Je ne sais pas si vous avez déjà vu les choses ainsi, mais chaque fois que l’on cultive du stress, c’est comme si on affirmait : «le résultat que je souhaite obtenir est plus important que ma paix d’esprit». Oui, pendant cette seconde où l’on accepte d’être tendu – cette seconde, qui est en fait notre vie, je nous le rappelle –, on établit que l’on est moins important que l’objet de notre anxiété, que notre bien-être a moins de valeur que ce dernier. Oh, on se raconte parfois toutes sortes d’histoires, ou on tente de se convaincre que notre état est justifié, mais ça revient toujours essentiellement à cela, en réalité.
N’est-ce pas bouleversant, quand on prend le temps d’y penser?
C’est une perspective à laquelle je me ramène souvent, personnellement, quand je commence à me contracter. Car je ne sais pas si c’est également votre expérience, mais on dirait qu’il suffit parfois de prendre conscience du mal qu’on se fait pour arrêter. Oui, plus on voit le vrai visage de notre stress, moins on est prêt à l’accepter. Plus on voit la raideur sous-jacente à nos choix d’actions ou de pensées, plus on réveille la partie de nous qui refuse d’être écrasée.
Votre mantra du jour (si, bien sûr, vous l’acceptez) : «je suis plus important que le résultat».