Texte de Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de
Comme chacun sait, le monde est confronté à une crise économique et sociale très grave, qui se traduit notamment par un taux de chômage très important, et par un niveau de vie de plus en plus précaire pour un nombre croissant d’individus, y compris parmi ceux qui ont un emploi. La situation est telle que la pauvreté s’étend non seulement dans les pays pauvres, mais également dans les pays riches. En ce début de XXIe siècle, de plus en plus de personnes survivent plus qu’elles ne vivent.
Beaucoup pensent que cette crise économique et sociale est la conséquence de la crise financière survenue en 2008. Il est évident que ce “crash“ financier n’a fait qu’aggraver la situation et mis en évidence les pratiques malhonnêtes, immorales et indécentes de la haute finance, dont la cupidité semble sans limite. Malheureusement, ceux qui la contrôlent et l’entretiennent donnent l’impression de ne vouloir changer, ni d’état d’esprit ni de méthode. À croire qu’ils vivent dans un autre monde et qu’ils sont insensibles à la détresse humaine.
Cela étant, la crise économique et sociale qui sévit depuis plusieurs années, et la crise financière qui est apparue plus récemment, ne sont-elles pas les signes d’une crise de civilisation ? Et n’avons-nous pas, chacun à notre niveau, une part de responsabilité ? Dans les pays industrialisés, «le chacun pour soi» est devenu une culture, et «l’avoir» un idéal, pour ne pas dire une religion. Dans toutes les classes de la société, la morale la plus élémentaire est sacrifiée sur l’autel de l’argent, et le culte des apparences a atteint son paroxysme.
Si l’humanité veut sortir définitivement de la crise qui sévit actuellement, et comme cela était déjà expliqué dans la «Positio Fraternitatis», Manifeste que l’Ordre de
Certes, il est impossible de vivre heureux sans un minimum d’argent et de confort matériel. Mais faire de leur acquisition un but en soi nous éloigne des valeurs auxquelles notre âme aspire, ce qui explique pourquoi l’individualisme et le matérialisme ne peuvent rendre quiconque heureux à long terme. La crise à laquelle le monde est confronté ne doit donc pas nous faire réfléchir uniquement sur le “modèle” économique, social et financier qu’il faudrait mettre en place pour en sortir. Comme je l’ai dit précédemment, elle est aussi et surtout une opportunité de se questionner sur le sens profond de la vie et d’agir en conséquence.
https://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-regeneration-de-l-humanite/