Diane Gagnon - Auteur,
Coach, Conférencière
Jour après jour, depuis notre adolescence, nous dépensons une quantité phénoménale d’énergie pour des choses sans importance. Gaspiller serait plutôt le mot juste. Nous nous épuisons à courir après des chimères, à lutter contre moulins à vents, à entreprendre des batailles inutiles… et nous nous étonnons d’être épuisés!
Nous gaspillons notre énergie à ressasser le passé, à y repenser, à entretenir dans notre tête un vieux scénario d’un film déjà vu 1000 fois, revisitant sans cesse les mêmes scènes, jouant tous les personnages à la fois, avec des finales différentes où notre ego jubile de se voir attribuer le meilleur rôle.
Nous gaspillons notre énergie à nous inquiéter pour le futur, pour ce qui risque d’arriver à la planète, à notre pays, à notre famille, à nous. Nous nous inquiétons parce que notre mental adore les scénarios catastrophes où il y a toujours des gros méchants et des gentilles personnes, catégorie dans laquelle il se place toujours.
Nous gaspillons notre énergie à tenter de prévoir ou même de savoir ce qui va se passer lors de l’inversion des pôles tout comme du bulletin scolaire de notre enfant. Nous pensons que nous devons tout savoir d’avance pour nous préparer à toute éventualité, comme si cela changeait quoi que ce soit.
Nous gaspillons ainsi notre énergie à lire et à regarder tout ce qui nous tombe sous la main ou les yeux nous rapportant- en faux ou en vrai, on ne le sait plus! – ce qui se passe ici ou ailleurs. Nous perdons un temps précieux, surtout en cette période charnière, devant la télé, l’ordinateur, ou pire encore sur notre portable, pratiquement greffé à notre main du matin au soir, en oubliant de vivre.
Nous gaspillons notre énergie à regarder ce que les autres font, disent, pensent et sont, jugeant, interprétant, prêtant intentions et attention à ce qui ne nous concerne pas.
Nous gaspillons notre énergie à nous plaindre de nos problèmes, réels ou imaginaires, à résister à ce qui est, à vouloir que les choses soient autrement, à tenter d’imposer notre volonté aux autres ou même à la Vie elle-même, à espérer que demain sera mieux qu’aujourd’hui sans réaliser qu’aujourd’hui est toujours tout ce que nous avons.
Nous gaspillons notre énergie à tenter de comprendre ce qui se passe à l’extérieur, à petite et grande échelle, alors que nous ne comprenons même pas ce qui se passe à l’intérieur de nous et que nous y consacrons vraiment peu ou pas d’énergie.
Que d’énergies gaspillées à nous forcer à faire ce que nous n’aimons pas vraiment et à consacrer si peu de temps à faire de ce que nous aimons, ce qui nous fait vibrer, ce qui nous donne de l’énergie!
Nous gaspillons notre énergie à vouloir faire mieux, être plus, changer les autres, projeter une image lisse de notre personnage, ce qui demande des efforts et de l’attention constante pour ne pas que notre « jupon dépasse », pour ne pas que nos zones d’ombre soient apparents aux yeux des autres. Nous mettons tant d’énergie à préserver notre personnage, même si souvent nous ne l’aimons pas vraiment, que nous finissons de gaspiller nos dernières réserves d’énergie pour quelque chose qui n’est même pas le vrai Nous!
Et nous nous étonnons d’être fatigués, épuisés, écœurés ! De ne plus avoir envie de rien faire, de ne plus nous forcer, de ne plus avoir le goût de faire de plans, ni même de maintenir cet Atlas que nous portons à bout de bras depuis trop longtemps.
Et vous savez quoi? C’est parfait ainsi!
Ne forçons plus! Ne dépensons plus notre énergie à vouloir maintenir notre fausse façade, à protéger cette image de nous qui nous fait tant souffrir par son besoin infini de protection, à nous croire en état de survie permanent.
Ce que nous sommes vraiment n’est jamais en état de survie, mais notre mental lui l’est.
Nous sommes de plus en plus nombreux ces temps-ci à vouloir nous arrêter, à faire silence, à créer du vide en nous et autour de nous, non pas pour exclure les autres mais pour nous inclure, nous… peut-être même pour nous rencontrer, pour la première fois de notre vie.
Lorsque l’on s’arrête, qu’on fait silence en soi, qu’on cesse de s’étourdir avec toutes sortes de choses à faire ou de gens à voir, qu’on devient de plus en plus présent à Soi, à Ça qui est là, depuis toujours, on retrouve cette Paix immense que nous sommes, cette Joie infinie que nous sommes…
Et on réalise qu’il n’y a rien à faire, rien à prévoir, rien à protéger, rien à regretter. La Vie s’occupe de tout. La Vie est Tout.
Évidemment, dans ce monde, on doit se nourrir, se vêtir et se loger, cela va de soi qu’un minimum d’actions doivent être faites pour fonctionner dans le quotidien.
Mais on se trompe quand on croit qu’on doit tout prévoir, tout assurer, tout protéger.
Pour beaucoup, la peur de s’arrêter et de faire silence est immense et beaucoup chercheront à se fuir toute leur vie, trouvant toutes sortes de moyens et de justifications pour ne pas se rencontrer.
Et pourtant, c’est la plus belle rencontre que nous puissions faire, c’est la plus importante de notre vie, la seule qui compte : dans ce silence, ce ralentissement presque complet d’activités, cette mise à l’arrêt du mental, se crée tout l’espace en nous pour découvrir que ce que nous sommes vraiment n’a ni début ni fin, que rien ne peut l’altérer ni le blesser, que l’Amour est notre véritable Nature.
Alors, il n’y a plus de gaspillage d’énergie, ni d’épuisement.
Il n’y a que la Vie qui bat, éternellement.
La petite voix... Attends-toi au meilleur
"Vois toujours le bon côté de la vie ! Attends-toi seulement au meilleur, et vois-le advenir ! Ne t'en prends jamais à quelqu'un d'autre pour l'état négatif dans lequel tu te trouves. Tu es ton propre maître ; il ne dépend que de toi de retourner le tableau et de voir ce qu'il y a de l'autre côté. Si tu choisis de voir le côté sombre de la vie, ne t'attends pas à attirer à toi les âmes qui connaissent la joie de la vraie liberté, car qui se ressemble s'assemble. Tu n'attireras à toi que les âmes qui sont dans le même état. Lorsque tu seras en pleine forme et que l'amour coulera de toi librement, tu attireras tout à toi, car tout le monde apprécie une âme joyeuse.
Apprends à élever une personne ou une situation, et ne te laisse jamais engloutir dans les profondeurs du désespoir par l'attitude de quelqu'un d'autre. Tu es ici pour créer la paix, l'harmonie, la beauté et la perfection, et le meilleur de la vie, alors vas-y et fais quelque chose dans ce sens!"
Extrait de "La petite voix, méditation quotidienne" d'Eileen Caddy