Texte de Marie
En règle générale, on aime bien se remémorer ses bons coups, les moments où l’on a été puissamment guidé ou inspiré. Pour ma part, j’adore revisiter les fois où j’ai eu tort. Comme les nombreuses occasions où je me suis attendue à une déception, pour finalement me retrouver avec une agréable surprise. Ou les différents moments où j’étais sûre d’être abandonnée, pour finalement constater que je n’étais pas près de l’être. Ou les centaines de fois où la personne avec qui j’avais rendez-vous s’est bel et bien présentée. (Quand c’est une personne que je vois peu souvent, je m’attends toujours à ce qu’elle oublie. Pour quelques centaines de dollars de thérapie, je découvrirais sûrement pourquoi…)
Il y a une partie de moi – une partie de chacun de nous – qui est certaine de pouvoir prédire l’avenir, et qui est audacieusement sûre d’elle. Elle prend le pire de notre passé, puis elle le projette devant pour nous éviter de mauvaises surprises. Si on la croit, il y a plein d’élans qu’on étouffera et de belles possibilités toutes fraîches dont on se privera. Et sans le réaliser, on bloquera beaucoup de petits et grands miracles, avec nos bras fermés.
Ainsi, quand je stresse, ou quand je doute, je me remémore tous ces moments où ma tête m’a mal guidée, où mon «intuition» n’était pas une intuition, mais une peur déguisée, où j’ai anticipé le pire et où absolument rien ne s’est passé. Ça déjoue le mental en douceur, et la petite ouverture qui se crée ainsi peut faire toute la différence. Je connais peu de chemins aussi simples et directs vers la sérénité.
Avoir raison est très bien. Mais avoir tort est tellement, tellement mieux.
matinmagique.com
La liberté commence quand vous prenez conscience que
vous n’êtes pas l’esclave de votre mental.
Eckhart Tolle