L’usage d’Internet s’est généralisé et fait désormais partie des mœurs, à tel point que les jeunes générations auraient beaucoup de difficulté à s’en priver, à l’instar du téléphone portable. Il est un fait que son usage a “révolutionné” les rapports humains et que grâce à lui, la Terre est devenue un seul pays. De ce point de vue, il a contribué et contribue encore à la mondialisation des échanges entre les citoyens de tous pays, ce qui est un facteur de fraternité et de paix. On peut comprendre également l’engouement que suscitent les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, etc.
Si l’on ne peut nier qu’Internet est un moyen extraordinaire de communication, on peut néanmoins regretter que nombre de ses utilisateurs privilégient à travers lui les contacts virtuels au détriment des contacts réels. C’est ainsi que l’on échange beaucoup par écrans interposés avec des personnes qui résident à l’autre bout du monde, alors que l’on ne parle pas à son voisin de palier. Nous nous trouvons là devant un paradoxe : Internet rapproche les gens tout en déshumanisant la société. Il faut donc souhaiter qu’avec le temps nous en venions à utiliser cet outil avec sagesse, et qu’“internétiser” les relations humaines ne devienne pas un but en soi.
Par ailleurs, sans nier l’utilité que peuvent avoir les réseaux sociaux, on constate néanmoins que les relations établies sont souvent superficielles et artificielles. Qui, dans la vraie vie, peut “revendiquer” des centaines ou des milliers d’amis ? On constate également que ces réseaux encouragent l’exhibitionnisme et son corollaire : le voyeurisme. “Star system” oblige, nombre de personnes, notamment de jeunes, les utilisent pour attirer l’attention, trop souvent au mépris de toute dignité et de toute pudeur.
Internet n’est pas uniquement un vecteur de communication ; il permet également d’accéder à une multitude d’informations “culturelles” sur nombre de sujets divers et variés. Mais là encore, il y a un “bémol”, car la profusion de données crée la dispersion et la confusion. Par ailleurs, elle n’est pas un critère d’objectivité et de véracité. C’est pourquoi la prudence et le discernement s’imposent à l’égard de la “culture en ligne”, d’autant qu’elle est très orientée sur certains sites et manque parfois pour ne pas dire souvent d’objectivité.
Une chose est certaine en ce qui concerne Internet : il reflète l’état de la société et du monde en général, dans ce qu’ils ont de pire et de meilleur. Plus les consciences évolueront, plus le contenu de la “toile” et l’usage que la majorité des gens en fera traduiront des idéaux éthiques, culturels, sociaux, politiques, économiques, etc., conformes à ce qu’il y a de plus noble dans la nature humaine. D’un autre côté, Internet est un bon moyen pour contribuer à cette évolution. C’est précisément ce que les Rosicruciens et autres s’efforcent de faire à travers leurs divers sites internet. À vous d’en juger…
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix