à se reconnaître. Mais peut-être aussi la Conscience met-elle tout en place pour que nous nous souvenions que l’Amour est fondamentalement Ce que nous sommes. Tout ce que nous agitons autour de notre personnage ne sert qu’à retarder le moment où nous redeviendrons, si tant est que nous l’avions oublié, cette Lumière-Amour que nous sommes.
Il est grandement temps de rentrer à la Maison.
www.dianegagnon.net
De Paul Ricard
"La Sagesse ne s'achète, ni se vend, car la Lumière vient d'en Haut et non d'en bas..."
L’humanité vit, semble-t-il, dans un enfermement depuis des milliers d’années, mais beaucoup de gens n’en sont pas conscients. Nos croyances sont programmées de longue haleine et nous y adhérons en étant persuadés que ce sont nos propres convictions. Le temps est venu de faire la lumière sur tout ce qui doit être dévoilé à grande échelle.
Mais à notre échelle "individuelle", nous ne réalisons pas toujours que nous nous enfermons nous-mêmes dans notre propre prison. Nous nous programmons à partir de ce que nous croyons et nous oublions souvent que nous sommes co-créateurs de ce qui « nous arrive ».
Notre manque de conscience, de présence à Soi, à la Vie, fait en sorte que nous ne voyons pas comment nous nous rendons esclaves de nos croyances, de nos possessions, de nos attachements, et même de nos relations.
Nous nous fabriquons une image publique que nous souhaitons la plus lisse possible et nous ne réalisons pas que nous sommes emprisonnées par cette image que nous devons maintenir coûte que coûte, croyons-nous, ce qui nous empêche d’être vrais, d’être authentiques, d’être nous-mêmes. Nous n’avons alors plus la latitude de dire vraiment ce que nous pensons ou de suivre les élans de notre cœur pour ne pas briser l’image que nous voulons projeter, que ce soit en amitié, en affaires, dans la famille, etc. Nous devenons esclave de l’image fausse de nous que nous avons créée.
Nous acquérons des biens qui, croyons-nous, semblent nous garantir le bien-être et nous nous étouffons avec notre endettement exagéré. Nous devons travailler plus pour payer ce « toujours plus » qui, dès que nous semblons l’atteindre, s’éloigne encore davantage, comme une cible perpétuellement inaccessible. Nous redoublons d'efforts malgré tout, croyant finir par y arriver. À ce moment-là, nous ne possédons pas nos biens : ce sont nos biens qui nous possèdent.
Nous nous engageons peut-être longtemps d’avance envers certaines personnes, certaines organisations et puis le moment venu, l’élan du cœur n’y est plus mais comme nous ne voulons pas briser notre engagement ou notre réputation, nous allons contre notre propre nature pour ne pas être jugés. Nous nous sommes enfermés dans un carcan dont nous n’osons pas nous défaire, même si toutes les fibres de notre corps sont en désaccord! Nous nous sommes bâtis une prison dont nous avons la clé mais que nous n’utilisons pas.
Nous nous fixons des objectifs sportifs, de carrière, de poids, de rendement, de revenus et pour les atteindre, nous devons fournir des efforts au-delà de nos capacités, de notre fatigue, du gros bon sens, de nos réels besoins. Mais nous ne lâchons pas parce que nous ne voulons pas mal paraître, être jugés, être déçus de nous ou décevoir les autres. Nous n’avons pas la maîtrise de nos objectifs mais nos objectifs ont la maîtrise de notre vie.
Nous étouffons sous le poids hallucinant que nous nous sommes imposés, oubliant qu’à tout moment, nous pouvons le déposer et nous en libérer.
Quand on prend la peine de réfléchir aux différents volets de notre vie où nous étouffons, où nous nous sentons obligés, où nous souffrons par impression de ne pas pouvoir lâcher, on peut réaliser que bien souvent nous réclamons nous-mêmes notre propre prison! Et malheur à celui ou celle qui voudrait nous aider à en sortir : beaucoup tiennent rigoureusement, souvent inconsciemment, à leur prison car cela semble donner un sens à leur vie.
Mais alors, qui possède qui?
Au final, tout cela ressemble fortement à de la maltraitance que nous avons envers nous-mêmes. Nous sommes parfois notre impitoyable bourreau, notre propre geôlier, notre pire ennemi. Il est grandement temps de nous affranchir de nos fausses croyances et de nous libérer des mauvais traitements que nous nous imposons. Il est temps de nous mettre à l’écoute de notre voix intérieure et de suivre les élans de notre cœur, et surtout de laisser tomber les besoins de notre ego de préserver notre image aux yeux des autres. L’Amour inconditionnel se construit avec nous, pas seulement en dehors de nous. On ne peut traiter les autres avec bienveillance mais se maltraiter avec dureté. Être bienveillants dans la douceur envers nous, c’est le premier pas de notre libération intérieure.
