Peut-être bien qu’un jour la vie va s’arrêter
A l’heure aléatoire d’une fin programmée.
Mais pour l’instant je chante et l’amour et l’envie
Qui ne laissent vacante nulle place à l’ennui.
Je m’éclate et je ris à gorge déployée
Des mille facéties que le hasard produit.
On dit qu’un beau matin la vie peut s’arrêter
A l’heure aléatoire de la fin programmée.
Mais j’ai encore le temps de grappiller les joies
De la pluie du beau temps qui jalonnent ma voie.
Et je prie ou je pleure sur l’envol d’un oiseau
Qui avait pris mon cœur pour un simple roseau.
Bien sûr viendra le soir où vie va s’arrêter
A l’heure aléatoire que l’on dit programmée.
Mais cela est si loin que peu je m’en soucie
Et je suis mon chemin sans chercher raccourcis.
Se relève un soleil reparti pour un tour
Je recueille merveille d’un sursis pour l’amour.
Ma vie aléatoire soudain va s’arrêter
A faire fuir l’espoir la pile en est usée…
Texte de Dominique et Philippe Theurillat