« L’Être n’a jamais eu de commencement car le néant ne peut donner naissance à quelque chose… »
Par ces quelques mots d’une portée vertigineuse d’infini, nous cherchons à retourner vers notre source, notre origine. La remontée s’impose dans l’Océan spirituel, notre âme devient particule insignifiante devant l’Immensité du Macrocosme :
La Pensée n’est plus mienne,
La voix ne m’appartient plus,
L’Air circule renouvelant la Vie…
L’Esprit souffle… « Au commencement était le Verbe… »
Les bras croisés sur ma poitrine, tête baissée.
« C’est ici, Dieu suprême, que se manifestent les torrents de ta miséricorde et l’abondance intarissable de tes éternels trésors ; ici, ton cœur divin s’est ouvert sur ta malheureuse créature, et non seulement ses redevances ont été acquittées, mais elle s’est trouvée encore assez riche pour pouvoir venir au secours de l’indigent. Tu as dit à ton verbe de venir cultiver lui-même le champ de l’homme. Ce verbe sacré, dont l’âme est l’amour, est descendu vers ce champ frappé de stérilité.
Prière de Louis-Claude de Saint-Martin.
(Le temple du cœur)