Laissons tomber tous les rôles que nous jouons depuis tant d’années et qui nous éloignent de ce que nous sommes. Nous sommes bien plus que la somme de tous ces rôles.
Laissons tomber nos blessures d’orgueil : elles ne servent qu’à nous éloigner les uns des autres et nous isolent dans un ego campé sur ses positions.
Laissons tomber notre besoin d’avoir raison : cela nuit à toutes nos relations alors que ce n’est pas important d’avoir raison!
Laissons tomber tout ce qui n’est pas nous, tout ce que nous montrons qui est moins que la lumière et cessons de jouer à être ce que nous ne sommes pas.
Laissons tomber les combats pour gagner et avoir le dessus sur les autres : ils nous éloignent de notre paix intérieure et usent nos forces pour si peu de résultats.
Laissons tomber nos jugements sur nous-mêmes, sur les autres, sur les événements : ils nous éloignent de l’Amour, de la bienveillance, de la tendresse.
Laissons tomber notre besoin de prouver que nous méritons d’être aimés, que nous sommes une bonne personne, que nous sommes compétents et performants : ces besoins inassouvis nous épuisent depuis toujours et dès que nous les pensons comblés, ils se réactivent immédiatement, créant une roue sans fin où nous ne sommes plus vrais à cause de ce trop grand besoin d’être aimés.
Laissons tomber notre souci de perfectionnisme, l’antidote parfait au bonheur et à la joie de vivre : il nous prive de notre légèreté, de notre créativité et de notre joie.
Laissons tomber notre besoin de sécurité pour lequel nous érigeons tant de mécanismes de protection que nous gardons les autres à distance.
Laissons tomber nos résistances face aux événements et à la Vie elle-même : ces résistances nous font souffrir inutilement, créent des blessures en nous qui se réactivent continuellement. Accueillons la Vie dans tout ce qu’elle offre.
Laissons tomber ces discussions stériles, ces conflits incessants, ces divisions inutiles : que nous le voulions ou non, nous sommes tous UN et nous sommes condamnés à vivre dans l’Amour, tôt ou tard!
Laissons tomber tous ces bagages que nous portons depuis tant d’années; laissons tomber ces rancunes qui ne nous amènent que souffrances et divisions. Choisissons de vivre dans l’harmonie et la Paix, peu importe les histoires que nous nous racontons à propos de notre passé.
Laissons tomber tout ce qui est superflu dans notre vie, ce qui est inutile, ce qui ne vibre plus à la même fréquence que nous et délestons-nous du matériel en trop afin de vivre plus légers.
Laissons tomber le besoin de bien paraître car il n’est qu’un masque de plus sur notre personnage déjà bien encombré! Soyons vrais, authentiques, simples et montrons notre vrai visage.
Laissons tomber la surenchère d’obligations que nous nous créons : plus de choses, de projets, d’argent, de relations n’est pas mieux que moins! Plus nous nous dégageons de ce qui ne nous appartient pas et de ce qui pèse trop lourd dans notre vie, plus nous pouvons commencer à respirer librement.
Laissons tomber l’exigence d’être sérieux et amusons-nous! Retrouvons la candeur de notre enfance, la légèreté et la joie qui nous animaient alors. Retrouvons notre sens de l’humour et laissons le rire reprendre toute sa place dans notre vie.
Laissons tomber nos fausses croyances, nos vieux apprentissages, nos vieux comportements. Apprenons autrement, découvrons la face cachée de la réalité et soyons ouverts aux révélations et à d’autres connaissances.
Laissons tomber le besoin de faire plus pour juste Être. C’est quand même curieux que nous ayons plus de mal à juste Être qu’à faire encore plus, alors qu’être ne demande aucun effort!
Laissons tomber le bruit et retrouvons le silence. Laissons tomber les chiffres et redécouvrons la musique. Laissons tomber le ménage et retrouvons la nature. Laissons tomber les heures supplémentaires et retrouvons le plaisir d’être avec ceux qu’on aime. Laissons tomber la course à l’argent et retrouvons le bonheur d’admirer le paysage.
