Comme chacun sait, nous vivons dans une société de plus en plus violente, et le nombre d’assassinats, de crimes et d’agressions en tous genres ne cesse d’augmenter, avec son lot de victimes et de familles meurtries. Pris dans la tourmente, les écoles, les collèges, les lycées, les facultés et les universités, qui par nature devraient être des lieux paisibles et sécurisants, sont désormais le théâtre d’une violence quasi quotidienne, qui va du harcèlement au crime, en passant par le racket.
Malgré l’évidence du constat, certains idéologues continuent à dire que la société actuelle n’est pas plus violente qu’il y a quelques décennies, et que si elle semble l’être, c’est uniquement parce que les médias la mettent en exergue et l’utilisent pour alimenter leurs chroniques, sachant qu’elle est malheureusement un pôle d’intérêt plus ou moins morbide pour de nombreux lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes. De mon point de vue, cette vision des choses est erronée et s’apparente au mieux à une forme d’angélisme, au pire à une forme de complaisance irresponsable.
Face à cette montée généralisée de la violence, beaucoup de personnes s’interrogent sur les causes de cette situation à la fois dramatique et préoccupante. Nombre de raisons consensuelles sont évoquées, tant par les “citoyens de base” que par les “élites” : chômage, misère sociale, sentiment de frustration, impression d’insécurité, échec scolaire, etc. Certes, ce sont là des facteurs générateurs de violence, mais je pense que sa cause majeure réside dans la violence elle-même, telle qu’elle est exaltée à la télévision, au cinéma, sur internet et à travers les jeux vidéo.
Certains psychologues prétendent que la violence qui s’exprime à travers les films et les jeux vidéo est utile, en ce sens qu’elle permettrait aux personnes qui les regardent ou les utilisent d’exprimer et d’exorciser la violence que tout être humain possède à l’état latent, leur évitant ainsi de passer à l’acte. En ce qui me concerne, il est évident que cette violence virtuelle ne fait qu’entretenir, développer et banaliser celle qui sévit dans la société, à tel point que certains crimes et délits s’inspirent de scènes vues sur le “petit” ou le “grand” écran. Prétendre qu’elle sert d’exutoire est un non-sens absolu.
Pour éradiquer la violence, il ne suffit pas de lutter contre les inégalités, les discriminations, les frustrations, les échecs, etc. Il faut également faire en sorte qu’elle ne soit plus aussi présente dans les films et autres supports audio et vidéo. Certes, nul n’est obligé de regarder ce genre de films ou de s’adonner à des jeux violents, mais dès lors qu’ils sont proposés au grand public, on doit bien se douter que des milliers, voire des millions de personnes (adultes, adolescents et enfants) le feront, avec tout ce qui en résulte de négatif pour eux-mêmes et la société en général.
Que faire pour que la violence soit moins présente à la télévision et au cinéma ? L’idéal serait que les programmateurs, les producteurs, les réalisateurs, les acteurs et autres personnes impliquées prennent conscience qu’ils contribuent à l’exalter et à la banaliser, et que chacun d’eux cesse de le faire à son niveau. Hélas, la violence est devenue un produit marketing qui profite financièrement à tous ceux qui la mettent en scène. Pour qu’elle disparaisse des écrans, il faut donc faire en sorte qu’elle soit moins “consommée”, notamment par les jeunes. Cela pose naturellement tout le problème de l’éducation.
Les choses étant ce qu’elles sont, force est de constater que la violence est devenue une culture qui s’étend désormais à tous les pays et tous les milieux sociaux. Fondée sur la loi du plus fort ou du plus puissant, elle prend des formes diverses et s’attaque aussi bien aux corps qu’aux esprits. Qu’elle soit physique ou psychologique, elle est plus que jamais une atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne humaine. Tel un cancer, elle ronge le corps social et l’affaiblit, non sans provoquer des tensions et des réactions sécuritaires préjudiciables au « Vivre ensemble».
Pour mettre un terme à cette culture de la violence, il n’y a pas d’autre solution que de promouvoir une culture de la non-violence, ce à quoi les Rose-Croix se sont toujours consacrés depuis leur émergence au XVIIe siècle. Et quoi qu’on en dise, c’est avant tout aux parents de le faire. Certes, les enseignants doivent également se sentir concernés, mais leur rôle premier est d’instruire et non pas d’éduquer. Si l’on se décharge autant sur eux pour assumer l’éducation des enfants et des adolescents, c’est malheureusement parce que nombre de parents ont démissionné dans ce domaine ou n’ont plus les repères voulus.
Par définition, l’instruction consiste à transmettre des connaissances en vue de contribuer à la culture générale des enfants, …
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
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