Je suis navrée, j'ai oublié la suite de ce texte , le voici.
ACCEPTE-TOI TOI-MÊME !
Le prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois dans l’autre sens.
« Quand on combat on devient aveugle » se dit-il. Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui ; ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ces vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.
Une fois de plus, il rencontra de nouveau le Vieux Sage qui lui demanda :
« Qu’as-tu appris sur ton chemin ? »
- J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement.
- C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la Première Sagesse. Maintenant tu peux passer la troisième porte.
A peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut de loin la face arrière de la seconde porte et y lut :
ACCEPTE LES AUTRES !
Tout autour de lui, il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie. Celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu.
Il rencontra à nouveau le Vieux Sage :
« Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
- J’ai appris, répondit le Prince qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.
- C’est bien, répondit le Vieux Sage. C’est la seconde sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte
Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut :
ACCEPTE LE MONDE !
« Curieux se dit-il, que je n’ai pas vu cette inscription la première fois ! » Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose, par sa perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois !!! Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ?
Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :
« Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
- J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui n’est ni triste ni gai. Il est là. Il existe, c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à accepter le monde sans le juger, totalement, inconditionnellement.
- C’est la Troisième Sagesse, dit le Vieil Homme, te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le monde.
Un profond sentiment de paix de sérénité de plénitude envahit le Prince.
- Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du Silence à la Plénitude du Silence.
Et le Vieil Homme disparut.
Auteur : Anonyme. Texte Recueilli Par Jean-yves Bounamou
http://www.choix-realite.org/7117/lhistoire-des-trois-portes