Texte de Diane Gagnon - Auteur,
Coach, Conférencière
Il y a tant d’instabilité dans l’air en ce moment qu’il est facile pour notre mental de se prendre pour un cheval fou et de devenir hors de contrôle.
Nous nous mettons à penser à tout ce qui se passe, ce qui s’est passé, ce qui devrait se passer et ce qui pourrait se passer. Nous passons constamment du passé au futur, au conditionnel, à l’imparfait. Et tout ce temps que notre mental passe dans ces zones de temps illusoires qui n’existent plus ou qui n’existent pas encore, nous ne sommes pas dans le présent.
Quand nous laissons notre mental se perdre à lire les nouvelles ou les réseaux sociaux, à anticiper, à juger, à condamner, à avoir peur, à être en colère, à rejeter, à s’irriter, nous ne trouvons plus la paix car nous sommes partout sauf en nous.
Quand nous tentons de contrôler l’extérieur, nous vivons dans l’anxiété, dans la peur, dans la désillusion, dans la colère, dans le jugement et nous connaissons peut-être des accès de rage comme nous ne pensions pas en être capables. Ou alors, nous sommes tellement effrayés par ce que l’on nous dit qui se passe (mais est-ce vraiment la réalité?) que nous nous terrons, pétris de peur et d’angoisse et incapables de nous rebrancher à notre source intérieure.
Devant tant de chaos extérieur, nous devons pourtant et absolument sortir de notre mental, arrêter de lui accorder la priorité, cesser de l’écouter et de suivre ses conseils non avisés car imbibés de peur ou de colère. En ce moment, notre mental contrôle nos émotions et laisse bien peu de place à notre vraie Conscience, à notre âme, à notre cœur.
Il semble que chaque jour qui passe, alors que les situations paraissent dégénérer, devient un rappel de plus en plus pressant pour que nous mettions « la switch à off » de notre mental et que nous revenions dans notre cœur, au sein de notre essence, là où rien ne bouge, là où la paix nous attends patiemment si nous faisons silence en nous et autour de nous.
Tout ce qui se passe nous invite, nous exhorte à nous rapprocher de nous, à redécouvrir notre propre puissance individuelle, spirituelle, pacifique, aimante, calme et sage.
Plus le temps passe et moins nous devons laisser le mental nous diriger. Il nous faut plutôt confier les rênes de notre vie à notre Conscience, notre intuition, notre âme, les seules aptes à nous guider à travers ces tremblements, ces désordres et ces désinformations de toutes sortes.
De ce fait, toutes les activités qui nous permettent de sortir de notre mental seront les bienvenues. Tout ce qui nous invite au calme, au silence, à la contemplation, à la respiration, la méditation, l’attention focalisée sur une activité nourrissante pour l’âme devrait être priorisé par-dessus tout.
Il ne s’agit pas de ne plus penser : il s’agit de ne plus laisser le mental nous emporter dans ses circonvolutions insatiables et infinies et de reprendre possession de notre capacité de fonctionner, d’agir, d’aimer, de poser l’action juste et de préserver notre énergie.
Ici au Québec, quand il y a une grosse tempête de neige, on reste au chaud à la maison et on se fait un bon bouillon de poulet ou un chocolat chaud et on regarde passer la tempête. C’est sans doute ce que nous sommes appelés à faire pour les prochaines semaines : rester au chaud en soi, prendre soin de notre âme et regarder passer la tempête. Gardons la tête froide et restons au-dessus de la mêlée! Le Grand Plan de la Vie sait ce qu’il fait : laissons-le se déployer en restant solides dans notre Foi d’un monde meilleur.
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