Laissons tomber ce qui nous éloigne de l’Amour et de la Vie. Accueillons tout ce qui vient mais ne nous accrochons pas. Tout est Amour, tout est Paix, tout est Joie. Cela emprunte parfois des déguisements qu’on apprécie moins, mais c’est là toute l’invitation à vivre dans l’accueil de tout ce qui est, à vivre dans l’Amour. Cela est la Joie, Cela est la Paix.
La plupart d’entre nous passons la plus grande partie de notre vie à protéger ce qui n’existe pas! Nous dépensons des quantités considérables d’énergie, d’efforts, de temps à protéger notre image, notre ego, notre personnage, ce que les autres pensent de nous… Nous nous sommes tellement identifiés à ce corps, ce mental, ce personnage que nous croyons être que nous tentons par tous les moyens de le mettre à l’abri de toute critique, toute atteinte à son image, toute blessure…
Et ça ne fonctionne pas!
C’est une tâche incommensurable que pendant toute notre vie, on tente de faire exister ce qui n’existe pas; tellement que l’on meurt d’épuisement!
Nous ne sommes pas ce que nous croyons être. Tout ce que nous tentons de protéger n’est qu’une illusion car nous ne sommes pas ce personnage qui s’appelle Diane, Louis, Xavier, Sylvie….
Effectivement, toute notre vie nous tentons d’ériger des murs de protection pour éviter d’être blessés à nouveau, croyant ainsi nous protéger des autres. Nous développons une panoplie de mécanismes de défense : colère, sautes d’humeur, fuite, fermeture, victime, impression d’indifférence, jugement, sarcasme, etc. pour tenir les « autres » à distance.
Et ça, ça fonctionne!
Mais pas comme nous le voudrions.
Car tenir les autres à distance, c’est aussi se fermer à l’Amour, à la tendresse, à la douceur. C’est vivre dans la peur plutôt que de rester dans sa Joie profonde. C’est dessécher son cœur et s’isoler dans une tristesse et une rancune qui nous tue à petit feu.
Un jour, nous finissons par comprendre que nous n’avons rien à protéger. Nous n’avons rien de quoi avoir peur. Ce que nous sommes réellement est intouchable, immuable, parfait et éternel.
Plusieurs d’entre nous avons passé notre vie à avoir peur d’avoir mal, d’être rejetés, abandonnés, jugés, critiqués. Nous nous sommes épuisés à tenter de toujours présenter une belle image de ce que nous croyons être, à être gentils, performants, aimables. À faire attention à ce que nous faisions, ce que nous disions, ce que nous montrions, de peur de ne pas être aimés. On passe notre vie à tenter d’esquiver les coups, quitte à y perdre notre authenticité, quitte à oublier Ce que nous sommes réellement. Mais tout ça, ce sont des peurs de l’ego.
Personne ne peut rejeter ou critiquer Ce que nous sommes vraiment. Ce que nous sommes est au-delà du personnage que nous jouons depuis notre enfance. Rien ne peut l’affecter. Ce que nous sommes ne peut pas mourir : la Conscience est éternelle.
Quand notre âme comprend enfin que cela est vrai, c’en est fini de tous ces efforts pour faire survivre notre petit personnage. Fini de toujours être sur nos gardes. Fini de faire des courbettes pour être aimés. C’est le Grand Repos, la Paix de l’Esprit, le « Rien faire » parfait. La guerre est terminée! C’est le Lâcher prise Suprême. La Joie nous submerge car nous sommes enfin libérés de tous ces jeux de rôles dans cette grande pièce de théâtre que nous avons prise pour la Vie.
Alors à quoi bon tenter de protéger ce qui n’existe pas réellement, ce qui n’est qu’une illusion? Plus nous serons nombreux à nous rappeler Ce que nous sommes, à faire tomber les voiles de l’illusion, plus nous vivrons dans la Paix, réalisant que nous ne sommes tous qu’Un.
C’est une perspective plutôt inconfortable, pour dire le moins, lorsque nous réalisons à quel point nous devons désapprendre ce que nous avons tenu pour vrai pendant si longtemps. Le mental tient mordicus à ses histoires, à ses précieuses connaissances dont il s’enorgueillit avec panache, à ses rôles de victimes ou de sauveur, qu’il ne peut imaginer devoir laisser tomber tout ce qui, selon lui, lui confère tant de prestige et d’autorité.
