Texte de Diane Gagnon –
Auteur, Coach, Conférencière
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L’être humain est tout de même un curieux phénomène! Bien qu’il possède en lui toutes les réponses et toutes les solutions, quand quelque chose va mal dans sa vie, il est très souvent porté à blâmer les autres, sa mauvaise étoile, un karma difficile ou une passe souffrante qui s’éternise.
Pourtant, si seulement nous pouvions voir que tout ce qui arrive (nous disons souvent ce qui NOUS arrive, mais c’est juste la Vie qui se vit ainsi, jamais contre nous, toujours pour nous), si nous pouvions voir donc, que ce qui arrive n’est toujours que le reflet de notre état d’esprit, de notre niveau de conscience, de notre courage à aller voir en nous ce qui crée cela même que nous déplorons, tout serait réglé assez facilement et assez rapidement.
Au lieu de cela, quand surgit un inconfort ou une souffrance, plutôt que d’aller voir en nous ce qu’il y a en dessous comme croyances, comme peurs, comme besoin inconscient, nous rajoutons des couches par-dessus en nous croyant victime, en nous décourageant, en faisant encore plus de ce qui ne marche pas.
Être en Conscience nous invite à prendre un moment en soi pour laisser monter, humblement et sans attente, sans pensée et sans analyse, ce qui cherche à s’exprimer comme source fondamentale de notre situation. Souvent c’est une fausse croyance tellement incrustée en nous que nous croyons qu’elle fait partie de nous : « je dois mériter ma place, je suis en survie, je dois prouver que je vaux quelque chose, je dois performer, je ne dois pas lâcher et me montrer fort/e, etc. ».
Parfois, c’est une peur d’enfance qui est à l’origine de notre comportement qui crée les situations douloureuses : « je dois être à la hauteur de ce que papa/maman attend de moi sinon je ne serai plus aimée, si je ne suis pas assez aimable, on me rejettera, je dois me montrer compréhensif/ve même si on me bafoue car je crois que la spiritualité doit toujours viser la perfection, sinon je n’en suis pas digne, » etc.
Souvent, c’est une fuite par en avant pour ne pas nous rencontrer dans nos profondeurs, comme si un monstre s’y cachait, alors que nous ne sommes qu’Amour, intrinsèquement.
Enfin, d’autres fois, c’est un rejet fondamental, mais inconscient, de ce que nous croyons être de peur de ce que ce sur quoi nous sommes bâtis, ne s’effondre et que nous perdions nos repères. Et pourtant, c’est à ce moment-là, dans cette grande vulnérabilité, que nous pourrons nous rencontrer vraiment et découvrir Ce que nous sommes, de tout temps et pour toute éternité.
Ça bouscule fort dans notre vie? Et bien bravo! Cela signifie que Ce que nous sommes vraiment, cette Présence, cette Paix que nous sommes, nous appelle afin que tout ce qui est faux, tout ce qui n’est pas nous, soit vu vraiment et s’effondre pour ne laisser la place, toute la place, qu’à ÊTRE, enfin. Sans artifices, sans croyances, sans peurs et sans souffrance.
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Pensée de la semaine
Matthieu Ricard
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Le voyage spirituel revient à voyager d'une vallée à l'autre : le passage de chaque col dévoile un paysage plus magnifique que le précédent. [...] Au sein de l'Eveil, au-delà de l'espoir et du doute, le mot "bonheur" lui-même n'a plus aucun sens. Les ombres des concepts se sont évanouies au lever du jour de la non-dualité. [...] Celui qui a réalisé la nature ultime des choses est comme le navigateur qui aborde une île entièrement faite d'or fin : même s'il cherche des cailloux ordinaires, il n'en trouvera pas.