Diane Gagnon - Auteur,
Coach, Conférencière
Bien que nous entendions parler depuis plusieurs années « d’enseignements », souvent avec une particule d’appropriation devant –« mon enseignement », « mes enseignements »- il demeure toujours que seule la Vie a le pouvoir de nous enseigner, souvent à travers toutes sortes de situations, de personnages, ou même d’objets, comme des livres, des films, etc. La Vie est le seul enseignement.
Du reste, tout ce qui semble être enseigné est déjà présent dans l’invisible, bien avant que l’enseignement ne nous touche. Ce qui est fini est déjà fini dans l’invisible avant même que nous en prenions conscience. Ce qui commence a déjà commencé dans l’invisible avant même que nous en soyons conscients dans le monde matériel.
L’enseignement a déjà commencé avant même que nous en soyons conscients.
Nos prémonitions sont souvent des captations dans l’invisible de ce qui s’apprête à se manifester. Cela explique que nous ne pouvons pas changer ce qui est déjà prévu dans le non-manifesté. Inutile de résister à ce qui est déjà là, même si nous ne le voyons pas encore concrètement. Inutile de se battre pour que cela n’arrive pas, ni même de fournir tous les efforts du monde pour que cela se manifeste plus rapidement. Chaque chose arrive au moment opportun, quand l’élève est prêt, que l’enseignement est mûr et que le temps est venu.
La beauté de ceci, c’est que dès que nous nous installons dans notre Paix intérieure, dans ce Silence qui ne nous quitte jamais, nous pouvons déjà percevoir, ressentir, entendre ou même savoir ce qui est dans l’invisible avant même sa manifestation. C’est notre communion intense avec la Vie que nous sommes qui nous invite ainsi à tout accueillir et à cesser toute forme de résistance. Cette connexion est celle de notre cœur avec l’Amour que nous sommes.
Car au final, le seul enseignement, c’est l’Amour.
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Moine bouddhiste Humanitaire
Texte de : Matthieu Ricard
On distingue habituellement trois phrases sur le chemin de l'Eveil : la libération individuelle (pratimoshka), le souhait d'atteindre l'éveil pour le bien des êtres (bodhicita), et la vision pure qui reconnaît l'union de la vacuité et des apparences en toute chose. On pourrait comprendre la première étape comme le désir "individualiste" de se libérer seul de la souffrance [...]. Mais Jigmé Khyentsé Rinpoché définit le concept de pratimoshka comme la nécessité de se détacher de la notion même d'"individu". En effet, tant que l'on reste attaché à l'existence réelle d'une entité individuelle - un "soi" unitaire autonome et durable, on n'a aucune chance de s'affranchir du samsara, et d'autant moins d'en libérer les autres.