En fait, moins nous nous identifions au mental et au personnage que nous avons endossé depuis des années, plus les voiles s’estompent et nous permettent de voir que tant de choses ne sont pas du tout ce qu’elles semblent être, ou ce qu’on nous avait fait croire qu’elles étaient. Et chaque fois qu’un voile tombe, il crée un effet domino sur les suivants qui s’affaissent les uns après les autres, à un rythme de plus en plus rapide. C’est le premier voile obscur qui est le plus difficile à laisser tomber : celui de croire que nous « savons » tellement de choses, alors qu’en fait, le personnage ne sait rien, alors que la Présence, la Conscience, possède la connaissance de tout.
Il nous faut donc accepter que le mental ne peut pas tout comprendre, ne peut pas maitriser des connaissances qui le dépassent. Nous devons renoncer à vouloir tout contrôler par le biais du mental en cherchant à comprendre, à apprendre encore plus, à interpréter ce qui se passe et surtout à croire que nous savons. Quand enfin nous renonçons à vouloir tout saisir, tout comprendre, nous laissons enfin les événements se dérouler avec légèreté car nous n’essayons plus d’intervenir pour que ceux-ci correspondent à ce que nous voulons. Nous acceptons de ne pas tout comprendre, et curieusement, cela nous libère d’un poids énorme, celui de ne rien vouloir échapper.
Ainsi, il y a tant de choses qu'on a mal comprises et que nous devons désapprendre.
Le mental n’est pas tout-puissant : alors que nos sociétés le valorisent tellement, il est souvent le plus grand obstacle à l’éveil de la Conscience car il veut tout saisir pour garder son contrôle.
Les choses extérieures ne sont jamais comme elles semblent être. Le règne du métro boulot dodo tire à sa fin : nous ne sommes pas incarnés sur terre pour étudier pendant 15-20 ans, puis travailler pendant 30 ans tout en nous créant des obligations, des responsabilités pour peut-être commencer à vivre à 65 ans. Nous sommes sur terre pour expérimenter cette Vie magnifique et ainsi nous rappeler que nous ne sommes pas limités à ce corps ni ce mental mais que nous sommes la Conscience Absolue qui est en tout. Nous ne sommes pas ici pour consommer mais pour savourer la Vie sous toutes ses formes.
Nous devons désapprendre les discours nous incitant à toujours nous améliorer : ces discours font vendre mais ne nous rendent pas plus heureux. Se nourrir de développement personnel, c’est nourrir le personnage et non pas l’âme. Acquérir des connaissances intellectuelles, c’est nourrir le mental et nous éloigner de ce que nous sommes. Vouloir être riche et posséder tous les biens que notre ego désire, c’est encombrer notre vie et nous créer des obligations additionnelles inutiles et épuisantes. Tandis que le dépouillement personnel permet de voyager léger et avec souplesse. Croire tout savoir c’est se limiter à un carré de sable bien défini, alors que déclarer « je ne sais pas » nous libère de cette obligation de performance intellectuelle et nous ouvre le champ de toutes les possibilités.
Tant de choses doivent être désapprises : l’histoire telle qu’on l’a apprise, les principes scientifiques erronés, la définition rapetissée de ce que nous sommes, les croyances que l’on nous a inculquées à propos de nous, des autres, du monde, l’importance accordée à tant de choses futiles et si peu accordée à la Vie, croire que ce corps et ce mental, ce personnage, c’est nous alors qu’ils ne sont que des véhicules pour notre expérience terrestre. Des véhicules merveilleux, certes, mais qui ne se comparent pas à Ce que nous sommes réellement.
Nous ne sommes pas ici pour sauver qui que ce soit, ni pour devenir une "meilleure version de nous-mêmes" ni pour changer le monde, ni pour éveiller les consciences. Rien de tout ça. Nous sommes ici sur terre juste pour nous rappeler qui nous sommes et vivre pleinement, hors de cette matrice, tout en étant sur terre; pour incarner pleinement la Lumière que nous sommes, sans avoir besoin de faire quoi que ce soit, comme le phare sur son île qui éclaire les bateaux mais ne court pas après eux pour les aviser. Nous n'avons rien à faire d'autre que de revenir à Soi et de nous souvenir de l’Amour que nous sommes. C'est tout, c'est peu et immense à la fois. C'est rien et c'est tout. Et puis cessons de regarder le chaos au-dehors : tout se déroule comme il se doit. Laissons le chaos réveiller les âmes et revenons à Ce que nous sommes. Il n'y a pas de mission à proprement parler, il n'y a que des élans du cœur, des élans de la grande Sagesse de la Conscience. Il n’y a rien d’autre à faire que d’aimer.