Texte de Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de
Dans la littérature ésotérique, mystique et même religieuse, il est parfois fait référence au Soi, sans que cette notion soit clairement définie. On la trouve notamment dans le Bouddhisme, qui s’apparente davantage à une philosophie qu’à une religion. Dans ce contexte, le Soi correspond à ce qu’il y a de plus divin dans l’être humain, étant entendu que les Bouddhistes ne croient pas véritablement en Dieu, comme c’est le cas des Chrétiens, des Juifs et des Musulmans, mais en une Vacuité impersonnelle, inaccessible à l’intelligence humaine. De même, ils pensent que l’homme est animé, non pas par une âme individuelle, mais par un flux de conscience “personnalisé” uniquement durant la vie terrestre, susceptible de se réincarner.
Dans
D’une manière générale, on peut dire que le Soi auquel se réfère le Bouddhisme correspond à ce qui est désigné dans le Rosicrucianisme par l’expression «Maître intérieur». En effet, celui-ci s’apparente à ce qu’il y a de plus divin dans l’âme humaine. À ce titre, il incarne en nous
Dans le langage mystique, on parle également de «Moi intérieur». Contrairement à ce que l’on pourrait penser a priori, cette expression n’est pas synonyme de «Maître intérieur». En effet, si l’on veut être “puriste”, le Moi intérieur correspond symboliquement à tout ce qui participe de notre vie intérieure : nos pensées, nos émotions, nos idées, nos croyances, nos réflexions, nos sentiments… Or, ceux-ci ne sont pas toujours purs, positifs, constructifs… en un mot : parfaits. En notre âme et conscience, nous savons bien ce qu’il en est à chaque instant de notre vie. Dès lors, nous avons le choix : nous maintenir dans une attitude mentale et émotionnelle qui nous met mal à l’aise intérieurement, ou réagir afin de la positiver et de nous sentir mieux. Cela pose tout le problème du libre arbitre.
Au regard des explications précédentes, chacun comprendra que l’idéal est de faire en sorte que le Moi intérieur en vienne un jour à réfléchir la sagesse du Maître intérieur ou, ce qui revient au même, que le Moi humain devienne la pure expression du Soi divin. Cela rappelle naturellement le thème des «Noces chimiques de Christian Rosenkreutz», allégorie à connotation alchimique qui évoque l’union, le mariage, de l’âme avec Dieu. Dans l’absolu, quiconque réalise cette union à un moment donné de son évolution spirituelle accède à
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Citation de Gandhi
Tout le monde pense te connaître de par ton apparence,
mais seulement quelques rares te connaissent vraiment.