Le plus souvent, l’idéal spirituel de l’homme, tout comme le code moral qu’il veut bien accepter, est un héritage.
Le Dieu de son père qui est aussi le Dieu du père de son père devient le gardien béni des vertus d’une vie plus élevée. Il accepte également une bonne partie de l’intolérance et de l’étroitesse d’esprit qui peuvent envelopper la foi de ses parents.
L’homme ne peut absolument pas connaître Dieu de l’extérieur, si attirante et magnifique que soit la description qu’on fasse de Lui, s’il n’a pas en lui quelque chose qui réponde à une impulsion spirituelle.
L’homme ne peut pas accepter le Dieu défini par un autre, si la description n’éveille pas en lui un écho et une réponse.
Un artiste et un physicien peuvent voir la même aurore, mais les idées qui sont engendrées dans la conscience des deux hommes sont différentes.
L’un apprécie le mécanisme de ce qu’il voit, la loi physique qui explique le phénomène ; et l’autre , l’artiste, sent l’harmonie des couleurs, leur équilibre, leur proportion et la joie de vivre que donne la beauté véritable et qui émeut la sensibilité de son âme.
Chacun pourrait comprendre l’idée de ce que l’autre perçoit, mais ni l’un ni l’autre n’éprouverait le même sentiment d’émotion à l’égard de cette idée.
Brou Yao Raymond
Texte prit dans un de mes livres de philosophie.