Première partie :
Pourquoi ai-je attrapé un cancer ? Je n’ai jamais pensé à avoir un cancer. »
Cette dame, que l’on appellera Anne, me faisait cette remarque sur le ton de la colère :
« Je n’ai jamais désiré avoir un cancer, je n’y ai jamais pensé »
Elle n’avait évidemment pas désiré avoir un cancer. Qui déciderait d’utiliser sa pensée pour avoir un cancer ? Et cependant c’était la conséquence des ses pensées et sentiments.
Cette personne, quelques mois plus tôt avait été trahie. Elle a découvert que l’homme qu’elle aimait, avait une maîtresse à laquelle il avait donné de grosses sommes d’argent.
La conversation continue avec Anne et je lui rappelle ces sentiments tumultueux et les pensées obsédantes qu’elle avait à l’époque.
« J’y ai bien réagi, je suis restée calme, je cherchais simplement une solution »
Elle a oublié que durant cette époque il était impossible de pouvoir placer une phrase dans une conversation avec elle. Elle pouvait parler pendant plus de deux heures à répéter en boucle les mêmes phrases. Elle disait ne plus dormir, ne plus penser qu’à cela.
Bien souvent nous oublions ce qui nous arrange de ne pas se souvenir par autoprotection. Ce n’est pas consciemment. Mais nous avons une mémoire sélective. On se ment à soi-même. A chacun de désirer être honnête avec lui-même et de se regarder en face. Comment progresser dans sa pensée, si nous occultons tout ce qui ne nous convient pas en nous. Il n’est pas question de se juger et de se culpabiliser. Mais de regarder ce qui en soi, a pu amener les circonstances de la vie qui est la nôtre, afin de faire des progrès. C’est un apprentissage. Si, à un enfant, nous ne lui disons pas qu’il fait une faute, il recommencera toujours la même faute. Il en est de même pour chacun d’entre nous dans sa vie. Simplement le professeur est soi-même, Il nous enseigne par ce qui nous arrive à chaque instant. C’est la loi de la cause à effet, la loi de la co-création de la Vie.
Je rappelle donc à Anne ce qu’elle me disait : ne plus dormir, ne plus manger, ne penser qu’à cela. Elle me répond :
« Oui mais comment faire autrement ? »
La suite demain soir