Selon une enquête récente, 55 % des croyants vivant en Occident admettent le principe de la réincarnation. Cette même enquête précise que ce nombre est en augmentation lente et régulière depuis une vingtaine d'années. On peut penser que deux causes majeures sont à l'origine de ce phénomène :
La religion chrétienne, qui prône la résurrection des corps à l'issue du « Jugement dernier », est en déclin, notamment au niveau des jeunes générations.
Le bouddhisme, qui plaide en faveur de la réincarnation, voire de la métempsychose dans certains courants, est au contraire en expansion dans les pays occidentaux.
Personnellement, j'ai toujours été favorable au principe de la réincarnation, et ce que j'ai appris à son sujet dans l'enseignement rosicrucien n'a fait que renforcer cette conviction. En effet, à partir du moment où l'on admet que le but de la vie sur terre est d'évoluer spirituellement et d'atteindre l'état de sagesse, il paraît évident qu'un tel but ne peut être atteint en une seule vie. En quelques dizaines d'années, nul ne peut devenir sage, au point de manifester dans son comportement les plus belles vertus que l'on attribue à l'âme humaine, telles que l'humilité, la générosité, la tolérance, la non-violence, l'intégrité, la bienveillance, etc. D'un point de vue aussi bien logique que mystique, il faut plusieurs vies pour y parvenir, d'où la nécessité de se réincarner.
Dès lors que l'on admet la réincarnation, les notions de paradis, d'enfer et de purgatoire perdent tout fondement. C'est ainsi que l'âme, après la mort, ne se rend pas vers l'une de ces trois "destinations" post mortem, mais demeure en tant qu'entité spirituelle dans le monde invisible, dans le cosmique, en attendant de se réincarner. Là, à la lumière de l’Omniscience divine, elle fait le bilan karmique de la vie qu'elle vient d'achever sur terre et se livre à une période de purification. Lorsque le moment est venu pour elle de reprendre le processus de son évolution, elle se réincarne et commence une nouvelle existence, avec tout ce que cela implique en termes d'expériences heureuses et malheureuses.
Comme je l'ai indiqué plus haut, certains courants bouddhistes, mais surtout hindouistes, admettent la métempsychose, c'est-à-dire la possibilité pour l'âme humaine de se réincarner en animal, voire en végétal, afin d'expier ses fautes et ses erreurs. Bien que chacun soit libre d'adhérer à cette croyance, elle ne me semble pas fondée sur le plan ontologique. Je pense en effet qu'elle est en totale contradiction avec la loi d'évolution et que toute âme humaine ne peut se réincarner que dans le règne humain. En revanche, je suis convaincu que les animaux les plus évolués possèdent une âme individuelle et que celle-ci accède un jour au règne humain. Ne dit-on pas, à propos des chiens par exemple, qu' «il ne leur manque que la parole » ?
La question qui se pose est de savoir si on peut se rappeler ses incarnations précédentes. La réponse est «oui», mais uniquement dans certaines circonstances, par soi-même et au moyen d'une méthode naturelle. Il faut donc être très prudent dans ce domaine, car il existe malheureusement des "charlatans" qui prétendent être capables de faire régresser quiconque dans ses vies antérieures. Prétendre détenir un tel pouvoir est à la fois mensonger et dangereux pour les personnes qui se prêtent à ce genre de manipulation mentale. En dernière analyse, ce que nous sommes dans cette vie, à travers notre personnalité, notre caractère, nos goûts, nos attirances, nos idéaux, etc., est en grande partie le résultat et le reflet de nos incarnations précédentes.
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