Texte de Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de
À moins de mourir prématurément suite à une maladie, un accident ou une catastrophe écologique, industrielle ou autre, nous sommes tous destinés à vieillir. C’est là une loi naturelle à laquelle aucun être humain ne peut se soustraire, et ce, depuis toujours. Ce qui a changé avec le temps, c’est la durée (l’espérance) de vie et les conditions dans lesquelles elle se déroule. Dans les pays développés, elle est passée en un siècle de 50 à 80 ans en moyenne. Parallèlement, beaucoup de personnes âgées ont évolué vers un mieux-être et ont vu leur confort matériel progresser au cours de leur existence.
La situation n’est pas idyllique pour autant. De nombreuses personnes âgées vivent dans des conditions précaires, y compris dans les pays développés. Dans les pays pauvres ou en voie de développement, la grande majorité d’entre elles survivent plus qu’elles ne vivent. Par ailleurs, nombre de spécialistes s’accordent à dire que dans les pays développés, l’espérance de vie est en voie de se réduire (la courbe commence déjà à s’inverser). En cause : le stress au quotidien, la mauvaise alimentation, la consommation excessive d’alcool et de tabac, les pollutions diverses, l’omniprésence des ondes électromagnétiques, etc. Ceci est d’autant plus regrettable que cette réduction marque une régression due au comportement irresponsable des êtres humains.
Mais revenons-en à la vieillesse, en tant que période de la vie. Lorsqu’on a la chance de bénéficier de conditions matérielles convenables et d’avoir une bonne santé relative, cette période, outre les activités diverses qui la jalonnent au quotidien, est propice à la réflexion ″apaisée″ et ″apaisante″. Libérée des passions qui font la fougue et parfois les excès de la jeunesse, la vieillesse permet en effet de temporiser et de prendre du recul par rapport aux événements, qu’ils concernent la famille ou la société en général. Autrement dit, elle confère en principe une certaine sagesse, d’où l’adage «si jeunesse savait ; si vieillesse pouvait».
De toute évidence, la vieillesse est la période de la vie qui mène aux portails de la mort. Dès lors que l’on est spiritualiste et que l’on est convaincu d’être une âme incarnée, on ne peut pas ne pas s’interroger sur ce qui nous attend au-delà de ce portail, dans ce que l’on appelle communément «l’au-delà». Cette interrogation est nécessairement positive, car elle conduit chacun à s’intérioriser et à faire le point sur ses croyances religieuses ou philosophiques. Par là-même, elle constitue une forme de préparation intérieure à l’après-vie, avec tout ce que cela comporte de mystères et d’espérance.
Pour ceux qui adhèrent à la réincarnation, comme c’est le cas de la plupart des Rose-Croix, la vieillesse est une période privilégiée pour faire le bilan de la vie en cours, en tirer les leçons essentielles et préparer la prochaine incarnation, tout du moins dans ses grandes lignes. C’est ainsi que l’on peut réfléchir au pays dans lequel on aimerait vivre, aux personnes avec lesquelles on souhaiterait rester en contact, au métier que l’on voudrait exercer, aux aspects de notre personnalité que l’on aimerait améliorer, etc., étant entendu que «l’homme propose ; Dieu dispose». Assurément, la vieillesse est une invitation à s’ouvrir au monde spirituel…
http://www.blog-rose-croix.fr/a-propos-de-la-vieillesse/
N’offrir aucune résistance à la vie, c’est être dans un état de grâce, de facilité et de légèreté.
Cet état ne dépend plus du fait que les choses soient comme ci ou comme ça, bonnes ou mauvaises.
Eckhart Tolle