Diane Gagnon –
Auteur, Coach, Conférencière
L’allégement de ce que nous traînons comme bagages passe par un dépouillement personnel et par la déconstruction de nos conditionnements appris depuis notre naissance. Découvrir, reconnaître et nous défaire de ces conditionnements est sans doute l’une des « tâches » qui demandent le plus de présence à Soi, à l’instant présent.
Ainsi, chaque fois que nous sommes outrés de quelque chose, voyons le conditionnement derrière notre réaction comme étant un conditionnement appris dans la famille ou la société reflétant que ce quelque chose n’est pas admissible, que nous jugeons.
Chaque fois que nous sommes dans les reproches, voyons le conditionnement appris que l’autre devrait se conformer à 100% de nos attentes ou répondre à tous nos besoins.
Chaque fois que nous sommes dans la peur, voyons le conditionnement que nous sommes en danger et que nous devons nous méfier et nous protéger des autres.
Chaque fois que nous luttons contre quelque chose ou quelqu’un, voyons le conditionnement de la survie qui s’active et qui nous fait croire que nous sommes plus forts que la Vie même.
Chaque fois que nous sommes dans la performance, voyons le conditionnement que nous devons faire nos preuves pour être aimés, avoir du succès pour être admirés, avoir de l’argent pour être en sécurité.
Bref, vous aurez compris que les conditionnements, encore plus nombreux que ceux énoncés ici, sont ces pensées-maîtresses qui dirigent notre vie, que nous leur laissons le contrôle de nos actions et de nos réactions et que nous sommes tellement envahis par ces conditionnements que nous ne les voyons pas… jusqu’à ce qu’ils nous fassent souffrir ou que nous comprenions qu’ils n’ont aucun sens.
Ce sont tous ces conditionnements qui offrent les plus grandes résistances à la Vie elle-même. Ce sont eux qui nous éloignent de la réalité, qui nous rendent malheureux, jamais satisfaits, toujours en lutte et épuisés de tant forcer. Enfin, ce sont ces conditionnements qui nourrissent notre ego et que notre ego nourrit, dans un cercle vicieux sans fin.
Nous ne sommes pas ces conditionnements. Au contraire, ils semblent nous éloigner de ce que nous sommes vraiment, en créant des voiles opaques qui masquent notre splendeur.
Comment en sortir, alors? D’abord, en en prenant conscience, en les voyant à l’œuvre, en ne les jugeant pas (car alors ils se renforceraient) et en observant nos réactions lorsque ces conditionnements apparaissent… c’est-à-dire presque tout le temps! Dès que la Lumière éclaire l’un de nos conditionnements, il perd de son pouvoir. Ce qui est vu ne peut plus ne pas être vu. Il finit par se dissoudre, par la puissance de notre Présence.
Ce déconditionnement aura lieu pour tous, tôt ou tard, soit en luttant contre lui dans la souffrance, soit en faisant équipe avec lui pour faciliter et accélérer le processus.
Chaque fois que nous prenons conscience de l’un de nos conditionnements, un voile se lève, le poids sur notre cœur s’allège un peu plus et la Vie semble encore plus belle. Jusqu’à ce que nous découvrions que tous ces conditionnements n’étaient que des pensées fausses que nous avons crues vraies. Alors, ce que nous sommes se révèle enfin à Soi-même.
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Moine bouddhiste, Humanitaire, Auteur et Photographe
La sagesse est comme un œil sans défaut
Dont la vision pénètre tous les phénomènes sans les confondre.
Préserve ce flambeau du chemin de la libération :
Tel est le conseil de mon cœur.
Si nous nous préoccupons davantage des autres, nous agirons tous en vue de remédier à l’injustice, à la discrimination et à la pauvreté.
Nous vous souhaitons une belle journée,
et vous remercions de votre présence à nos côtés.