Texte de Diane Gagnon –
Auteur, Coach, Conférencière

Nous déplorons tous la présence de tant de violence dans notre monde. Nous dénonçons haut et fort tous ces crimes inadmissibles, quels qu’ils soient. Nous sommes outrés de notre sentiment d’impuissance face à autant d’agressivité, de haine, de colère, de jugements, de rejets.
Et pourtant, nous entretenons nous-mêmes des sentiments agressifs ou colériques à l’égard de certaines personnes. Nous gardons rancune, refusant de pardonner, nous justifiant de l’inadmissibilité de certains gestes commis à notre encontre.
Mais pire encore, nous nous faisons constamment violence envers nous-mêmes : nous condamnant pour quelques gestes commis dans un moment de souffrance; exigeant plus de nous que ce que nous pouvons nous donner; nous poussant souvent au-delà de nos limites physiques ou mentales; nous obligeant à accepter ce qui semble inacceptable aux yeux des autres; nous jugeant nous-mêmes de ne pas être à la hauteur de ce que nous croyons devoir être.
Avant de condamner la violence des autres, si nous commencions plutôt par cesser de nous faire violence jour après jour? Si nous nous comportions plutôt comme si nous étions notre meilleur ami? Si nous tentions d’être bons envers-nous-mêmes, acceptant que nos limites actuelles ne correspondent peut-être pas à ce que nous voudrions qu’elles soient mais que c’est le mieux que nous puissions faire actuellement?
La violence dans le monde ne pourra pas cesser tant que nous nous ferons violence à nous-mêmes. Pour changer le monde, commençons par nous changer nous-mêmes. Pour amener plus d’amour en ce monde, commençons par nous aimer mieux et davantage; commençons par nous pardonner à nous-mêmes cette dureté que nous avons à notre égard. Faisons l’éloge de la douceur en l’appliquant d’abord à la manière dont nous nous traitons, dont nous nous jugeons, dont nous prenons soin de nous.
Pour un monde meilleur, commençons par être meilleurs vis-à-vis nous-mêmes. Tout part de nous. Tour commence par nous. Semons plus d’amour en nous aimant davantage. C’est ce que nous pouvons tous faire à notre échelle dès maintenant. Pas de justification, pas de « oui mais », pas de « mais si… ». Aimons-nous mieux : cela fera déjà une différence majeure.
