Chers abonnées ès.
Après cette agréable pause estivale, je suis ravie de vous retrouver avec de nouveaux bulletins. J'espère que vous avez passé un bel été et que vous vous portez bien. Bien que ce message soit un peu long et plutôt formel, il est important,...
Une amie très proche m’a envoyé ce texte et je le trouve tellement vrai que j’ai le désire de le partager avec vous.
LA DOUCEUR DE L’AMITIÉ
Le philosophe italien Giorgio Agamben définit l’ami comme « un autre soi avec lequel on partage la douceur même d’exister ».Cette définition de l’amitié est au premier abord surprenante. Dans l’Ethique à Nicomaque, Aristote définit avant tout l’ami comme celui qui nous permet de réaliser nos potentialités, de progresser, de devenir meilleur. Agamben ne contredit pas cette définition, mais il trouve dans le chef d’œuvre d’Aristote une idée selon lui plus importante et passée inaperçue : un ami, c’est quelqu’un qui nous rend la vie plus douce. Voilà pourquoi nous pouvons rester silencieux en sa compagnie sans ressentir de gêne, discuter des heures en oubliant le temps qui passe, se laisser aller à des confidences.L’ami, par sa présence, nous permet d’éprouver la douceur de vivre même dans les moments les plus difficiles. L’expérience est universelle : nous ne nous sentons pas bien, appelons un ami et marchons vers le lieu de rendez-vous, l’esprit pesant de ce que nous avons sur le cœur et qui nous absorbe tout entier. À peine l’avons nous retrouvé, à peine sommes-nous assis en face de lui, que la vie semble soudain plus légère, plus douce.Le problème n’est pas résolu, mais quelque chose a changé. Il n’a pas encore parlé, mais il est là, sa présence suffit. Avant même que le dialogue s’engage, nous retrouvons la chaleur de ce lien, quelque chose qui est à nous, entre nous, et qui nous réconforte : une douceur de vivre qui ne peut s’éprouver dans la solitude.
Charles Pépin, La Rencontre, une philosophie, Allary Éditions.
Moine bouddhiste Humanitaire
T Texte de : Matthieu Ricard
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Pardonner, ce n’est pas dire : « Ce n’est rien, je te pardonne. »
C’est dire : « J’ai souffert, mais je te pardonne. »