Tout d'abord hommage aux victimes belge
Texte de Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Désormais, il semble évident, aux yeux d’un très grand nombre de personnes, que l’islamisme est un danger qui menace l’équilibre du monde, la paix entre les peuples, et l’entente entre citoyens d’un même pays. Les attentats, les prises d’otages, les exécutions et autres crimes commis au nom de l’Islam en maints endroits en sont la preuve évidente. La folie meurtrière des islamistes de Daesh, Boko Haram et autres sectes mortifères paraît sans limite et sème la terreur sur tous les continents. Quoi qu’on en dise, ses adeptes mènent une guerre ouverte et frontale contre tous ceux qui ne pensent et ne vivent pas comme eux.
Face à ce danger planétaire, on constate que la Communauté internationale est à la fois désemparée et hésitante sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour le surmonter et protéger les populations. Par ailleurs, elle est très divisée sur le “jeu” des alliances, ceci en raison d’intérêts politiques et économiques, auxquels s’ajoute le poids de l’histoire. Il est évident que de telles divisions profitent à l’islamisme et accroissent son pouvoir de nuisance. À la plus grande satisfaction des marchands d’armes, l’option militaire bat son plein dans les pays supposés être des foyers de radicalisation. Mais cela suffira-t-il ? Est-ce la bonne solution ?
Étant donné que les islamistes utilisent le prétexte de l’Islam pour justifier leur folie, il me semble que c’est aussi et peut-être surtout sur le terrain islamique qu’il faut agir. Pour être plus précis, je pense que les Musulmans ont un rôle majeur à jouer dans ce que d’aucuns qualifient de «guerre de civilisation». On évalue leur nombre à environ 1,6 milliards dans le monde. S’ils s’unissaient pour condamner sans appel et rejeter massivement l’idéologie islamiste suivie par les fanatiques et les intégristes qui se réclament de leur religion, on peut supposer que ces derniers se sentiraient plus isolés et moins forts. Or, jusqu’à ce jour, force est de constater que cette mobilisation militante reste très insuffisante, ce qui est d’autant plus regrettable que cela alimente l’idée selon laquelle «Qui ne dit mot consent» (même un peu).
Depuis la montée de l’islamisme dans le monde, de nombreuses voix s’élèvent pour dire qu’il est l’œuvre d’une infime minorité de “fous furieux”, et que la majorité des Musulmans sont «modérés». Personnellement, je n’en doute pas, mais l’expression «Musulmans modérés» n’a pour moi aucun sens dans l’absolu. Ou alors, il faudrait parler également des «Juifs modérés», des «Chrétiens modérés», des «Hindouistes modérés», etc., pour les dissocier des fidèles “extrémistes” que l’on trouve dans toute religion. Qualifier de «modéré» un Musulman qui vit sa foi paisiblement et dans le respect des lois du pays où il réside est presque une insulte, en ce sens que cela laisse supposer qu’il pourrait a priori ne pas être modéré, et même être extrémiste.
Comme vous peut-être, j’ai entendu des Musulmans déclarer qu’ils ne voyaient pas pourquoi ils devraient se démarquer des islamistes, prétextant qu’ils n’ont pas à se justifier de leur bonne manière de pratiquer l’Islam. Bien que je respecte ce point de vue, je ne le partage pas, car, précisément, cela entretient le doute et la confusion. Quoi qu’il en soit, il y a des Musulmans parmi les membres de l’A.M.O.R.C. (tout comme il y a des Juifs, des Chrétiens, des Bouddhistes, etc.), et je sais qu’ils ont à cœur de dénoncer l’islamisme ouvertement et sans concession. Je les en remercie très sincèrement, car c’est le meilleur service qu’ils puissent rendre à leur religion et à l’humanité.
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