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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 09:28

 


 

 

Il était une fois un moine solitaire qui un jour reçut la visite de plusieurs personnes. Curieuses elles lui demandèrent a quoi servait de vivre en silence.

 


Le moine, qui tirait juste un saut d’eau d’un puits où se trouvait une source profonde, s’arrêta un instant pour leur répondre : « Regardez dans ce puits. Que voyez-vous ? »

 


« Rien, on ne voit rien du tout. » répondirent-ils en se penchant.

Ayant attendu un petit moment, le moine répéta sa question : « Et maintenant que voyez-vous ? ».


Et de nouveau ils se penchèrent sur le puits. Heureux ils s’exclamèrent : « Notre reflet, on voit notre reflet ! » Le moine reprit son explication : « Voilà c’est la force du silence. J’étais en train de puise de l’eau et l’eau était troublée. Mais une fois le calme revenu, vous pouvez vous voir dans l’eau. C’est grâce au silence que l’on peut se voir. Mais attendez encore un peu. »

Au bout d’un instant, le moine les invita une fois de plus à regarder dans le puits. « Que voyez-vous maintenant ? » Tout le monde scruta l’eau du puits et dirent : « Maintenant on peut voir les cailloux au fond du puits ! »

« Exactement, » répondit le moine, « c’est en attendant le temps qu’il faut et en s’effaçant dans le silence que l’on peut percevoir le fond de toute chose. »

 

 

 

 

 

Dans le Zen on rencontre parfois du non-dualisme pur. La petite histoire ci-dessus illustre bien en quelques phrases un système de pensées que l’on y retrouve souvent.

L’unité est la base de tout. L’unité étant indivisible et il n’y jamais eu de séparation. Ce que l’on est vraiment et Dieu, n’est pas deux mais un.


 

C’est par le choix que la dualité est créée. Car en choisissant pour l’un ou l’autre, on provoque une séparation. C’est ce que nous faisons toute la journée : instaurer séparation après séparation tant dans le petit que le grand, tant dans le futile que dans l’important. Essayez d’observer combien de fois par jour les choses vous plaisent ou non, agréables ou désagréables, si elles sont bonnes ou mauvaises etc.…

 


Choisir, c’est émettre un jugement sur ce qui à un certain moment est juste commun. Ce qui détermine le choix est souvent l’impression que ce qui est dans le moment n’est pas assez bien. Vous est-il possible de voir ce qui est sans avoir aucun jugement ? Choisir nous fait quitter le moment présent. Et n’est-ce pas justement ce que nous recherchons ? Etre dans le moment présent ?

 


Mais y-a-t-il un endroit où le présent n’existe pas ? Souvenez-vous du conte de l’homme assis sous l’arbre sans avoir les jambes dans le sens de la Mecque.

 


Trouver un endroit sans présent est impossible. Mais penser devoir faire un choix nous extirpe apparemment du moment comme si nous le fuyions. Nos pensées vont alors vers le passe ou vers le futur. Ce sont des pensées commençant par « Ah si seulement j’avais… » qui dirigent notre mouvement mental.

 


Si ne pas être dans le présent est en réalité impossible, et si seul le choix nous donne l’illusion de ne pas y être, on peut se demander si ce que l’on nomme réalité n’est pas une illusion.

 

La liberté de choix est la base de notre société. Or cette même liberté de choix crée également une distance entre le moment présent et ce qui est. Les pensées, l’ego créent une réalité illusoire que nous appelons « civilisation ». C’est ce que Bouddha appelait Maya, l’illusion.

 

Abandonner tout choix

Il était une fois un élève qui après de longues années de méditation, de rituels et de visites au temple demanda à son maître : « Maître, je suis depuis toutes ces années vos leçons, je fais tous les exercices et je respecte toutes les règles de vie. Et il y a certainement un changement en moi mais illumination, libération ? Loin de là ! Est-ce tout ça est indispensable pour y arriver ? »


Et le maître répondit : « La plupart d’entre nous y trouve un soutien nécessaire mais dire que c’est indispensable à la libération ou l’illumination, non ce ne l’est pas. »


« Mais alors Maître, que faut-il faire ? Dites-le moi je vous en prie, » demanda l’élève.


La réponse du maître fut celle-ci :

« Il suffirait d’un seul jour sans juger pour être entièrement absorbé par l’unité. »

 

 

 

http://www.parolesdesagesse.fr/histoires-sensees/p006523/contes_a_reflechir/vivre_en_unite

 

 

 

 

 

 

 

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