17 avril 2012
2
17
/04
/avril
/2012
21:19

Le plus souvent le mental me détourne vers des pensées pour combattre l'injustice ou voir le côté négatif des évènements. Parfois j'ai l'impression que rien ne bouge même si le ressenti Vibratoire est certain. Comment transcender ces processus ou ces résistances ?
Le jugement est inscrit dans le mental. Le mental est fait pour discriminer, pour peser et soupeser le bien et le mal. Il est fait pour agir dans ce monde. Tant que tu te considéreras comme dans ce monde (et non pas seulement sur ce monde), ton mental sera partie prenante de tes expériences. La culture, l'éducation, l'enseignement, ont toujours été échafaudés autour de cette dualité. La morale elle-même, l'affectif lui-même, et l'ensemble des lois observables et utilisables dans ce monde, ne viennent que de là. Il y a une part de toi qui est la totalité mais que ton ego ne peut reconnaître. Cette part de toi qui t'es inconnue, nommée Absolu ou Ultime, ne peut t'apparaître (car elle est déjà là) si l'aspect discursif de ton mental est présent. Il est, en quelque sorte, celui qui voile, de manière opaque, la vérité, la vérité au-delà de l'aspect discursif. Cela tient, en toi, à un besoin de sécurité, à un besoin d'être rassuré mais qui dicte cela si ce n'est l'ego ou la personne ? Il n'y a pas à travailler, à proprement parler, sur la cause ou le pourquoi de ce besoin d'être rassuré parce que ce que tu Es est bien au-delà du fait d'être rassuré ou de comprendre. La connaissance n'est, en définitive, qu'une ignorance de ce que tu Es.
Accepte d'être ignorant, accepte de ne pas avoir besoin d'être rassuré ni de comprendre et là, tu passeras immanquablement de l'ignorance à la connaissance réelle qui n'a besoin d'aucun aspect discursif, qui n'a aucun besoin d'être rassurée ni même comprise. Le regard, celui des yeux, t'emmène toujours à cette volonté de comprendre et met donc en action le mental et donc le jugement. En définitive, si tu vois clairement, aucun jugement ne pourra t'apporter la paix car tout jugement appelle immanquablement un autre jugement : tout regard porté, discriminant, appelle à la poursuite de ce qui est discriminant et donc dualitaire. Accepte de regarder cela, non pas de trouver une origine ou une compensation car ni l'origine, ni la compensation ne te donneront à transcender, ni même à dépasser, ce principe. Le mental doit servir à vivre et à agir dans les activités normales de ce monde. Mais dès l'instant où il ne s'agit plus de ce monde mais de l'Absolu que tu Es, il ne t'est plus d'aucun secours, d'aucun recours, d'aucune utilité. La difficulté réside, apparemment, de passer de l'un à l'autre. Il te faut alors considérer et reconsidérer que, dans la vie ordinaire, le mental agit de lui-même par rapport à tes expériences passées, à ton histoire. Alors, là aussi, on peut dire que ton propre mental agit de lui-même, aussi dans ses actes quotidiens. Il n'a pas besoin, à proprement parler, de toi. Laisse-le agir, laisse-le, en quelque sorte, s'exprimer dans les moments ordinaires.
Ainsi si tu lui lâches la bride, si tu te contentes de l'observer et de le laisser œuvrer, il te sera beaucoup plus facile, dans les moments Unitaires, de ne pas le laisser interférer avec ce que tu Es. Sers-toi donc de cet aspect discursif, comparatif et habituel, du mental en l'observant dans les moments ordinaires de la vie et non pas, bien sûr, en voulant le chasser dans les moments Intérieurs car tu ne pourras jamais le chasser. Tu ne peux que, simplement et facilement, prendre conscience de son activité (qui n'est pas la tienne, là non plus) dans les moments les plus ordinaires de la vie. Parce que ces moments ordinaires ne concernent effectivement que le mental et n'ont absolument pas besoin de toi pour être efficaces et efficients. Adopte cela, vérifies-en la véracité et surtout l'efficacité et tu verras alors très rapidement que, dans les moments Intérieurs ou définis comme tels, la pensée et le jugement ne peuvent altérer, en aucune manière et en aucune façon, ce à quoi tu accèdes dans ton expérience, à ce moment là. Là aussi tu ne peux t'opposer sans renforcer (et surtout dans ces moments dits Intérieurs) ton propre mental. Il est ce qu'il est. Ton histoire est ce qu'elle est. Mais tu n'Es ni l'un ni l'autre.
En résumé, laisse le mental à ce qu'il est, à ses fonctions, à ses utilités, regarde-le, dans ces moments là : il te sera alors extrêmement facile de le voir agir et donc de saisir, au sein de ces moments ordinaires que tu n'es pas, ce qui agit. Mais si tu fais à l'inverse (c'est-à-dire attendre les moments dits Intérieurs pour t'opposer frontalement à ton propre mental), tu perdras toujours la bataille parce que c'est une bataille et la paix ne peut s'accommoder d'aucune bataille. Place-toi ainsi et tu constateras alors que le mental reste à sa place et dans ses fonctions.
Vidéo "Comment prendre le contôle de votre esprit"