Tout d’abord, il est clair qu’ils ont gardé leur individualité et sont loin d’être standardisés, encore moins des robots ! Leur caractère et leur tournure d’esprit demeurent, même s’ils ont évolué. Certains sont fougueux (et le demeurent), d’autres calmes et paisibles, d’autres très actifs, d’autres absolument inactifs…
- La paix intérieure, dans les épreuves comme dans les joies de l’existence. Cette paix n’est pas menacée par les drames, les maladies, ni même les tortures. Appelée apatheia dans le monde orthodoxe, elle est aussi la « Paix qui dépasse tout sentiment » (Saint Paul).
- L’absence de peur, en particulier celle de la mort, qui n’est pour eux qu’une formalité administrative ! Elle concerne aussi les autres peurs existentielles telles que la peur de manquer, la peur du lendemain, la peur de ceci ou de cela.
- La conscience ancrée dans l’éternel présent. Le passé ne les taraude pas et l’avenir ne les inquiète pas.
- L’absence de volonté propre. Le « je veux » a disparu au profit de « ce qui doit être ».
- L’abandon à la volonté divine, à la divine Providence, à ce qui est.
- La bienveillance envers tous. Même s’ils peuvent avoir des préférences au niveau relatif, leur amour s’écoule d’une manière uniforme sur tout et sur tous.
- La non-violence, le respect des êtres et des choses. Une attitude globale de non-agression : ne pas nuire à quiconque. Ceci inclut bien sûr les animaux, les plantes, tous les règnes de la Nature.
- La tolérance, basée sur la conscience que la Vérité ultime s’exprime de multiples manières, suivant les sensibilités individuelles et qu’elle revêt donc divers visages tout aussi respectables les uns que les autres.
- La joie intérieure, inaliénable, intarissable, que nulle tragédie ne peut effacer, même si des chagrins sont ressentis au niveau simplement psychologique. « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », demande Jésus au Jardin des Oliviers en référence à sa psyché, mais il ajoute aussitôt la parole qui émane de son Moi profond, toujours en lien avec le Père : « Non pas ma volonté, mais la Tienne, je remets mon esprit entre Tes mains. » Cette qualité s’épanouit sur la base de la plénitude du cœur, la béatitude intérieure qui ne peut être ni augmentée ni diminuée par les aléas de l’existence. Les « bonnes choses » sont cependant appréciées à leur niveau, et les « mauvaises » ne peuvent perturber en profondeur l’océan de la plénitude.
Par Daniel Maurin
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