Il est difficile d’imaginer que le mouvement de la pensée puisse s’arrêter et ainsi laisser place au silence d’un esprit sans activité du mental. Pourtant dans ce petit moment sans pensée, dans cette attention, cette conscience, il s’agit bien de nous.
Le mouvement de la pensée reprend rapidement le pouvoir et commence à dire « je » dans tout les sens. L’ego qui est une identité construite par la pensée a donc tout intérêt à faire penser que cette conscience n’est rien, du vide, qu’elle n’a que peu d’intérêt. Que seul lui, le « je », est le créateur de toute beauté, de la vérité, de l’amour.
L‘ego vénère la pensée, adore ses propres créations, ses dieux, ses avions et ses « hautes technologies » alors qu’à ses pied une fourmi reste d’une plus grande beauté, complexité et intelligence que la pensée seule ne pourrait jamais concevoir ni comprendre dans sa totalité.
Pourtant l’ego n’est qu’un enfant perdu qui a peur, effrayé de tant de choses, d’être seul, de ne pas être reconnu, de disparaître, de mourir. Sa seule solution pour occuper l’espace qui permettrait de découvrir qu’il n’est qu’une illusion qui cache autre chose est d’utiliser la pensée à profusion, maintenir une activité intense, utiliser des mots, la mémoire, le passé.
Le besoin de devenir et d’obtenir demain, les besoins de sécurités psychologiques ou émotionnelles, les idées auxquelles s’attacher, son ses méthodes pour bloquer l’accès à une compréhension véritable de l’être.
Une autre méthode est de tout projeter sur le corps, la culpabilité, les espoirs, les peurs, les désirs. Le corps qui simple véhicule de communication, en demande d’amour et de soin, ne reçoit que de la violence et du chagrin.
Si l’activité de la pensée ne réponds plus à ses peurs, ne lui fournit plus ses satisfactions, ses sécurités, l’ego choisi l’autodestruction plutôt que la libération de lui-même, drogues et évasions fournissent les derniers remparts pour dormir avant que la confusion devienne si grande qu’il ne reste que l’explosion dépressive et l’agressivité.
Prendre l’enfant perdu dans ses bras et l’aimer sans le juger, sans condition, lui donner la lumière, éclaircir les zones d’ombres mal comprises, permet d’avancer vers une plus grande compréhension de notre véritable identité.
La vérité de la conscience, il ne sert à rien d’essayer de l’imaginer ou d’écouter un autre en parler avec autorité, on peut seulement l’expérimenter soi-même.
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