16 juin 2012
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Tu sais papa, il y a quelque chose que je veux te dire.
À deux mois.
Tu m'embrassais tous les jours.
Tu étais fier de ton fiston.
Mais moi, je ne pouvais pas t'embrasser, j'étais trop petit.
À 2 ans.
Tu jouais avec moi tous les jours.
Tu étais fier de m'apprendre des trucs.
Je me collais sur toi et tu m'embrassais.
À 12 ans.
Tu t'intéressais à tout ce que je faisais.
Tu m'emmenais à la patinoire du coin.
Je grandissais aux côtés de ton expérience.
Tu me donnais une petite tape dans le dos, je te regardais avec admiration.
À 16 ans.
Je te présentais ma première blonde, tu l'aimais autant que moi.
Tu étais fier de moi.
Tu me serrais fort les épaules en disant que tu m'aimais,
mais j'étais gêné que tu le fasses en présence de mes amis.
À 21 ans.
Lors de mon mariage, tu ne portais plus à terre.
Fiston quittait la maison.
Tu m'as embrassé, à l'église.
Je me souviens, j'en étais tout rouge.
On a pris un verre ensemble ce soir-là et tu me rappelais ma «jeunesse».
À 25 ans.
Quand le petit est né, tu devenais grand-papa et tu rajeunissais.
Tu es retombé en enfance en recommençant tous tes trucs avec «mon» fiston.
Tu m'as encore embrassé quand le petit est né, je m'en souviens, c'était à l'hôpital.
À 30 ans.
Tu as emmené mon fiston à la patinoire du coin quand je devais travailler.
Le soir, à la maison, en le regardant, tu lui as dit combien tu étais fier de moi et tu m'as embrassé.
Je m'en souviens, on était dans la cuisine.
À 35 ans.
Un peu vieilli par l'âge, tu m'as téléphoné quand j'ai perdu mon boulot
et tu pleurais pour moi, même si tu n'y pouvais rien.
Tu m'as dit, je m'en souviens, quoiqu'il arrive, que tu m'aimais.
Papa, il y a quelque chose que je veux te dire, à mon tour.
J'aurais dû te le dire depuis très, très longtemps.
Tu sais papa, je t'aime.
Je veux te le crier.
Je veux t'embrasser.
Papa, j'aimerais aujourd'hui t'embrasser pour ta fête.
Ton Fils.
Vidéo: Mon vieux ( Bonne fête des pères 2012 )