On a tous appris que l’on gagne à accueillir les épreuves aussi sereinement que possible si on veut être en harmonie avec la vie. Et de toute façon, on sait que l’on ne peut jamais être vraiment certain qu’une chose est aussi négative qu’elle le semble… Même ce que l’on craint le plus au monde peut s’avérer être le plus beau des cadeaux, en fin de compte.
En théorie, c’est tout simple et mignon. Mais au quotidien, il peut être assez difficile de se le rappeler, n’est-ce pas?
Depuis quelque temps, il y a un petit processus que je fais spontanément pour me reconnecter à ces vérités, quand j’ai l’impression que la planète ne tourne pas dans la bonne direction. C’est vraiment tout simple (et mignon…), et j’ai pensé le partager avec vous aujourd’hui.
Allons-y…
Pour commencer, pensez à une mauvaise surprise que vous avez eue récemment, un élément de votre vie qui ne va pas comme vous le voulez et qui vous amène à vous contracter. Cela n’a pas besoin d’être spectaculaire, il peut s’agir d’un simple bouchon de circulation.
Ensuite, pensez à une chose que vous voulez profondément… Une vision absolument délicieuse qui vous fait vraiment, vraiment vibrer. Il peut s’agir d’un objectif traditionnel, mais aussi d’un objectif plus «intérieur» – comme le fait d’être profondément serein et comblé.
Puis, voici ce que je vous propose : imaginez une façon par laquelle l’événement indésirable identifié tout à l’heure pourrait vous mener à l’aboutissement de ce magnifique désir. Même s’il n’y a apparemment aucun rapport entre les deux.
Par exemple, si vous venez de constater que votre enfant n’a pas de bons résultats scolaires et que cela vous donne l’impression que la vie s’est tournée contre vous, prenez une grande respiration, puis imaginez comment cette situation pourrait vous aider à concrétiser un de vos désirs profonds – celui de vivre de votre passion, disons. (Toujours par exemple : peut-être qu’en allant rencontrer les professeurs à l’école, vous tisserez des liens avec un autre parent, qui s’avérera avoir de bons outils à vous conseiller pour commencer à exercer cette nouvelle profession.)
Il faut parfois être assez créatif, et le trajet imaginaire entre la mauvaise surprise et l’aboutissement de notre rêve peut certainement sembler tiré par les cheveux, parfois. Ce n’est pas si important. Le but de cet exercice est de nous ouvrir l’esprit – de «casser» cette partie de nous qui peut être si rigide et si compacte. Il sème un petit doute, et ainsi, il nous libère de la certitude-béton que la mauvaise surprise est fondamentalement mauvaise. Et à partir de ce moment, il y a assez d’espace pour que la paix puisse commencer à s’installer.
On pourrait arriver au même résultat simplement en imaginant diverses conséquences positives qui pourraient découler de la mauvaise surprise (ou en imaginant les conséquences beaucoup plus négatives qu’elle nous permet peut-être d’éviter sans qu’on le réalise), mais en ce qui me concerne, je remarque que connecter les événements indésirables à ce que je désire le plus au monde est souvent plus percutant. C’est même devenu un réflexe… En général, je n’ai plus vraiment besoin d’imaginer le trajet entre la mauvaise surprise et la concrétisation de mon rêve pour me libérer de cette impression de négativité. Le simple fait de savoir qu’il y a quelques trajets possibles – et il y en a toujours – est assez pour m’apaiser.
La vie est si douce lorsqu’on abandonne l’idée qu’elle puisse être contre nous…
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