Diane Gagnon - Auteur,
Coach, Conférencière
La presque totalité de nos souffrances provient de notre mental, des histoires qu’il se raconte concernant un événement quelconque, histoires qu’il traîne pendant des jours, des années, des vies entières même parfois. Une pensée vient, le mental la capture, la tricote et en fait une longue écharpe avec laquelle il nous étouffe!
Le jour où nous prenons enfin conscience que nous sommes responsables de la souffrance que nous vivons parce que nous restons accrochés aux histoires que le mental nous raconte est un grand jour de libération. On comprend alors que la Vie est simple et belle quand nous ne laissons pas le mental nous la rendre compliquée et souffrante.
Parmi les histoires que ce mental menteur nous raconte, il y a les drames du passé qu’il « commémore », qu’il se rappelle dans les moindres détails, souvent en ajoutant plus de drame encore afin de rendre le tout encore plus intéressant, ou plus souffrant. Il y a les situations où nous avons cru que l’autre voulait nous faire du mal : nous avons mordu dans ce supposé outrage et n’en démordons pas depuis, d’où trop souvent le refus de pardonner, de lâcher prise, de laisser aller. Tant de gens s’offusquent et s’outrent pour la moindre chose, ne voyant pas qu’en réagissant ainsi ce sont eux qui se font souffrir et se rendent malheureux. Il y a les interprétations, les jugements, les scénarios que le mental a créé pour se donner continuellement le bon rôle en se mettant en opposition avec les autres. Il y a le besoin d’avoir raison, de convaincre, de vouloir changer l’autre. Il y a la culpabilité, la honte, l’anxiété, les peurs, toutes des histoires développées à outrance en monopolisant notre énergie vitale pour nous rendre malheureux! Il y a toutes ces croyances, ces notions de bien et de mal, ces valeurs qu’on nous a imposées, ces traditions que nous poursuivons sans nous demander si cela nous convient. Bref, il y a tant d’histoires que le mental crée que nous prenons pour acquis que c’est comme ça et que c’est normal.
La souffrance est ainsi liée aux pensées que nous croyons. Si nous mettons fins aux pensées inutiles, nous mettons fin à la souffrance. Chaque fois que nous faisons quelque chose pour éviter de souffrir, nous attirons cette même souffrance.
Curieusement, quand on arrête de s’inventer des histoires, qu’on embrasse la réalité comme elle est, sans fioritures ajoutées, les événements, comportements des autres, frustrations habituelles, peurs et anxiétés perdent énormément de leur pouvoir et nous permettent de rester dans la Paix, dans presque toutes les situations.
Il est terminé le temps où, pour ne pas faire face à ce qu’il y a en nous, nous essayions de nous protéger ou de fuir. Ça prend une quantité phénoménale de notre énergie pour tenter de ne pas souffrir, pour être constamment en état de survie, pour nous protéger, pour maintenir notre personnalité même si elle nous fait souffrir. Pourtant, ça ne demande aucune énergie que d’être pleinement Soi.
On meurt lentement à force de survivre et pourtant, nous ne sommes jamais aussi vivants que lorsque notre personnalité disparaît et qu’il ne reste que la Présence, notre véritable Soi.
La souffrance est toujours, toujours, une invitation à une profonde acceptation de ce qui est, sans faire d’histoires, sans résistance. Il n’y a jamais d’autre histoire que celles que nous nous racontons car la Vie, elle, ne fait pas d’histoire.
www.dianegagnon.net
Serge Toussaint
« Le karma n’a pas pour but de sanctionner par une épreuve les erreurs de comportement que nous pouvons commettre.
Sa finalité est plutôt de nous en faire prendre conscience, de manière à les réparer si possible et à ne plus les renouveler. »